Claude Mossé définit dans un premier chapitre, le sens de « oikos ». Elle montre la complexité que ce terme revêt. Non seulement, l'oikos est un domaine foncier avec une unité de production agricole et pastorale, mais également voire même plus cela correspond à un groupe humain plus ou moins bien structuré qui diffère selon les époques et où la femme tient une place à l'intérieur de cette structure. L'oikos est donc la cellule de base de la société.
Claude Mossé définit ce qu'est la condition des femmes dans la cité homérique. Pour cela, elle utilise comme source l'Odyssée et l'Iliade. Dans ces ouvrages, les femmes évoquées sont des reines, des princesses ou des épouses de héros telles que Pénélope, Hélène, Nausicaa, Andromaque ou encore Hécube.
Deux groupes se constituent : les épouses ou filles de héros et les servantes. Claude Mossé nous explique qu'elle ne traite pas réellement des captives, car elles sont une part du butin sur le champ de bataille et qu'elles sont des femmes d'origine royale ou de sang noble accomplissant par la même des fonctions identiques de même surement que les femmes du peuple dont dans l'Odyssée aucune mention n'est faite.
L'étude de l'auteur traite donc des femmes épouses de héros ou futures femmes de héros comme Nausicaa. Les femmes de héros remplissent trois fonctions, épouses, reines et maitresses de maison.
[...] Mais Aristote émet des critiques à propos de cela. Lui-même décrit une cité parfaite où la place des femmes est plus encore dévalorisée, voire même absente. Il rappelle bien les fonctions de la femme : conserver les biens du mari et être la maîtresse de l'oikos entre autres. [...]
[...] - La femme esclave Dans les fonctions domestiques, le produit du travail des femmes esclaves peut être vendu à l'extérieur. Les servantes sont attachées à la maîtresse de maison, mais elles peuvent être utilisées uniquement comme ouvrières pour le marché. Les femmes esclaves sont essentiellement affectées à la préparation des aliments et à la fabrication des étoffes. Les esclaves n'ont aucune vie de famille. Elles appartiennent au maître de l'oikos, mais elles peuvent être enceintes du fait des relations avec le maitre de l'oikos. [...]
[...] Pour cela, elles font le commerce de leur corps. Pour les plus pauvres et les plus misérables, elles sont des pornai, des prostituées qui travaillent dans les auberges d'Athènes et du Pirée. À côté, il y a les hétaïres, les compagnes. Elles sont considérées comme les seules femmes libres d'Athènes. Elles sortent, participent aux banquets Claude Mossé donne l'exemple d'Aspasie, originaire de Milet dont Périclès s'est épris au point de répudier sa femme légitime. Il a eu un fils avec elle et contrairement à la loi, le fait inscrire sur les listes des citoyens. [...]
[...] Il y a une hiérarchie dans les domestiques d'un oikos. - Les servantes comme nous l'avons dit - L'intendante est considérée comme un personnage essentiel. Elle est la gardienne des réserves et semble avoir dans ses fonctions, des activités culinaires et le service de table. - La nourrice : nous avons un exemple de nourrice dont le nom est cité. Il s'agit d'Euryclée qui a été la nourrice d'Ulysse et de Télémaque. Elle sort de l'anonymat et prend même part à l'action. [...]
[...] La maîtresse de maison par excellence est Pénélope : - Gardienne du foyer - Tisse des étoffes - Filer de la laine (ruse de Pénélope, tisser la journée et défaire la nuit pour éviter d'épouser un des prétendants) - Gardienne des biens de l'oikos d'Ulysse (dont l'arc d'Ulysse) - Maîtresse des servantes et des serviteurs. Ainsi en l'absence d'Ulysse, elle doit s'occuper de la bonne marche du domaine. Qui sont les servantes ? Claude Mossé nous dit que l'on ne sait rien de ces servantes. Elles apparaissent seulement quand la maîtresse de maison les appelle. [...]
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