L'article qu'on a ici est tiré du 43e numéro de la revue Pallas intitulé "Dans les pas des dix mille" éditée pendant l'année 1995 par Pierre Briant. Cette revue interuniversitaire paraît trois fois par an aussi bien en français qu'en anglais ou en espagnol. Originaire des universités de Toulouse le Mirail et d'Aix, les articles qu'elle contient émanent des enseignants, mais aussi de collaborateurs français et étrangers.
Les sujets traités couvrent toutes les périodes de l'Antiquité grecque et romaine et sont multiples et variés : littérature, étude des langues, histoire, ou encore archéologie. Cette 43e revue est le fruit d'une « Table ronde» réunie par Pierre Briant pendant deux jours à Toulouse avec le GRACO de la ville (groupe de recherche sur l'Antiquité classique et orientale) qui a financé cette réunion étant donné que ça n'intéressait pas le CNRS.
Cette Table Ronde regroupait des spécialistes de l'histoire ancienne, des classicistes et des assyriologues : parmi eux, on retrouve donc Francis Joannès, Pierre Debord ou encore Olivier Casabonne. La réunion était organisée dans le but de relancer une discussion qui avait déjà eu lieu, toujours sous l'impulsion de Pierre Briant, en 1970 avec des étudiants ou il avait d'ailleurs été question de l'Anabase de Xénophon, œuvre que l'on verra plus en détail par la suite.
A travers l'itinéraire des Dix-Mille en Mésopotamie et l'apport des sources cunéiformes de Joannès, on va voir comment cet article contribue à renouveler les études précédentes sur l'Anabase.
[...] C'est en cette qualité qu'il participe à la Table Ronde organisée par Pierre Briant. À noter qu'il est également chargé de conférences à l'EPHE depuis 1987 dans la section sciences historiques et philologiques. Les ouvrages de Francis Joannès et ses participations à leur écriture sont nombreux et diversifiés même si ses domaines de prédilections restent l'histoire économique, sociale et intellectuelle. Deuxième personnage, il a son importance puisque c'est à lui qui s'est chargé de la publication de cet article : Pierre Briant, professeur d'Histoire de l'Antiquité à l'université de Toulouse II le Mirail et comme on l'a dit dans l'introduction c'est lui qui a organisé la réunion des chercheurs. [...]
[...] Dans cette optique d'associer le plus de données possibles à l'œuvre de Xénophon, Pierre Briant avait réuni une équipe composée aussi bien de professeurs d'histoire ancienne, d'assyriologue et de classicistes ; des géographes et anthropologues étaient aussi invités, mais ils n'ont pas répondu. La difficulté du travail résidait dans la faiblesse des sources archéologiques par rapport aux sources écrites plus abondantes. Ces sources vont être avec les ouvrages contemporains les principaux outils sur lesquels va s'appuyer Francis Joannès pour établir son article. II) Les sources utilisées l'Anabase Pour retracer l'itinéraire des Dix-Mille, ainsi que la configuration des régions traversées (peuplement, paysages Francis Joannès utilise l'Anabase qui est un peu la matière première de cette étude. [...]
[...] Joannès parle ensuite dans une troisième partie de la Babylonie du Nord. Région majoritairement agricole elle est utilisée par les Perses comme grenier à blé Cette région du Nord a une organisation rurale alors que le reste de la Babylonie s'organise traditionnellement autour des villes. Pour finir, une quatrième partie traite de l'ancienne Assyrie. Dans cette région on y trouve de grandes villes comme Opis et Kaina, mais aussi de grands domaines à pâturage ou les Babyloniens installaient en plus des bergers, des soldats afin de surveiller la frontière des Mèdes, mais également la zone montagneuse peuplée de tribus ennemies. [...]
[...] les sources anciennes En ce qui concerne les sources antérieures à l'expédition, on retrouve d'une part les textes de Mari qui datent du XVIIIe siècle. Ce sont des lettres ainsi que des documents politiques, diplomatiques, administratifs et économiques. Ces archives sont très utiles pour connaître le royaume de Mari et ses environs ; c'est le corpus le plus abondant de géographie historique sur la région du Moyen Euphrate. Autre source les archives Babyloniennes (XVIIIe-XVIe) : si les textes officiels ont peu de liens avec l'objet d'étude de Joannès les autres archives ont leur importance. [...]
[...] En ce qui concerne la Haute Mésopotamie c'est la partie située entre le Tigre et l'Euphrate passant par le relief du Tur Abin. Et pour finir, la région du Moyen-Euphrate, celle traversée par Cyrus, s'étend sur 400 km le long du fleuve, de la ville d'Emar jusqu'à la ville d'Hit. Joannès s'attarde dans un deuxième temps en particulier sur ce Moyen-Euphrate qu'il divise en 2 ensembles : un premier entre Balih et Habur : appelé aussi royaume des rives de l'Euphrate dominé un temps au début du IIe millénaire par une dynastie bédouine. [...]
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