Barbarians and romans, AD 418 – 584, the techniques of accomodation a été écrit par Walter Goffart en 1980. Canadien d'origine belge, Walter Goffart a été diplômé d'Harvard en 1955, avant d'être engagé à l'université de Toronto en 1960, où il est resté jusqu'en 1999. Il est maintenant professeur à l'Université de Yale, établissement dont il siège au conseil d'administration. Sa carrière a été couronnée en 1996 lorsqu'il est entré à l'Académie Royale du Canada, plus grande organisation savante du pays. Ses recherches portent sur l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, il s'intéresse particulièrement à la formation des royaumes barbares et aux principaux historiens du haut Moyen Age, notamment Grégoire de Tours, Paul Diacre et Bède le vénérable.
Ses principaux ouvrages sont Barbarians and Romans, ainsi qu'un recueil d'articles qui a fait date, publié en 1986 sous le titre de After Rome's fall (on lui a d'ailleurs offert un mélange intitulé Rome's fall and after lorsqu'il a quitté l'université de Toronto). Son dernier ouvrage paru en 2006 porte sur les mouvements de population qui ont précédé la fin de l'empire romain.
Ce livre est un ouvrage majeur de l'histoire du haut Moyen Age, car il est le premier à présenter les barbares comme des êtres civilisés, et les invasions des derniers temps de l'Empire romain comme des mouvements de population assez réglementées, et non plus comme un déchaînement de hordes sauvages. Il est en fait le résultat des recherches menées dans les années 1970, fruit d'une longue évolution, commencée dans les années 1950.
L'auteur exprime assez clairement sa problématique dans ce qui lui tient d'introduction, en se demandant dans quel cadre légal les soldats barbares et ceux qui les accompagnent ont pu s'installer dans l'Empire. Après avoir largement défini le contexte dans un grand premier tiers du livre, il tente de répondre à sa problématique en étudiant la façon dont le partage des terres s'est effectué, à travers des exemples assez précis (cas des Wisigoths, des Burgondes, des Lombards). Dans une grande conclusion il cherche à voir qui perçoit l'impôt, élément très important pour comprendre la cohabitation réussie des barbares et des Romains. Il a ajouté des annexes assez intéressantes, sur des points trop détaillés pour avoir une place dans les différents chapitres.
Cette présentation commencera par un cadre assez général des invasions barbares, comme l'a fait l'auteur, nécessaire pour comprendre les notions d'accueil et de partage des terres que je développerai dans une seconde partie, pour se terminer par un étude du cas des Burgondes, dont la situation est intéressante à bien des égards et assez représentative des autres royaumes.
[...] L'auteur détaille plus cette question, notamment dans la conclusion, mais de façon trop détaillée et technique pour que ce soit véritablement intéressant ici, ça mériterait un exposé entier. II- Hospitalitas et allotment : des notions à la base d'une acculturation réussie ? A-Hospitalitas : la tradition romaine de l'accueil C'est un mot latin qui n'a pas vraiment d'équivalent en Français, donc qu'il vaut mieux conserver tel quel. Il se rapproche de l'hospitalité, même s'il consiste plus à donner des biens qu'à offrir un endroit où dormir. [...]
[...] L'arrivée des barbares dans l'Empire L'arrivée des barbares : raisons et destinations 1 Les Huns. Ils viennent à l'origine d'Asie centrale, ils se trouvaient au nord de la mer Noire depuis les - III° siècles. Mais la surpopulation et les mauvaises conditions climatiques les poussent à chercher de meilleures terres, qu'ils trouvèrent à l'ouest. Ils ont joué un rôle assez particulier, sans être jamais en contact avec les Romains de façon durable. Ils poussent les autres barbares à la fin du siècle vers la Gaule et l'Empire occidental. [...]
[...] Lorsque le royaume s'agrandit, au sud notamment, les Burgondes obtiennent de nouvelles terres. Pour l'auteur, personne ne s'y installe, et ils se contentent d'y percevoir les impôts. La thèse de Marc Plessier a en fait montré que les paysans sans terre dont on a parlé vont s'y installer, et que le pouvoir les encourage à y aller : la culture burgonde se répand ainsi plus efficacement, et les grands domaines fonciers du centre du royaume peuvent se constituer plus facilement. [...]
[...] Là encore, l'auteur constate cette profonde acculturation, mais sans chercher à l'expliquer ou au moins la décrire plus en profondeur. III- L'exemple des Burgondes A-Gondebaud et la Loi des Burgondes 1 Le royaume burgonde. Les Burgondes s'installent autour du lac Leman dans les années 450. Ils forment un royaume qui est vite anéanti par les Huns, les Francs et les Alamans quelques années après. Le second royaume est mis en place dans les années 480, il atteint son apogée sous le règne de Gondebaud (480 516), puis est annexé par les Francs en 534. [...]
[...] Pour l'auteur cette notion serait plus une justification intellectuelle, mais aussi en partie juridique, à la situation obligeant les Romains à recevoir les barbares chez eux, ils sauvegardent ainsi les apparences Vers l'hospitalité chrétienne ? L'auteur remarque qu'on trouve dans les lois barbares l'obligation pour les clercs et les moines d'accueillir tous les voyageurs qui passent, alors que les laïcs n'y sont pas tenus. Il émet donc l'hypothèse que ce pourrait être une des origines de l'hospitalité chrétienne, sans pouvoir toutefois l'affirmer clairement. [...]
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