Olympie se situe en Grèce dans la région du Péloponnèse, qui peut être considéré comme le centre du monde grec antique. C'est le site des Jeux Olympiques grecs dont les premiers ont lieu en 776 Av. JC., date importante car elle marque le début de l'ère grecque. Olympie est un sanctuaire destiné à Zeus. Ce n'est donc pas une cité, mais un lieu dédié au Dieu où des jeux sportifs en leurs honneurs avaient lieu tous les 4 ans. Les premiers bâtiments en durs voient le jour vers le VIIe siècle. C'est aujourd'hui un site archéologique où l'on peut admirer de nombreuses ruines des temples grecs qui peuplaient ce lieu (...)
[...] Les frontons, métopes et la statue de ce temple sont des œuvres décoratives dont la réalisation montre l'évolution de l'art grec. Elles révèlent aussi la reconnaissance des sculpteurs et des architectes. On voit dans ces œuvres les commencements hésitants d'un nouveau style, le classique, et d'une nouvelle ère du même nom. Conclusion : Le temple de Zeus est typiquement dorique. Le choix du dorique est peut-être en rapport avec le caractère masculin de Zeus et le choix de cet ordre dans la région. [...]
[...] Rappelons que ce n'est pas toujours le cas : le temple d'Aphaia à Egine est relié au naos. Cependant, cela reste particulier. Cet espace, de même dimension et de même constitution (colonnes in antis) que le pronaos, sert à entreposer les offrandes et les trésors du Dieu. Il est souvent fermé par une grille. À Athènes, le Parthénon renferme aussi le trésor de la ligue de Délos, de façon à ce qu'il soit protégé par Athéna. Cependant, c'est aussi pour avoir la main mise sur l'argent de la ligue qu'Athènes le garde sur l'Acropole. [...]
[...] B./ Le fronton Est : Le fronton Est présente une tout autre iconographie. C'est une course de chars. Alors qu'on avait une représentation universelle dans la Grèce sur le fronton Ouest (combat de la civilisation, donc les Grecs, contre les barbares, en outre les Perces), c'est ici une représentation typiquement péloponnésienne. Le mythe est à l'origine de la dénomination du Péloponnèse : Oenomaos, roi de Pise, donnera la main de sa fille Hippodamie à celui qui le vaincra à la course de chars mais tuera celui qui échouera. [...]
[...] À droite, Pélops et Hippodamie et G). De chaque côté, des serviteurs préparent les attelages des quadriges. Des devins et sont aussi présents. Enfin, allongées aux extrémités, les fleuves d'Alphée et Cladéos et P). On a donc une scène beaucoup plus paisible que le fronton Ouest. La géométrie dans les gestes et dans les lignes qui dessinent les muscles rappelle encore le style archaïque. Mais la position des deux coureurs s'attache au style classique. On a en effet une des deux jambes qui est décalé, formant un contrapposto qu'on retrouve chez Praxitèle par exemple. [...]
[...] Synthèse timide, le temple de Zeus associe archaïque et classique. Cela nous permet de le placer dans l'évolution de l'art grec. Il est loin du début de l'ordre dorique où les architectes tâtonnent encore, comme on le voit dans la réalisation de l'Héraion quelques mètres plus loin. Et pour cause : deux siècles séparent ces deux édifices. Pourtant, il n'y a pas de véritable fusion entre les deux ordres. C'est un temple très loin des réalisations audacieuses de temple comme le Parthénon ou encore d'autres qui allient colonnes des deux styles à un mélange de frises ioniques et doriques. [...]
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