Tandis que certains aspects de la civilisation égyptienne ont varié au cours des siècles, une préoccupation est restée immuable : la religion. Aussi existe-t-il de meilleurs guides que les prêtres égyptiens pour aller à la rencontre de cette culture, profondément différente de la nôtre. Les documents d'époque ont laissé l'image de prêtres profondément dévots (un bon exemple est la biographie de Pétosiris inscrite dans son tombeau de Touna el-Gebel) ; néanmoins, nous ne devons pas nous laisser abuser par ces témoignages : des récits tels que le scandale d'Eléphantine ou l'histoire de Pétéisis nous montrent que tous les prêtres ne répondaient pas à ces idéaux.
[...] Le postulant à la prêtrise tout comme le prêtre devaient alors respecter certains impératifs : l'hygiène du corps et la bouche ; l'absence totale de poils ; la circoncision (cet impératif semble avoir été instauré à la Basse Epoque) ; des interdits alimentaires (qui varient suivant les régions) ; l'abstinence pendant le service au temple (ce qui ne signifiait pas que les prêtres devaient rester célibataires) ; des interdits vestimentaires (tout vêtement fait d'une matière provenant d'un animal leur était interdit) et l'obligation de porter des sandales. La taille d'un temple variait suivant l'importance de la divinité qui y était adorée. Tandis que les temples de dieux dynastiques pouvaient employer plusieurs milliers d'officiants, le temple égyptien moyen regroupait entre dix et vingt prêtres, pour la plupart des desservants périodiques. On distingue différentes catégories de prêtres, auxquelles venaient s'ajouter le personnel administratif (les tâches administratives étant accomplies par les prêtres pour les temples les plus modestes). [...]
[...] Ces prêtres étaient placés sous l'autorité du grand prêtre, nommé par le roi. Venaient ensuite les spécialistes, qui comprenaient les stolistes (qui étaient chargés du levé de la divinité, de son repas, de sa toilette, de son habillement et de la conservation des objets du culte) ; les fins lettrés de la Maison de Vie (chargés de la rédaction et de la copie des textes sacrés) ; les prêtres-lecteurs ou ptérophores (ces derniers n'étaient pas toujours des prêtres ; ils s'occupaient de tâches diverses, telles que la médecine, ils pouvaient diriger les rituels des cérémonies funéraires ou faire office de magiciens) ; les horologues (prêtres chargés d'établir l'heure à laquelle devait commencer le culte) ; les horoscopes (spécialisés dans la connaissance du calendrier mythologique et sa signification) ; les musiciens et les chanteurs (il pouvait s'agir aussi bien d'hommes que de femmes). [...]
[...] La connaissance des prêtres égyptiens est très vaste : elle regroupait l'histoire (celle-ci fut en grande partie négligée : jusqu'à Manéthon, aucune histoire ne fut rédigée mais les temples ont livré des documents à caractère historique, les listes royales) ; la géographie (on distinguait la géographie pratique qui nous est donnée par des cartes, des inventaires de biens sacerdotaux, des cadastres, de la géographie religieuse Cette distinction est faite tant pour la géographie nationale que pour celle des pays étrangers) ; l'astronomie ; l'architecture ; la géométrie (les connaissances égyptiennes en matières de géométrie semblent avoir été superficielles, bien que l'étude de certains monuments tendent à prouver le contraire) ; la médecine, qui mêlait pratiques chirurgicales et croyance populaires (on croyait que l'envoûtement d'une divinité était à l'origine de certaines maladies) ; la science des animaux pratiquée par les stolistes afin de déterminer si les animaux apportés pour être sacrifiés étaient purs ou pour choisir quel animal incarnera une divinité (comme cela est le cas pour les taureaux Apis du Serapeum) ; l'interprétation des songes ; la magie ; la pharmacie et la littérature. Le souverain détenait son pouvoir des dieux qui ne lui accordaient la victoire que si le roi enrichissait leurs temples. [...]
[...] Aussi existe-t-il de meilleurs guides que les prêtres égyptiens pour aller à la rencontre de cette culture, profondément différente de la nôtre. Les documents d'époque ont laissé l'image de prêtres profondément dévots (un bon exemple est la biographie de Pétosiris inscrite dans son tombeau de Touna el-Gebel) ; néanmoins, nous ne devons pas nous laisser abuser par ces témoignages : des récits tels que le scandale d'Eléphantine ou l'histoire de Pétéisis nous montrent que tous les prêtres ne répondaient pas à ces idéaux. [...]
[...] C'est à cette occasion que la population pouvait solliciter l'avis d'une divinité afin de trouver une solution à un litige) ; les sacrificateurs et l'interprète des songes ou onirocrite. Au bas clergé s'ajoutent des laïcs en charge du fonctionnement du temple, des reclus volontaires et des malades. Enfin, les prêtres funéraires, chargés des cérémonies funéraires, pouvaient appartenir à un clergé d'une divinité funéraire mais étaient en règle générale indépendants. Le monde antique reconnaît l'Egypte comme étant le berceau de la science. [...]
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