Lucien Jerphagnon, Histoire de la Rome antique, Rome, Rome antique, Empire romain, Constantin, Julien, Constantin II, Constant, Constance II, Magnence, Gallus, chrétienté, paganisme
Après l'évocation de la mort de Constantin et une description assez précise de la statue d'Hélios, les trois chapitres débutent par le rappel des règles de la succession fixées par l'empereur défunt et consistant à séparer son territoire entre ses trois fils et ses deux neveux. Les trois enfants se déclarent Auguste et organisent une sorte de coup monté du billet en main qui accuserait la famille impériale. Toute celle-ci est alors assassinée si ce n'est les plus jeunes, Gallus et Julien, qui sont maintenus en prison. Dès lors, les trois fils se partagent le territoire de leur père en trois parties : la Gaule et l'Espagne pour Constantin II, l'Afrique et l'Italie pour Constant et l'Orient pour Constance II. Deux capitales font jour : Milan pour l'Occident et Constantinople pour l'Orient.
[...] Une fois de plus Rome marche contre Rome. Alors que la bataille débute, en novembre 361, Constance malade, décède de maladie. Pour la première fois, un usurpateur devient empereur. Julien réinstaure alors le culte païen. Vu comme un persécuteur, l'auteur dément la thèse suivante en s'appuyant sur l'édit de tolérance qui garantit la liberté de la pratique religieuse. En revanche, il réclame que les chrétiens redonnent les butins des trésors du culte païen. De même, enhardit, l'empereur va jusqu'à interdire au professeur chrétien d'enseigner. [...]
[...] Se limiter à l'étude de la politique religieuse de Julien semble réducteur. Comme l'écrit l'auteur du livre, l'empereur a réformé la législation et a voulu rationaliser les services administratifs de son empire. Cela amena des économies qui furent réparties sur l'ensemble du territoire. Remplacé par Jovianus, ce dernier se révèle très insignifiant. Véritable militaire, et commandant de la Garde Impériale, il insiste sur la paix déshonorante avec la perse très défavorable à l'empire romain et note le retour au chrétiens dans l'empire italien. [...]
[...] Face à cette situation, Constance II décrit comme un personnage sans chaleur, partial, chrétien, pieux, attaché à l'état et pourtant peu attiré par les affaires militaires, l'auteur du livre évoque son entourage original tel que l'eunuque Eusébios ou de Paul la Chaîne, véritable bourreau ou bien encore Mercure. L'usurpateur met Constance II face à un vrai dilemme géopolitique. Bien sûr, il souhaite se débarrasser au plus vite de l'usurpateur de Rome mais doit aussi gérer le conflit laisser béant par son père contre les perses Sassanides. L'Empereur officiel appelle alors son cousin prisonnier Gallus qu'il nomme César après l'avoir marié à sa sœur. Il lui demande de gérer l'administration de l'Orient. [...]
[...] En effet, Magnence va trouver la mort à Lyon en 353. Pourtant, pendant ce temps, Gallus administre l'Orient avec beaucoup de maladresse à tel point que Constance le rappelle en Occident avant de le faire décapiter en hiver 354. Dans le même temps, un des soldats les plus compétents de la Gaule nommé Sylvanus, est lui aussi accusé d'usurpation et mort à Cologne. Ce choix plus politique que géopolitique décapité l'armée d'un des rares aptes de s'occuper de la Gaule. [...]
[...] Il est alors question de Porphyre, néo-platonicien, de Firmicus Maternus, adorateur du Soleil mais converti au christianisme de Thermitosis, d'Asie Mineure, conseil de six empereurs et attaché au paganisme, de Libianos, rhéteur en éloquence, qui, païen, témoigne de la différence de plus en plus profonde entre les civilisations païenne et chrétienne pour finir sur Marius Victrinus qui né paien va lui aussi se convertir. Enfin, Ammien Marcelem, officier de cavalerie va consacrer l'ensemble de son temps livre à la rédaction d'une historie de 31 livres dont la ligne de conduite est l'objectivité comme l'illustre les critique vis-à-vis de Julien qu'il apprécie et les qualités dressées à Constance qu'il déteste. Après cet intermède culturel, nous revenons sur le conflit qui oppose Julien à Constance. [...]
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