Tombe princière, 1er âge du Fer, Hochdorf, tombe d'Hochdorf, Allemagne, aristocratie hallstattienne, archéologie
Le site se situe sur la commune d'Eberdingen dans l'État de Bade-Wurtemberg en Allemagne. Il a été découvert en 1977 et fouillé en 1978-1979. La sépulture était à l'origine sous un tumulus de terre recouvert de pierres d'un diamètre d'environ 60 mètres et d'une hauteur estimée de 6 mètres. La chambre funéraire a été retrouvée dans son intégralité, intacte et jamais pillée. La restauration du matériel trouvé fût terminée en 1985. La personne inhumée est un homme mort entre 40 et 50 ans.
[...] La porte a été fermée, puis le tout a enfin été recouvert du tertre final de 60m de diamètre et d'une hauteur d'environ 6m. Au total, un volume d'environ 7000m3 de terre a été nécessaire à la constitution du tumulus. La mise en place de ce monument funéraire s'est sans aucun doute étalée sur plusieurs semaines. La plupart des chambres funéraires des tombes princières du Hallstatt présentent des dimensions plus petites que celles d'Hochdorf. Elles contiennent à peine le char et le corps du défunt, alors qu'un vaste espace vide occupe plus d'un quart de celle d'Hochdorf. [...]
[...] Cette zone semble avoir été laissée libre pour des officiants. En effet, le temps de la construction de la tombe, les funérailles semblent avoir été une véritable mise en scène. La chambre a été préparée avant l'inhumation. Des tentures ont été fixées sur les parois, des tissus ont été déposés sur le sol qui a également reçu des fleurs. Le mobilier funéraire a par la suite été placé arrivant, selon Stéphane Verger, lors d'une procession jusqu'à la chambre funéraire par la rampe. [...]
[...] Allongé audessus d'elle se trouve le mort présenté avec parure et offrandes. Cette pièce de mobilier est longue de 2,75m. Elle était à l'origine rembourrée de tissus et de fourrures. Le dossier est décoré de scènes figurées comme par exemple deux chars tirés par des chevaux. La surface du siège repose sur huit statuettes féminines qui sont réparties le long des deux plus grands côtés. Elles ont les bras levés et leurs mains tournées vers l'extérieur supportent cette partie de la banquette. On aperçoit à droite le chaudron recouvert d'un tissu. [...]
[...] Des échanges étaient donc établis entre le réseau local du défunt d'Hochdorf et le monde grec. Des céramiques et amphores massaliennes ou à figures noires ont d'ailleurs été retrouvées dans la résidence de Hohenasperg. Les étrusques faisaient également partie du réseau du prince. Les fibules des parois, les bassins et les assiettes, s'ils sont fabriqués localement, rappellent des prototypes étrusco-italiques. Le triple trône lui-même paraît avoir été façonné par un artisan d'Italie du Nord, probablement de la culture de Golasecca. [...]
[...] Le poignard possède une lame à deux tranchants. La poignée et le fourreau sont en bronze. Le fourreau était décoré d'ornements géométriques simples. Le poignard en bronze était presque entièrement enveloppé d'une feuille d'or. Celle-ci comprend seize petites feuilles ajustées exactement à sa forme pour éviter la formation de plis. Pour recouvrir les antennes du poignard, dix petites feuilles ont été nécessaires. Le poignard à antennes est une arme typique de la phase tardive de la période hallstattienne. Deux fibules serpentiformes en or sont visibles en-dessous du poignard sur la photographie. [...]
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