Théodor Momsen, Cicéron, lex manilla, complot de Catilina, lex sempronia, triumvirat, César, Pompée, Christian Habitch, biographie, Marc-Antoine, Octave, République romaine
L'époque de Cicéron est l'une des mieux documentée du monde romain. En particulier la période s'étendant de son consulat (63) à son assassinat (43).
Cicéron y est pour beaucoup, car c'est un écrivain très prolixe. Mais Cicéron n'écrit pas tout le temps. Le plus gros de sa production littéraire se fait au moment où il est écarté du jeu politique (54-51 quand il est dominé par Pompée ; 46-44 sous la domination de César). En effet, Cicéron voulait d'abord être un homme d'État avant d'être un homme de lettres.
Cicéron a écrit à peu près sur tout : la religion, la politique, la philosophie, la rhétorique, le droit…Certains de ses discours ont l'ampleur d'un livre. Ainsi, c'est d'abord pour cette abondance que l'on connaît Cicéron. C'est le personnage romain le mieux connu : on peut parfois retracer sa vie jour après jour, voir heure par heure.
[...] Jules César, qui était prêteur s'y opposa, préférant la prison à vie (Jules César ne voulait pas apparaître comme trop dur, car on associait un peu Catilina au parti des populares). Les sénateurs se rangent de son avis, puis Caton d'Utique retourne dans l'autre sens les 16 membres : les conjurés sont donc condamnés à mort et exécutés. Conséquence pour Cicéron : le sénat vote une supplication, la première accordée à un civil. Le peuple le salue (bien décrit par Plutarque dans Vies Parallèles) Le consulat est le point culminant de la vie politique de Cicéron. Il est aussi le tournant. Le Prince en exil. [...]
[...] Pour Cicéron, il est absurde de vouloir la guerre. Alors que nombre de sénateurs prèfèrent attendre la fin de la guerre dans une île grecque, Cicéron repart en Italie. L'armée de César l'arrête à Brindsi, où il y reste un an. Pendant ce temps, César est à Alexandrie. Quand César rentre en Italie, il rencontre Cicéron, le traitant avec une grande courtoisie. Il profite de la légendaire clémence de César, qui est aussi un moyen pour l'assujétir (montrant ainsi que Caton en se suicidant, avait remporté une victoire morale) Au sénat, où il est obligé de siéger, il demande à César (de manière déguisée), le rétablissement de l'état de droit. [...]
[...] Il est extrêmement marqué par les discours du tribun de la plèbe Rufus soutien affiché de Marius : mais pas par le contenu politique (il en même effrayé) mais par le talent oratoire. On ne sait rien de Cicéron durant les années de guerre civile Sylla/Marius. A la fin de la guerre, la noblesse conservatrice a certes gagné, mais de nombreux membres ont disparu. Il termine sa formation, puis devient avocat. Une affaire lui donne une aura spectaculaire : le Pro Quinctio Cicéron fait un début remarqué comme avocat en 81 av. J.-C. avec une affaire complexe de succession, le Pro Quinctio. [...]
[...] Reste que Cicéron pense sur un mode différent que d'autres politiques. On peut le penser comme un intermédiaire entre un intransigeant dogmatique qu'est Caton d'Utique et un assoiffé de pouvoir, très habile en politique qu'est César. Ainsi Cicéron n'est ni un imperator, ni un pur défenseur désintéressé de la République. Qu'est-ce qui motive l'idée que Cicéron n'était pas ou ne pouvait pas faire de politique ? - Il n'est pas un nobilis - Découlant du premier élément, Cicéron n'avait pas tous les codes de la noblesse. [...]
[...] La lex Manilia trainait depuis près de 8 ans. L'année dernière en 67, c'était la Gabinia. Or, les optimates, le sénat et les patriciens avaient opposé une vive résistance à cette loi, comprenant même le retour à la force. Suite au succès de Pompée contre les pirates, il y a eu moins de problème pour faire passer la Lex Manilia. Ainsi Cicéron la soutient, même s'il cela va irritait les patriciens et optimates purs et durs. Autre bénéfice : la reconnaissance de Pompée. [...]
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