La « romanisation » de la Gaule ou de l'Afrique ne concerne en fait qu'une façade linguistique, administrative et politique car on vérifie souvent la vitalité de l'héritage indigène. La civilisation grecque est fille de l'Orient, comme la civilisation romaine est un produit de l'éducation grecque. Le passage par l'hellénisation est alors quasi-obligatoire et peut expliquer le phénomène de « Interpretatio Graeca ». Le grec est la langue internationale. Par ailleurs, les marins et d'autres ont besoin de dieux universels (leur situation est précaire) partout présents et de cultes praticables dans les ports où ils abordent. L'hellénisation met donc à mal les cultes topiques.
On a tendance à prendre les religions orientales (les cultes syriens, égyptiens, anatoliens) comme un seul bloc: celui des religions à mystères qui auraient évolué vers une spiritualité sous-tendue par une dichotomie entre l'âme libérée après la mort et le corps. Grosso Modo l'apogée de ces pratiques se situe à l'époque sévérienne, leur déclin intervenant lors de la seconde moitié du IIIème et leur extinction au IVème siècle. Les relations de ces cultes les uns avec les autres - de voisinage, de concurrence ou de cohabitation - n'autorisent cependant pas à les assimiler les uns aux autres dans une même « vulgate ». Ces différents syncrétismes relèvent de différents procédés : la valorisation d'une divinité dont toutes les autres ne constituent que des équivalents ou des noms divers; ou la mise de tous les dieux sur le même plan dans le but de se concilier les différentes manifestations du divin.
Les monnaies restent une des preuves les plus importantes du passage ou de l'implantation de telle ou telle divinité dans une cité. Il en va de même pour les amulettes présentes ou non dans les sépultures.
[...] L'hellénisation met donc à mal les cultes topiques. On a tendance à prendre les religions orientales (les cultes syriens, égyptiens, anatoliens) comme un seul bloc: celui des religions à mystères qui auraient évolué vers une spiritualité sous-tendue par une dichotomie entre l'âme libérée après la mort et le corps. Grosso Modo l'apogée de ces pratiques se situe à l'époque sévérienne, leur déclin intervenant lors de la seconde moitié du IIIème et leur extinction au IVème siècle. Les relations de ces cultes les uns avec les autres - de voisinage, de concurrence ou de cohabitation - n'autorisent cependant pas à les assimiler les uns aux autres dans une même vulgate Ces différents syncrétismes relèvent de différents procédés : la valorisation d'une divinité dont toutes les autres ne constituent que des équivalents ou des noms divers; ou la mise de tous les dieux sur le même plan dans le but de se concilier les différentes manifestations du divin. [...]
[...] Isis devient patronne des courtisanes. Les cultes isiaques reviennent avec Domitien et Hadrien, qui s'en servent parfois de caution et de légitimité pour le pouvoir, ils sont reconnus par les dieux avant de l'être par le Sénat On note la présence de temples- iseum et serapeum- en Afrique romaine, péninsule ibérique, delta du Rhône, axe Rhône-Rhin et même en Scandinavie, dans l'actuelle Allemagne et sur les bords de la Tamise ! III. L'Oronte déversé dans le Tibre. Il y a beau temps que l'Oronte syrien s'est déversé dans le Tibre clame Juvénal avec la même indignation des vieux Parisiens lorsqu'ils voient tels quartiers de la capitale occupés par des Asiatiques ou des Maghrébins. [...]
[...] Il est particulièrement lié au Liban. - Jupiter Héliopolitain et la triade de Baalbek, composée d'Astarté, sorte de Junon -Vénus, épouse du Baal de Baalbek, identifié avec Jupiter Capitolin Très bon très grand (optimus maximus), divinité syrienne de la végétation ou de la fécondation de la terre par le ciel, et une troisième divinité locale associée à Mercure. - Jupiter Dolichenus (de la ville de Dolichè, actuelle Dülück en Turquie) se rapproche de Jupiter héliopolitain mais son aspect militaire est plus marqué, il est donc plus soutenu par les militaires. [...]
[...] J.-C., le mithraïsme se répand en Europe à la suite des campagnes orientales de Pompée. Ce sont les légionnaires romains qui ont importé Mithra en Italie. Durant le IIe siècle apr. J.-C., le mithraïsme s'implante solidement à Rome et en Italie, dans certains ports de la Méditerranée occidentale. À Rome, Mithra jouit de l'appui officiel à partir de Commode qui se fait initier pour complaire aux soldats. Au IIIe siècle, le mithraïsme concurrence dans l'armée et l'administration un christianisme en plein essor. [...]
[...] Or les galles se consacraient à Cybèle en lui sacrifiant leur virilité. Comment donc ordonner un archigalle sans transgresser la législation ? C'est ici qu'intervient le rituel singulier du taurobole qui est souvent solidaire de l'archigallat. Il s'agit alors d'exposer l'archigalle au flot de sang qui jaillit d'un taureau sacrifié, ce qui a pour but de le purifier. II. Isis myrionyme ou Notre-Dame-des-Flots. (myrionyme=nombreux noms) Les Grecs ont une réelle fascination pour la civilisation égyptienne qui se manifeste au travers de la vente dans le bassin méditerranéen d'amulettes égyptiennes prisées et de la conquête d'Alexandre qui ont favorisé la pénétration des religions égyptiennes. [...]
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