Alexandre le Grand, Pierre Briant, étapes de la conquête, Pacte de Corinthe, conquête de l'Asie
L'essentiel du développement du livre est consacré à l'examen des grandes questions : les origines de la conquête et les objectifs d'Alexandre ; la nature et l'importance des résistances ; l'organisation des territoires conquis ; les rapports entre conquérants et populations conquises.
Sources : documents babyloniens et égyptiens pour analyser la politique menée par Alexandre en Babylonie et en Égypte. Les sources narratives gréco-romaines disponibles, en grec (Diodore, Plutarque, Arrien) ou en latin (Quinte-Curce, Justin). Documents iconographiques (la Mosaïque de Naples et le Sarcophage d'Alexandre) ont été exécutés après la mort d'Alexandre.
[...] Comme on l'a vu, Alexandre rencontra aussi des difficultés parmi son armée macédonienne, après le sac de Persépolis en 330, des soldats manifestèrent leur lassitude le renvoi de contingent grec donna naissance à de fous espoirs dans l'armée. Mais Alexandre réussit à convaincre les soldats de rester soudés, il insista sur la fragilité des conquêtes. Un autre épisode eut lieu en Inde en 326, Alexandre souhaitait continuer l'expédition vers le Gange, les soldats refusèrent de le suivre. Alexandre céda et ordonna le retour. Pendant le voyage du retour, les soldats pensaient regagnés la Macédoine à titre définitif avec le roi à leur tête. [...]
[...] Pour Arrien comme pour Strabon, Alexandre est un homme de changement, plein de hardiesse et de lucidité. Le retour d'Alexandre s'effectua en 3 itinéraires. L'essentiel de son objectif est de découvrir des ports, et d'y constituer des dépôts de vivres pour ravitailler ses lieutenants. A Babylone, un port un fut édifié qui pouvait abriter 1000 navires, une flotte fut construite en pièces détachées en Phénicie. L'usage de la monnaie était bien répandu dans l'Empire achéménide, Darius Ier avait fait frapper des monnaies d'or (dariques) et d'argent (sicles). [...]
[...] Alexandre prend Tyr au printemps 332, il a réussi à conquérir la supériorité maritime. L'année suivante, il prend l'Egypte (il consulte l'oracle d'Ammon et fonde Alexandrie 1ère du nom), il retourne vers Tyr et marche vers l'Euphrate et le Tigre. A Gaugamèles, Alexandre remporte la première partie contre Darius mais ne parvient pas à l'attraper. Ce dernier se fera assassiner par ses lieutenants en Hyrcanie (juillet 330). Alexandre prendra les grandes capitales (Babylone, Suse, Persépolis où il incendiera le palais au printemps 330 et Pasargades). [...]
[...] En octobre 331, Alexandre confia pour la 1ère fois une satrapie à un noble perse rallié (Mazday avec la Babylonie). Sur les 12 satrapies conquises et organisées entre 331 et 327, une seule, l'Arachosie échut à un Macédonien, toutes les autres furent attribuées à des Iraniens. Par contre les pouvoirs militaires des satrapies sont aux mains des Macédoniens. Le geste le plus spectaculaire fut son mariage avec Roxane, fille d'un noble iranien Oxyarthès. Les auteurs anciens disaient qu'il s'agissait d'un mariage politique. [...]
[...] Chypre et Cyrène ne font pas partie de l'Empire. En Phénicie, les cités gardent leur roi et leurs institutions mais elles versent des contingents et des contributions. Les cités grecques, soit d'Asie Mineure ou d'Europe sont un cas de sujétion ambigus. A son retour d'Egypte (printemps 331), Alexandre réforma l'administration financière à Tyr. Il y avait un souci de respecter l'autonomie des cités mais dans le même temps certaines cités versaient une contribution (syntaxis) ou tribut (phoros). Cette organisation dura jusqu'en 330. [...]
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