Constantin le Grand, Empereur romain, empereur chrétien (306-337), Pierre Maraval, Paris, Tallandier, 2011

Thèmes abordés

Constantin le Grand, Pierre Maraval, livre Théodose le Grand, empereur chrétien, persécutions des chrétiens

Résumé du document

Le livre Théodose le Grand en 2009 chez Fayard a eu un très gros succès, reconnu par les historiens comme étant un ouvrage complet et changeant les vues sur Théodose qui était plutôt décrié par l'historiographie moderne. Il a publié des traductions telles que Grégoire de Nysse, Lettres, (1990, Cerf), Eusèbe de Césarée, La théologie politique de l'empire chrétien.
Louanges de Constantin (Triakontaétérikos) (2001, Cerf), Socrate de Constantinople. Histoire Ecclésiastique, Livre I, II, III. IV, V, VI, VII (2004 à 2007), Procope de Césarée, Histoire secrète (1990, Les Belles Lettres) : ce qui montre qu'il est très bien informé sur les sources, qu'il les a bien étudié puisque traduites et commentées. Lieux saints et pèlerinages d'Orient. Histoire et géographie des origines à la conquête arabe (1985, Cerf), Les persécutions des chrétiens durant les quatre premiers siècles (1992, Déclée), sont davantage des manuels généraux.

Extraits

[...] Constantin le Grand, Empereur romain, empereur chrétien (306-337), Pierre Maraval, Paris, Tallandier BIOGRAPHIE DE PIERRE MARAVAL Pierre Maraval est un historien spécialiste de l'époque Antiquité tardive et des premiers siècles du christianisme. Né à Roquecourbe (Tarn) le 31 août 1936, il fait des études de théologie à la Faculté Catholique de Lyon, puis de lettres et d'histoire à l'Université de Lyon et à la Sorbonne. Il obtient également une licence de théologie et l'agrégation de lettres. Il publie deux thèses, la première en histoire des religions et la deuxième d'état en histoire. [...]

[...] Sa première participation aux problèmes chrétiens se fait en Afrique avec le donatisme. Il ne veut pas y participer de lui-même, mais est très sollicité des deux parts pour résoudre le conflit, il convoque donc le concile d'Arles qui les condamne, mais les violences ne cessent pas. A plusieurs reprises de 312 à 324 il s'y prend pour régler le conflit, envoie même des soldats, mais rien ne fonctionne. De guerre las il leur laisse leur culte impie. On a là les premières apparitions très discrètes du christianisme de Constantin. [...]

[...] Dans la littérature de l'époque cela a posé problème, certains ont occulté ce passage par embarras. Au niveau politique extérieure (324-337) les barbares danubiens sont un danger permanent pour l'Empire. Ils organisent de nombreuses campagnes contre Alamans, ou encore les Goths. Il savait profiter des désaccords entre les peuples à son profit. Une des conséquences est la christianisation des Goths, bien que certains groupes l'aient été avant son règne. Les hostilités sont anciennes avec la Perse, il mène une expédition contre eux mais meurt avant de combattre. [...]

[...] Autrement le livre en lui-même est attirant, agréable à regarder et à avoir en main, il est peut-être dommage qu'il n'y ait pas plus de cartes ou d'illustrations, notamment pour les monnaies qu'il décrit beaucoup. Il est également dommage que les notes se trouvent en fin de livre et pas directement en bas de page. Pour conclure, c'est une biographie qu'il faut absolument recommander pour toutes personnes intéressées par le christianisme ou l'antiquité tardive. C'est d'ailleurs un ouvrage qui reçoit la reconnaissance de ses pairs. [...]

[...] Constantin mène une propagande à Rome contre Maxence, qui paie. Il justifie de cette manière son attaque contre lui, à cause des crimes qu'il aurait commis. Pierre Maraval nous montre que Constantin était un stratège : "capable de prudence et de temporisation, Constantin l'était aussi de décision et d'audace" p.73. Suite à la campagne d'Italie, l'auteur tente de confronter les sources pour en savoir le plus possible sur la bataille du Pont Milvius, peu décrite au niveau technique. Le mythe de la vision nait avec Eusèbe de Césarée. [...]