A la mort de Justinien, l'empire d'orient a retrouvé pour une large part, l'extension et la puissance de l'empire romain. En moins de 80ans il sera réduit au tiers de son étendue, devenu une puissance apparemment mineure et menacée de disparition.
Pourtant il parvient finalement à résister à la poussée arabe au point que la prise de Constantinople devient un mythe synonyme pour les arabes de fin du monde. A partir du milieu du IX, il est à même d'entamer la reconquête.
En occident, les Lombards déferlent sur l'Italie dès 565, à la fin du VI, les Slaves s'emparent de la quasi totalité des Balkans. Au VIII, la reconquête commencera par la Grèce. Cette résistance puis cette glorieuse reconquête, reposent sur un formidable effort collectif.
L'empire réorganise l'administration provinciale et la défense des frontières par la création des thèmes, circonscriptions à la fois civiles et militaires confiés à un stratège. Le gros de l'armée est formé de soldats-paysans qui défendent leurs terres avec acharnement.
L'administration centrale est aussi améliorée, notamment le système fiscal, fondé sur un cadastre central. Cet état, presque moderne, repose sur un grand nombre de fonctionnaires formés dans les écoles de Constantinople où se maintient la tradition de l'éducation antique. Les énergies se regroupent naturellement derrière l'empereur, un moment contesté lors de la crise iconoclaste. La civilisation Byzantine, tant pour les lettres que pour les arts, atteint alors un éclat que seul égale le monde arabo musulman.
[...] Léon III puis Constantin deux empereurs très populaires de par leurs victoires sur les Arabes, obtiennent l'assentiment de la hiérarchie et d'une partie des moines qui se manifeste lors du concile de Hiereia en 754. Seule la résistance des moines qui ne reculent pas devant le complot politique conduit aux excès des persécutions. Toutefois, la suppression de toute image était excessive, en 787 avec Irène puis en 843 avec Théodora, séparé par un retour de l'iconoclasme, l'usage des icônes est rétabli. L'orthodoxie restaurée, elle voit le dépassement des abus. [...]
[...] Certes le synode permanent (réunion de tous les métropolites et évêques de l'empire présents à Constantinople, il propose des candidats au patriarcat), présente à l'empereur une liste de trois noms mais le candidat du souverain s'y trouve en général. Avant la consécration ecclésiastique à Sainte Sophie se déroule au palais une investiture impériale semblable à celle d'un fonctionnaire. La perte des patriarcats orientaux (Alexandrie, Antioche) a renforcé l'autorité du patriarche de Constantinople qui jouit du droit de fonder de nouvelles églises dans tout l'empire. Les évêchés sont regroupés en provinces ecclésiastiques sous l'autorité d'un métropolite qui obtient parfois la dignité d'archevêque. La notion de paroisse est longue à s'imposer. [...]
[...] Ces caractères d'une vie intellectuelle brillante, mais figée rejoignent d'une certaine façon cette idée d'une vie rurale prospère, mais sans progrès techniques et d'une économie urbaine développée, mais bridant sa propre bourgeoisie. L'Empire byzantin du Xième siècle, grande puissance à son apogée, s'avère incapable de s'adapter à un monde qui commence à bouger. Pour conclure, on remarque que l'Empire Byzantin entre 656 et 1081 couvre une période riche en événements, le constat d'un empire menacé par les populations extérieures à l'empire est simple cependant on remarque que les empereurs qui se succèdent n'ont de cesse de maintenir une certaine unité spirituelle et culturelle dans le but de maintenir la cohésion sociale. [...]
[...] L'Église byzantine est débarrassée des grandes querelles théologiques. Les véritables vainqueurs sont toutefois les moines qui se posent en fer de lance de la résistance. Ils ont tenu une place importante lors du concile de Nicée II en 787 ou des vies de saints ont servi d'arguments théologiques en faveur des images. De marginaux qu'ils étaient ils en viennent à occuper une place centrale dans l'Église, notamment dans l'épiscopat même si les empereurs préfèrent toujours puiser dans l'élite de la fonction publique qui est aussi l'élite intellectuelle. [...]
[...] L'administration centrale est remodelée au VIIe siècle en bureaux, au siècle suivant, l'organisation se diversifie. Le bureau le plus prestigieux est le drôme (la poste) chargé de la transmission des ordres jusqu'aux frontières de l'empire, donc des affaires étrangères, à sa tête le logothète du drôme. Le logothète du génikon est à la tête du bureau des finances qui assure la gestion de l'impôt et des terres impériales. Le logothète du stratiotikon dirige le bureau de l'armée qui tient les rôles militaires. [...]
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