Seul un petit nombre de textes a survécu par fragments sur les papyrus d'Egypte, préservés par l'absence d'humidité des sables du désert. La Constitution d'Athènes, découverte au XIXè siècle de notre ère, en est l'exemple le plus significatif. Ce texte a été écrit par Aristote, un philosophe qui naquit en 382 à Stagyre en Chalcidique et mourut en 322 à Chalcis. Le fait qu'il soit philosophe nous permet de dire qu'il s'adressait à un petit groupe de disciples ou d'intellectuels, et qu'il était dépourvu de tout esprit historique. Son but était de constituer des dossiers sur la nature des choses humaines, sur l'agencement et le fondement des sociétés politiques. La Constitution d'Athènes est d'ailleurs une étude sur les systèmes de législation et la constitution de la cité d'Athènes. Ce texte, paru aux environs de 329 est constitué de deux parties : la première formait l'histoire d'Athènes des origines jusqu'au rétablissement de la démocratie en 403, et la deuxième se présentait comme un tableau des institutions athéniennes à son époque, c'est-à-dire du dernier tiers du IVè siècle avant JC. Le document dont nous disposons est un extrait de cette deuxième partie. Il décrit les fonctions religieuses des archontes. L'archontat est une magistrature athénienne d'origine aristocratique, qui fut réformée par Solon puis par Clisthène. L'archontat est apparu à Athènes aux environs de 683. A l'origine, il y avait trois archontes : l'archonte éponyme, l'archonte roi (roi qui est devenu un simple magistrat) et le polémarque, auxquels sont venus s'ajouter plus tard les six thesmothètes. Les archontes étaient d'abord élus au suffrage direct, mais fLe document dont nous disposons est composé de trois paragraphes, c'est-à-dire un pour chacun des trois archontes les plus importants. Il nous décrit les fonctions religieuses des archontes, ce qui est un peu réducteur, car ceux-ci disposent d'autres pouvoirs. Nous allons donc tout d'abord voir quels sont les pouvoirs de l'archonte roi, puis ceux de l'archonte éponyme, et enfin, nous nous intéresserons au polémarque.urent plus tard tirés au sort.
[...] Le roi donne, en se réglant sur le sort, les actions publiques d'impiété et les actions en revendication de sacerdoce. C'est lui qui est juge dans toutes les contestations entre familles ou entre prêtres au sujet de leurs privilèges. C'est à lui aussi que ressortissent toutes les actions de meurtre, et c'est lui qui proclame l'interdit religieux contre ceux qui sont sous le coup de ces accusations ( . Le polémarque est chargé des sacrifices à Artémis chasseresse et à Enyalios. [...]
[...] L'archonte éponyme : l'ordonnateur des nouvelles fêtes 1. Ses fonctions religieuses a. Délos : Il s'agit d'une délégation sacrée à Délos qui a lieu tous les quatre ans et qui a été renouvelée au cours du Vè siècle. La délégation à Délos a été rétablie récemment par rapport à la date à laquelle Aristote écrit. Chorège : C'est un liturge désigné par l'archonte éponyme pour organiser les chorégies à destination de Délos et pour les concours de comédie organisés à l'occasion des Grandes Dionysies. [...]
[...] Telles sont les fêtes dont s'occupe l'archonte ( . Le roi, tout d'abord, veille à la célébration des Mystères, de concert avec les [quatre] épimélètes élus par le peuple : deux choisis parmi tous les Athéniens, un dans la famille des Eumolpides, un dans celle des Kèrukes ; ensuite des Dionysies du Lanaeon, qui comprennent une procession et un concours. Le roi et les épimélètes règlent en commun la procession ; le roi organise seul le concours. Il organise aussi toutes les courses aux flambeaux. [...]
[...] C'est la déesse de la chasse. Elle se plait à courser et à chasser les animaux sauvages, munie de son arc, dans les régions boisées et montagneuses de la Grèce. Elle est également la déesse des femmes mortes en couches et de la nuit. b. offre les sacrifices funéraires en l'honneur de ceux qui sont morts à la guerre 19) : la cité prenait en charge les funérailles des soldats morts à la guerre. Des sacrifices anniversaires avaient lieu tous les ans pour honorer les morts. [...]
[...] Il décrit les fonctions religieuses des archontes. L'archontat est une magistrature athénienne d'origine aristocratique, qui fut réformée par Solon puis par Clisthène. L'archontat est apparu à Athènes aux environs de 683. A l'origine, il y avait trois archontes : l'archonte éponyme, l'archonte roi (roi qui est devenu un simple magistrat) et le polémarque, auxquels sont venus s'ajouter plus tard les six thesmothètes. Les archontes étaient d'abord élus au suffrage direct, mais furent plus tard tirés au sort. Solon devient archonte en 594-93, à l'époque où la misère des paysans atteint une intensité telle que la menace révolutionnaire gronde. [...]
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