Economie antique, Economie antique. La guerre dans les économies antiques, J. Andreau, P. Briant, R. Descat, Grèce Antique, financement de la guerre
Chaque article est la transcription des textes des communications présentées lors des troisièmes Rencontres sur l'économie antique, entre le 6 et le 8 mai 1999 : le thème choisi traite des rapports entre guerre et économie. Huit articles nous intéressent sur la Grèce antique, dans le cadre du sujet d'agrégation : ils portent principalement sur les dépenses de la guerre. Ce recueil collectif tente de mettre en exergue la dimension économique des guerres, qui, jusqu'ici, n'a été traitée que partiellement, ou en périphérie. Ainsi, elle pose la question du financement de la guerre, et de ses conséquences. Trois grandes parties scindent l'ouvrage : la guerre et l'Etat ; la guerre, coûts et profits ; la guerre, échanges et monnaies.
[...] Rien ne permet d'en juger et les résultats disponibles portent à caution. Ceci pose le problème d'un raisonnement en terme de budget : certes, les cités grecques avaient des revenus réguliers qu'elles affectaient à des dépenses courantes, mais la part des ressources extraordinaires ou occasionnelles des cités était considérable. Les revenus ordinaires des cités s'organisaient autour des frais routiniers de la défense et de l'entraînement : ils provenaient des contributions des alliés (phoros), mais également des stratiôtika, créées dans les années 370, qui étaient des fonds de guerre auquel devaient aller tous les surplus. [...]
[...] Dans cet article, il soutient, en s'appuyant sur les monnaies et les textes, l'importance de la guerre dans les émissions monétaires. La guerre, cause majeure des dépenses de l'État. Au regard d'une analyse des autres périodes de l'histoire, tout porte à croire que la primauté du militaire au sein des dépenses de l'État a également caractérisé l'Antiquité. Or, s'agissant du monde gréco-romain, plusieurs historiens sont d'avis que les frappes monétaires ont d'abord, sinon exclusivement, servi à payer des dépenses publiques, et de facto les armées. Cette position de M.H. [...]
[...] Les fonds courants servaient aux ouvrages les plus modestes ; la restauration ou reconstruction étaient prise en main par les officiers. À la période classique et à la période hellénistique, les gymnases servaient aussi aux exercices physiques et militaires : en cela, ils faisaient l'objet de dépenses parfois très coûteuses. Des frais étaient occasionnés par l'entretien des gymnases (bois, salaires des maîtres, fêtes ) : ils étaient alors financés par des fonds publics (le gymnasiarchikon). Deux types de revenus étaient mobilisés : les largesses reçues par les gymnases sous forme de dons royaux, par exemple ; les ressources stables. [...]
[...] Au final, les dépenses militaires semblent avoir été importantes surtout au IIIe siècle avec de grosses difficultés financières pendant la guerre cléoménique et pendant la guerre sociale. Les sources laissent penser que les Achaiens ont eu peu de dépenses militaires au IIe s. Le financement de la guerre par le koinon achaien. Les sources étaient diverses : les eisphorai étaient payées au trésor fédéral par les cités du koinon pour entretenir le xenikon et les epilektoi fédéraux ; le butin a joué aussi un rôle (notamment sur les Éléens) ; les subventions royales. [...]
[...] D'autres travaux ont été consacrés aux rapports entre les Grecs et les animaux domestiques. L'ensemble le plus fourni concerne l'histoire des sociétés et des économies rurales grecques depuis le début de l'époque classique jusqu'au Haut-Empire (http://recherche.univ-montp3.fr/cercam/article.php3?id_article=391). Dans cet article, il s'intéresse au dossier des dévastations financières, en poursuivant la réflexion de V.D. Hanson à l'époque hellénistique et en examinant les conséquences de la guerre sur l'agriculture. Il faut, tout d'abord, rappeler à quel point la vie économique du monde grec fut marquée par des crises brèves ou plus longues : la crise frumentaire, qui fait monter les prix rapidement et ralentit l'ensemble de l'activité. [...]
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