La guerre à Rome, un acte religieux, Danielle Porte, Histoire antique, bellum iustum, triomphe romain, dieux guerriers romains, Eucaotio, guerre de défense romaine, Mars
Le sens de la communauté est essentiel chez les Romains. Or, la guerre et la religion, œuvrant toutes deux pour l'intérêt de la communauté, sont indissociables. Si la religion pouvait se passer de la guerre, la guerre, elle, ne pouvait se passer de la religion (par exemple, consultation des hospices avant de mener une opération, cependant avec une certaine tricherie en faveur de la victoire).
Si le parti de la guerre voulait bénéficier de l'aide des dieux, il devait être juste, "bellum iustum", c'est-à-dire que la guerre devait être déclarée à l'ennemi par un certain nombre de rites et de formalités. Avant toute chose, pour qu'elle soit juste, la guerre ne devait pas être civile, ni être une guerre de conquête, mais une guerre de défense ou de représailles après une agression de l'ennemi.
[...] Le rituel le plus étrange se passait le 15 octobre, jour des Ides, celui du Cheval d'Octobre, October Equus. Une course était organisé au Champ de Mars : on tuait à coups de javelot le cheval de droite du bige vainqueur, après lui avoir posé sur la tête une couronne de pains. Puis on disposait les différentes parties du cheval dans certains lieux, dont sa queue que l'on portait jusqu'à l'autel de la Regia. La mort du cheval concluait les cérémonies de la Guerre et ouvrait la période d'hiver, celle de la Paix. [...]
[...] Très présent à Rome, où l'on voit les acteurs de ces jeux payer de leur vie pour le patriotisme. Ex en -390, où un vieillard patricien, se faisant caresser la barbe par un gaulois, le frappe, afin de se faire tuer par lui et d'en faire l'agresseur. Déclaration de guerre Déclenchement des hostilités était autant réglementé que leur conclusion. Les ambassadeurs sacrés, les Fétiaux, partaient, une touffe de romarin cueillie sur le Capitole, afin d'emporter avec eux la terre romaine au nom de laquelle ils allaient présenter leurs revendications aux ennemis. [...]
[...] Sacralisé, le chef devenait un double de Mars. Hortatio avant la bataille Avant la bataille, le chef adressait la parole à ses hommes : c'était l'hortatio, « l'exhortation », destinée à les rassurer, à exciter leur courage (évocation de la patrie, rappel du devoir envers les ancêtres, des femmes et enfants à retrouver ) ou à leur donner l'ardeur offensive par les perspectives du butin. On la croyait dotée d'une puissance magique déterminante, et le chef terminait souvent par l'évocation de la victoire, de la gloire, ou de la déesse Fortuna. [...]
[...] Il était conçu comme un Mars tranquillus. Ce panthéon guerrier était très mal connu, car très ancien. On peut toutefois citer « Pauor et Pallor », l' « Epouvante » et la « Lividité », qui jetaient la panique dans le camp ennemi. Il existait aussi les « Moles Martis », qu'on traduit par « Lourdes Peines de Mars », bien qu'on ne sache pas leur fonction. Les enseignes, signa, étaient elles-mêmes honorées d'un véritable culte (il était déshonorant de les laisser aux mains de l'ennemi). [...]
[...] Sens de la communauté est essentiel chez les romains. Or, la guerre et la religion, œuvrant toutes deux pour l'intérêt de la communauté, sont indissociables. Si la religion pouvait se passer de la guerre, la guerre, elle, ne pouvait se passer de la religion (consultation des hospices avant de mener une opération , cependant avec une certaine tricherie en faveur de la victoire). Bellum Iustum Si la guerre voulait bénéficier de l'aide des dieux, elle devait être juste, « bellum iustum », cad qu'elle devait être déclaré à l'ennemi par un certain nombre de rites et formalités. [...]
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