Constantin l'Africain est un auteur médical du Moyen Age et un enseignant, né vers 1015 et mort vers 1087. Son nom, Africanus, vient de son lieu de naissance, Carthage qui se situerait actuellement en Tunisie. De bonne heure il se voua à l'étude de la médecine et fit des voyages lointains, dont certains le conduisirent jusqu'en Extrême-Orient. Il se familiarisa avec les langues orientales et étudia de façon approfondie la littérature. Plus tard, il devint professeur de médecine renommé à Salerne (Italie du Sud), école qui deviendra le grand centre de médecine au XIIè siècle. Il n'y resta cependant que quelques années et renonça aux honneurs et aux biens temporels pour devenir bénédictin au monastère du Mont-Cassin. Il fut accueilli à bras ouverts par l'Abbé Desiderius (Didier), un des hommes les plus instruits de son temps, qui devait devenir le Pape Victor III. Ce dernier poursuivit l'œuvre de réforme de Grégoire VII (Réforme grégorienne).
[...] Tous ses travaux de l'école kairouanaise éclaireront et augmenteront significativement les connaissances médicales occidentales en matière de diagnostic, de nosographie (description des maladies) et de pharmacologie. La réflexion qu'elle suscita chez les maîtres de l'école de Salerne en fut la première manifestation. Pour voir apparaître de nouvelles théories pharmacologiques, il fallut donc attendre le monde arabe. L'occident latin fut moins créatif bénéficiant d'abord du rayonnement d'Alexandrie et traduisant en latin les traités Antiques. Le monde arabe a ainsi permis l'extension et le renouveau des connaissances médicales en occident. Biographie : Histoire de la pensée médicale en Occident de Mirko D. GRMEK, édition SEUIL. [...]
[...] Il est également l'auteur de "l'Antidotaire des médicaments simples" (l27) et de "Remarques sur les plantes". Ces traductions et leur diffusion développeront l'intérêt pour la doctrine aristotélicienne dont ils sont porteurs, contribuant ainsi à la naissance de la philosophie scolastique. Il connaissait notamment le commentaire d'inspiration alexandrine, aux aphorismes d'Hippocrate : il commenta le livre des aphorismes dont un manuscrit datant du Xè siècle est encore aujourd'hui conservé à la bibliothèque du Mont-Cassin. Constantin a traduit les passages du Canon d'Avicenne et du Continens de Rhazès consacré à la chirurgie et à la méthode thérapeutique de Galien, plus connu sous le nom de Megategni (l27). [...]
[...] Constantin l'africain Ce texte est une biographie de Constantin l'Africain, écrit par Pierre Diacre en 1034-1035, et qui en était le biographe. Constantin l'Africain est un auteur médical du Moyen Âge et un enseignant, né vers 1015 et mort vers 1087. Son nom, Africanus, vient de son lieu de naissance, Carthage qui se situerait actuellement en Tunisie. De bonne heure il se voua à l'étude de la médecine et fit des voyages lointains, dont certains le conduisirent jusqu'en Extrême-Orient. Il se familiarisa avec les langues orientales et étudia de façon approfondie la littérature. [...]
[...] L'école de Salerne est la plus ancienne université de médecine d'Europe créée sous l'impulsion de Charlemagne : Constantin s'enfuit en secret sur un bateau à destination de Salerne (l12). Si l'Italie du Sud connut les incursions des arabes, qui occupaient alors la Sicile, elle restait surtout marquée, au temps de Constantin l'Africain, par l'influence byzantine. Malgré des rapports parfois conflictuels avec l'empereur, la mode au Mont-Cassin était, sous l'impulsion de l'abbé Désidérius, à une renaissance des lettres et de l'art grecs. Ce fut donc dans un contexte fortement hellénisant que le traducteur entreprit d'introduire la médecine arabe. [...]
[...] C'est essentiellement le monde arabe médiéval qui va, le premier, tenter de codifier, d'une manière scientifique, la pharmacologie, entre les VIIIè et XIIIè siècles. L'affirmation de la médecine en tant que discipline scientifique fut l'un des accomplissements du Moyen Age occidental. Le statut intellectuel de la médecine fut imposé à la société et au monde savant, de façon irréversible. Certes, ce statut avait été promu dès la plus haute Antiquité, à travers de grands noms comme Hippocrate médecin grec ( fin du Vè siècle et début du IVè siècle av. [...]
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