La sténochoria est un terme employé par les Anciens pour évoquer le manque de terres cultivables. Elle résulte de l'étroitesse des terres, où la montagne domine à hauteur de 80 % en moyenne. La montagne grecque est rarement une haute montagne : la population peut y vivre et cultiver les premières pentes.
Les plaines sont marécageuses. Leur conquête agricole demande un drainage important qui nécessite une main-d'œuvre importante, un pouvoir structuré (donc une organisation en polis) pour coordonner les travaux et une période de paix suffisamment longue. Il faut aussi que la croissance démographique rende nécessaires de tels travaux. Ces travaux ont été engagés entre le VIIe et le VIe siècle. L'émigration a été une première solution avant la mise en valeur de la chôra.
[...] D'autres sont individuels : Xénophane de Colophon serait parti en Sicile pour fuir les Perses et Pythagore de Samos aurait été banni par le tyran Polycrate. Quitter le territoire initial semble avoir été une réponse collective normale pour une cité. Craignant une arrivée imminente des Perses en 540, Bias de Priène propose aux Ioniens de partir fonder une colonie commune en Sardiagne (Hérodote, 170). III. La colonisation grecque replacée dans un contexte plus large Une référence importante : Purcell N., La mobilité et la polis in O. Murray et S. Price, La cité grecque d'Homère à Alexandre, Paris p. 43-78. A. [...]
[...] o Séleucos du Tigre est également une refondation de Séleucos Ier, sur le site d'Opis. Selon L. Capdetrey, cette refondation aurait eu lieu dès 307-306, avant même sa prise de possession de la Syrie du Nord. Elle devient la capitale orientale du royaume séleucide. Elle est la 1re ville de Mésopotamie a être organisée selon un plan hippodamien et a un caractère monumental. D. La diffusion de la polis en Asie mineure La fondation de poleis n'est pas indispensable à l'installation de colons gréco-macédoniens, ils peuvent s'installer dans des katoikiai, qui sont des garnisons militaires ou des villages (syn. [...]
[...] La Méditerranée orientale est ainsi un creuset de cultures en expansion. Un des enjeux du sujet sur les diasporas est la confrontation de l'identité culturelle grecque avec celles des autres sociétés. Lors de la colonisation archaïque, les émigrants transplantent leur identité dans un autre environnement. N. Purcell renverse la perspective en supposant que cette culture s'est construite par le frottement des sociétés grecques des âges obscurs avec des communautés extérieures. La colonisation du VIIIe au VIe siècle s'insérerait donc dans un mouvement de diasporas plus long et plus complexe. [...]
[...] Les grands mouvements de création de colonies prennent fin. C. Un épiphénomène de l'évolution des grands empires orientaux Au début du Ier millénaire, les empires néo-assyriens et néo-babyloniens se développent et contrôlent des ressources de plus en plus éloignées. Leur économie repose sur le système du tribut, ce qui favorise le développement des surplus et celui de centres secondaires qui servent de relais commerciaux (Lydie, Egypte). La vigueur de la colonisation phénicienne, dès le IXe siècle, peut s'expliquer comme une conséquence indirecte de la mise en place de tributs. [...]
[...] Les motivations des colons I. La sténochoria et l'explication par l'accroissement démographique La sténochoria est un terme employé par les Anciens pour évoquer le manque de terres cultivables. Elle résulte de l'étroitesse des terres, où la montagne domine à hauteur de en moyenne. La montagne grecque est rarement une haute montagne : la population peut y vivre et cultiver les premières pentes. Les plaines sont marécageuses. Leur conquête agricole nécessite un drainage important qui nécessite une main-d'œuvre importante, un pouvoir structuré (donc une organisation en polis) pour coordonner les travaux et une période de paix suffisamment longue. [...]
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