La cité grecque est un type original d'Etat constitué vers le 8ème siécle avt J. C. et qui connaît son apogée à l'époque classique (5ème – 6 ème siècle).
Les plus anciennes formes politiques connues en Grèce datent de l'époque mycénienne (16éme siècle). Mais au 13ème siècle les palais mycéniens, centres du pouvoir, disparaissent pour une raison inconnue. Au 9ème siècle, certains sites renaissent : Athènes par exemple sous la forme d'une cité archaïque avec à sa tête un roi assisté d'un conseil d'Anciens ; le principe de la bureaucratie mycénienne a disparu. Sur le plan des institutions, on assiste ensuite à une fragmentation du pouvoir monarchique. Les progrès de la production et des échanges permettent une diversification plus grande de la population formée par :
- une aristocratie jalouse de ses privilèges
- une paysannerie pauvre menacée d'expulsion par les propriétaires fonciers
- l'artisanat urbain
- la phalange hoplitique (constituée par une paysannerie aisée) qui va remettre en question les privilèges des vieilles familles
A partir du 7ème siècle, une crise du monde grec éclate et a pour conséquence:
- la rédaction des lois c'est-à-dire le remplacement du droit coutumier des vieilles familles aristocratiques par une loi écrite connue par tous
- l'élargissement du corps civique, les hoplites formant l'assemblée aux côtés du conseil aristocratique
Mais Athènes connaît des épisodes de violence pour mener à bien ces transformations, ce qui entraîne la mise en place de la tyrannie qui disparaît à la fin du 6ème siècle.
[...] Sa mort va précipiter la mainmise de la Macédoine sur la Grèce. La ligue de Corinthe subsiste jusqu'à la conquête romaine. Les Etats fédéraux Ce qui distingue l'Etat fédéral de la confédération de cités ; c'est que les liens entre cités qui en font partie sont beaucoup plus étroits. La confédération béotienne : La confédération béotienne se rapproche, à l'inverse des ligues péloponnésiennes ou athéniennes, des Koina qui rassemblent autour d'un sanctuaire les cités d'un même ethnos. La Béotie a été un des centres de développement de la civilisation mycénienne autour du site d'Orchomène. [...]
[...] Les stratèges se spécialisent dans leur rôle de chef militaire et perdent une partie de leurs attributions politiques. On assiste donc au 4e siècle à une professionnalisation de la vie politique : destruction de la démocratie athénienne remplacée par une oligarchie censitaire qui réservait la politeia aux seuls possesseurs de fortune de 2000 drachmes et supprimait les misthoi II. Les institutions politiques d'Athènes au Vème siècle et au VIe siècle L'assemblée et le conseil : L'Ecclésia C'est le peuple assemblé. Les citoyens athéniens ont le droit -et le devoir- d'assister aux séances. [...]
[...] Jusque-là Sparte a mené une politique d'expansion territoriale. Maîtresse d'à-peu-près du tiers du Péloponnèse, elle va mener une politique d'alliance militaire, ce qui est proprement une symmachie. Les objectifs de cette alliance sont : - contenir la puissance argienne, son principal adversaire dans le Péloponnèse du Nord-Est (d'où l'importance de l'alliance avec Corinthe) - éviter que ses conquêtes territoriales ne soient remises en question - maintenir constant le nombre des Homoioi autant que celui des hilotes et, de ce fait ne pas accroître démesurément la terre civique Pour mener à bien cette nouvelle politique, Sparte possède des atouts : - la solidité de sa constitution achevée vers le milieu du 6ème siècle - la cité possède l'armée la plus puissante et la mieux entraînée du monde grec La symmachie s'est créée par l'addition d'accords bilatéraux destinés à encercler Argos. [...]
[...] Périclès meurt en 429. Les démagogues lui succèdent : ils tiennent davantage compte des désirs du démos auxquels ils se soumettent plus qu'ils s'en inspirent. En 411, a lieu une 1re révolution oligarchique et le corps des citoyens de plein droit est réduit à 5000 mais fort heureusement les soldats et les marins athéniens réagissent vigoureusement. En 404, une 2e révolution oligarchique prévoit la réduction du corps des citoyens à 3000 et la suppression des différents misthoi mais les démocrates réfugiés à Thèbes résistent. [...]
[...] D'ailleurs même si Démosthène accuse les Athéniens de passivité lors des séances de l'assemblée, il n'en reste pas moins que c'est le vote populaire qui désigne les magistrats et détermine la politique égéenne de la cité. Malgré le désintérêt certain pour les affaires publiques, l'attachement à la démocratie est profond comme en témoigne la présence du démos –certes silencieuse mais réelle- aux séances de l'assemblée. La Boulé Le Conseil des Cinq Cents crée par Clisthène est l'institution politique la plus caractéristique de la démocratie athénienne. Emanation directe de la nouvelle répartition clisthénienne du corps civique, elle est l'organe dirigeant de la démocratie athénienne et le rouage essentiel à son bon fonctionnement. [...]
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