élevage en Grèce, monde grec, Christophe Chandezon, baux de fermes, décrets de proxénie, propriétés hoplitiques, évergétisme, baux des Clytides
Christophe Chandezon étudie le rapport entre l'élevage et l'agriculture dans le système politique et social du monde grec pour savoir si l'élevage est l'activité de subsistance d'un homme encore sauvage ou s'il s'agit d'une activité chrématistique, qui permet de s'enrichir. L'ensemble de cet ouvrage démontre que l'élevage est bien intégré à l'agriculture, quels que soient les moyens d'organisation du sol, et qu'il n'y a pas réellement eu de conflit entre agriculteurs et pasteurs : ce livre est une réhabilitation de l'élevage qui n'est pas une utilisation primitive de l'espace, ce que prouve chaque conclusion de la synthèse
[...] Il s'agit de savoir si la Grèce a connu ces mouvements ou non. Pour Chr. Chandezon, la Grèce n'a pas connu de transhumance, mais des déplacements de petites distances qu'il appelle estivage ou inalpage. Il s'appuie sur les sources littéraires : seul le texte d'Œdipe Roi de Sophocle évoque la transhumance. De même, les sources épigraphiques concernent des alliances entre cités voisines, à l'exception de Hiérapytna en Crête qui est séparée de trois cités de Priansos. La raison de cette absence est à rechercher dans l'organisation politique. [...]
[...] La constitution des troupeaux se fait par l'évergétisme (ex. Attale II ou III a offert un troupeau de vaches et un bouvier au sanctuaire d'Athéna Ilias à Ilion), par la confiscation d'animaux qui pâturent illégalement ou par la croissance naturelle. La gestion du troupeau est bien connue à Délos : le troupeau est affermé et un collège d'épimélètes rend compte de la gestion par un inventaire. La ferme peut être reprise sans vente aux enchères à condition que le loyer augmente de La main d'œuvre est donc constituée d'hommes libres, locataires, ou servile, comme à Ilion. [...]
[...] Ces conflits se poursuivent ainsi par des affrontements judiciaires, dont les cités, mettent fin en déclarant l'amnistie. En temps de guerre, le bétail est paqué intra muros, envoyé dans des territoires difficiles d'accès -comme Corinthe qui a envoyé son bétail vers Peiraron vers 390- ou vers une cité alliée (le bétail du dème attique de Rhammonte a été évacué vers le territoire d'Érétrie pendant la guerre démétriaque) Le bétail dans les rapports entre cités Il existe trois formes de traités : Les décrets d'epinomia où le pâturage est utilisé de façon collective lorsqu'une cité absorbe une autre selon le processus de sympolitie. [...]
[...] Il s'agit d'un décret de proximité puisque Phalanna est à une vingtaine de km de Gonnoi : Nikias, grand propriétaire a la possibilité de faire paître ses troupeaux. L'octroi individuel de l'epinomia dans les décrets de proxénie L'epinomia est une composante du droit de cité là où la vie pastorale est très intense. Les textes datent principalement de la haute et de la moyenne époque hellénistique (III-II s.) et se retrouvent surtout en Grèce continentale du centre, en montagne. Peu de textes proviennent des territoires confédérés puisqu'il existait d'autres méthodes pour mettre en commun la terre. [...]
[...] Il s'interroge alors sur les raisons de ce mépris. Il remarque d'une part la hiérarchie du monde animal (les bovins et les équidés sont des animaux nobles qui bénéficient d'un nom et qui sont presque considérés comme des hommes, le petit bétail n'existe qu'en tant que troupeau et n'a pas d'individualité, l'animal le plus méprisé est l'âne). Il analyse d'autre part le monde des bergers, univers masculin intemporel d'après l'image qu'en donnent les statuettes votives. Les sources littéraires insistent sur leur statut d'esclave alors qu'il existait aussi des salariés. [...]
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