Fiche de lecture sur les Romains et l'eau d'Alain Malissard.
L'ouvrage que nous allons étudier, intitulé Les Romains et l'eau, a été rédigé par Alain Malissard, professeur émérite de latin et de civilisation romaine. En effet, ce dernier a enseigné durant plus de trente ans la langue et la civilisation latine à l'université de Besançon puis à celle d'Orléans. Il fut également Membre-fondateur de l'ARELAB (Association Régionale des Enseignants de Langues Anciennes de l'Académie de Besançon) dont l'objet est de promouvoir l'étude des langues et civilisations de l'Antiquité. Cette association culturelle française créée en 1919 par quatre philosophes, avait pour but premier la publication d'auteurs grecs et latins, dominée jusque-là par les Britanniques et les Allemands. Dans cette optique, une maison d'édition, nommée Les Belles Lettres, fut ensuite créée, dont notamment l'ouvrage étudié est à cette édition.
Alain Malissard rédigea également un bon nombre de publications, d'articles et d'ouvrages centrés essentiellement sur Tacite et la colonne Trajanne dont notamment sa thèse sur la colonne trajanne publiée dans la revue art et archéologie en 1976. Les Romains et l'eau est caractérisé comme son best-seller, publié en 1994 et réédité en 2002.
Dernièrement il a publié, en septembre 2010, Tu penses à quoi, papy ? aux éditions Harmattan. Par ailleurs, il été dernièrement à Besançon (le 4 décembre 2010) pour signer ce dernier ouvrage Et pour la fin de l'année prochaine, selon une source sûre qui est un courrier électronique de lui-même, il prépare un livre sur Les Romains et la mer.
[...] Les Romains ne se lavaient complètement qu'une fois par semaine. Nécessaire à la vie, l'eau se trouvait surtout dans les cuisines pour servir à la cuisson des aliments. L'eau servait aussi à couper le vin, puisque ce dernier était toujours trop épais pour être bu. Si chez les particuliers, l'eau était peu utilisée, les industries en réclamaient bien davantage, notamment par les foulons. Ils tenaient une place essentielle dans la vie économique de Rome. En effet, leur travail consistait à dégraisser les étoffes de laines, à laver et nettoyer des tissus et des vêtements. [...]
[...] Tout d'abord, l'eau utilisée pour éteindre ou stopper les incendies ruisselait vers les égouts de la ville et contribuait ainsi à l'hygiène de celle-ci. En ville, l'eau est stockée dans des réservoirs pour alimenter les thermes, les fontaines mais aussi les latrines publiques, que l'on peut caractériser de W.C de nos jours. Seuls les Romains riches possédaient leur latrine. Cependant, Rome n'était pas la ville propre par excellence que l'on pourrait imaginer, malgré son vaste système de cloaques et de fontaines. [...]
[...] Les pompiers de Rome furent créent dès les débuts de la République et dépendaient des tribuns et des édiles. Ils n'étaient qu'une troupe pas très nombreuse composées d'esclaves et installés près des portes et le long des remparts. Ils étaient chargés de veiller sur la ville en assurant la protection contre le feu, et contribuer à la sécurité publique. En plus du statut de pompiers, ils étaient aussi policiers municipaux. Ensuite l'auteur présente le travail des pompiers avec leur rôle de surveillant, en effectuant des rondes, éteindre le feu en l'étouffant. [...]
[...] A travers ces deux chapitres, on remarque une évolution du statut de l'eau. En effet, elle ne devait servir qu'au bien-être quotidien des hommes et à la salubrité de leurs cités, mais au fur et à mesure, elle est devenue un luxe. L'eau est devenue un facteur essentiel au confort, alors qu'avant elle était un élément indispensable à la vie. De plus, à travers ces chapitres, on rencontre les Romains dans leur intimité, autour des fontaines. Cependant, on peut regretter l'absence d'illustrations telles que des fontaines, des schémas de latrines ou plans de thermes . [...]
[...] Les thèmes des fontaines rappelées le caractère précieux, mystérieux et sacré de l'eau. Au début du IVe siècle, on compte environ 1352 fontaines, soit près d'une centaine dans chacune des quatorze régions, mais ces fontaines n'évoquent pas le luxe et la beauté mais plutôt la misère et la promiscuité. Dans les maisons, l'eau était utilisée pour les lavages, le ménage, la toilette, etc . où la consommation d'eau était réduite. En effet, les lavages de linge étaient limités au trempage et rinçage, dans les insulae on se limitait au balayage à sec sauf dans les familles les plus riches. [...]
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