L'individu, la mort, l'amour, soi-même et l'autre en Grèce ancienne, Jean-Pierre Vernant, anthropologie structurale, mythologie grecque, corps divin, analyse historiographique, fiche de lecture
Jean-Pierre Vernant (1914-2007) est un historien français de la fin du XXème et début du XXIème siècle. Il est spécialiste de la Grèce antique. Il suit des études de philosophie et arrive, dans cette discipline, premier à l'agrégation en 1937. Il est d'abord professeur au lycée, à Toulouse puis à Paris avant de diriger le département des sciences économiques et sociales à l'Ecole pratique des hautes études dès 1957, alors dirigée par Fernand Braudel, figure du courant des Annales qui a inspiré Vernant, particulièrement dans l'usage de différentes sciences sociales pour l'étude de l'Histoire. Il est par la suite élu professeur honoraire au Collège de France. Il est l'auteur de multiples ouvrages portant sur les mythes dans la civilisation hellénistique antique à l'instar de "Mythe et pensée chez les Grecs" paru en 1965, "Mythe et société en Grèce ancienne" paru en 1974 ou encore l'ouvrage qui nous intéresse particulièrement : "L'individu, la mort, l'amour paru en 1989".
[...] Le groupe humain constitue alors l'objet d'études principal de l'œuvre de Jean-Pierre Vernant. Cette approche rompt avec une histoire qui se voulait davantage portée sur l'étude de l'économie et de la politique, en témoignent les articles sur la Grèce ancienne publiés dans la revue des Annales avant les années 1990 : Le prix du papyrus dans l'antiquité grecque (Glotz), Les finances de guerre d'Alexandre le Grand (Andréades), La politique de l'histoire : Thucydide historien du présent (Darbo-Peschanski), etc. Dès la fin des années 1980, Jean-Pierre Vernant, gagnant en notoriété, amorce un tournant dans l'historiographie de l'histoire grecque antique en faisant porter son objet d'études davantage sur l'individu, sur le groupe humain, sur la société en elle-même, et donc sur les façons de penser de la civilisation hellénistique pendant l'Antiquité. [...]
[...] Soi-même et l'autre en Grèce ancienne - Jean-Pierre Vernant I. Présentation de l'auteur Jean-Pierre Vernant (1914-2007) est un historien français de la fin du XXe et début du XXIe siècle. Il est spécialiste de la Grèce antique. Il suit des études de philosophie et arrive, dans cette discipline, premier à l'agrégation en 1937. Il est d'abord professeur au lycée à Toulouse puis à Paris avant de diriger le département des sciences économiques et sociales à l'École pratique des hautes études dès 1957 alors dirigée par Fernand Braudel, figure du courant des Annales qui a inspiré Vernant particulièrement dans l'usage de différentes sciences sociales pour l'étude de l'histoire. [...]
[...] Dès lors dans la partie qui se veut être l'essence de la réflexion de Vernant, il prend pour point de départ un essai anthropologique majeur, à savoir Homo hierarchicus. Essai sur le système des castes (page 211, note 1). Louis Dumont s'intéresse dans ce livre au système de castes en Inde et apporte une analyse structuraliste, établissant le principe de « relation hiérarchique » qui caractérise la société indienne. Par cette référence, Jean-Pierre Vernant s'inscrit dans une approche anthropologique de l'individu dans la civilisation grecque ancienne (Louis Dumont est encore cité à la page 212). [...]
[...] Cette mort revêt alors deux formes dans l'épopée antique, celle de la gloire et celle de l'horreur terrifiante. Ces formes sont véhiculées dans le cadre d'une mémoire sociale qui tend à créer un système de valeurs (chapitre III). Pour avoir accès à la il faut mourir au combat et s'être vu octroyer le succès par les dieux (chapitre IV). L'épopée permet à certains élus d'avoir un nom et un renom (Panta kala = est Vernant questionne ensuite la place des morts dans le monde des vivants en Grèce pour se construire un « passé commun » en comparant le procédé grec avec ceux de l'Inde et la Mésopotamie (chapitre V). [...]
[...] De plus, à de nombreuses reprises Jean-Pierre Vernant étaye ses propos par des exemples tirés de la mythologie grecque. Ainsi, les références à L'Illiade et l'Odyssée sont énormément présentes au cours de l'ouvrage (les notes des pages 21 à 40 sont particulièrement explicites). Cela s'explique par le fait que le récit homérique est très présent dans la culture grecque antique et qu'il s'agit de l'histoire de référence de la société à cette époque. Les jeunes gens sont éduqués avec l'épopée d'Homère. [...]
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