Contre, Eratosthène, Lysias, tyrannie, Trente
La seconde révolution oligarchique d'Athènes intervient de 404 à 403 avant J.C, peu après la chute d'Athènes qui marque la fin de la guerre du Péloponnèse et le début de la domination de Sparte sur une grand partie de la Grèce. Comme en 411 lors de la première révolution oligarchique, la révolution de 404 apparait comme la conséquence directe de la défaite subite par les Athéniens à Aigos Potamoi et l'entrée de la flotte Spartiate au Pirée. La tyrannie des Trente (comme on appel cette révolution oligarchique) dure à peine une année mais va profondément marquer les esprits à Athènes. Lysias, auteur du document soumis à notre étude raconte cet épisode dans un discours intitulé Contre Eratosthène. Une partie de la vie de Lysias nous est connue grâce à certaines sources comme La République ou Phèdre de Platon ou encore par l'auteur lui-même dans ce discours. Lysias est un métèque, il est né vers 440 à Athènes et il meurt dans cette même cité vers 380. Il est le fils d'un riche fabriquant d'armes sicilien : Képhalos. Issu d'une famille fortunée, il reçut la même éducation que les fils des plus riches familles athéniennes. C'est un démocrate convaincu qui s'intéresse notamment à la politique et à la rhétorique. On sait aussi qu'il fut présent en 411 lors du coup d'état anti-démocratique des 400 et qu'il versa de nombreuses contributions de guerre à l'armée athénienne pendant la guerre du Péloponnèse. Le discours de Lysias Contre Eratosthène fut prononcé par lui-même devant un tribunal lors du procès d'Eratosthène, l'un des membres des Trente notamment responsable de l'arrestation de son frère Polémarque. Le procès eut lieu en 403 après la chute du gouvernement des Trente et la restauration de la démocratie. Dans cet extrait Lysias effectue le pathétique récit des malheurs qui les ont frappés sont frère et lui durant la tyrannie des Trente.
[...] Une assemblée est donc réunie à Mounychia sous la protection spartiate, elle doit nommer un comité de 30 membres qui sera chargé du gouvernement provisoire le temps qu'une nouvelle constitution soit rédigée. Trente citoyens devaient donc être désignés afin d'établir la nouvelle constitution. Finalement, ce sont les partisans de l'oligarchie soutenu par le Spartiate Lysandre (vainqueur de la flotte athénienne à Aigos Potamoi) qui sont élus pour écrire la nouvelle constitution. Parmi eux on retrouve Théramène et Critias bien sur, mais aussi Eratosthène ou encore Théognis et Pison cité par l'auteur à la ligne 5. [...]
[...] II] Une cruelle Tyrannie La cupidité des oligarques Comme le déclare l'auteur aux lignes 7-8 « La cité était sans ressources et avait besoin de fonds ». En effet, Athènes est ruinée par le désastre militaire et le siège de la ville. Le conseil des Trente doit donc trouver de l'argent afin d'exercer au mieux son pouvoir. Lysias dans cet extrait insiste sur le caractère cupide des dirigeants. Il prend l'exemple de deux oligarques, « Théognis » et « Pison » cité à la ligne 5. [...]
[...] Conclusion : Dans cet extrait de son discours Contre Eratosthène, Lysias énonce donc la prise de pouvoir des Trente et les horreurs commises par ceux-ci. Il effectue ici une critique acerbe du régime oligarchique dénonçant notamment la cupidité, les jugements arbitraires et le non respect des traditions funéraires des oligarques. A travers cette critique, il vise plus particulièrement Eratosthène qu'il juge comme unique responsable de la mort de son frère. Dans ce plaidoyer, il tente de lui faire partager la responsabilité de tous les crimes commit par les Trente. [...]
[...] Contre Eratosthène par Lysias. La seconde révolution oligarchique d'Athènes intervient de 404 à 403 avant J.C, peu après la chute d'Athènes qui marque la fin de la guerre du Péloponnèse et le début de la domination de Sparte sur une grand partie de la Grèce. Comme en 411 lors de la première révolution oligarchique, la révolution de 404 apparait comme la conséquence directe de la défaite subite par les Athéniens à Aigos Potamoi et l'entrée de la flotte Spartiate au Pirée. [...]
[...] XENOPHON, Les Helleniques. LYSIAS, Contre Eratosthéne. [...]
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