Femme histoire grecque littérature orateurs plaidoyers attiques
La femme dans les plaidoyers attiques, n'est que rarement le sujet du discours. Elle reste cantonnée à un rôle « d'objet du discours ». Cette réalité explique la faible représentation dont font l'objet les femmes dans le corpus des plaidoyers attiques. De plus, la vision des femmes que nous livrent les logographes qui procédèrent à la composition de ces discours procède à la fois des motivations qui les incitent à mettre en scène une femme, ce qui revient à évoquer l'instrumentalisation de la femme dans les plaidoyers, mais aussi des axes qui guidaient la vision qu'avaient alors ces hommes de la société. Enfin, nombre de plaidoyers sont en relation, de près ou de loin, avec des critères économiques, ainsi que le montre le nombre de plaidoyers dont l'intitulé commence par : Sur la succession de... ce qui incite à se pencher sur l'activité économique des femmes.
[...] Loraux, Les Mères en deuil, Paris N. Loraux, L'invention d'Athènes : histoire de l'oraison funèbre dans la « cité classique », Paris N. Loraux, La Grèce au féminin, Paris N. Loraux, Façons tragiques de tuer une femme, Paris N. Loraux, Les expériences de Tirésias. Le féminin et l'homme grec, Paris N. Loraux, Les enfants d'Athéna – Idées athéniennes sur la citoyenneté et la division des sexes, Paris C. Mossé, La femme dans la Grèce antique, Paris (réédition 1991). C. Mossé, Le travail dans l'Antiquité, Paris C. [...]
[...] Ces dots varient et sont fonction de la fortune personnelle du donneur. Il existait par conséquent des filles richement dotées et d'autres moins. Le montant de la dot que le kyrios alloue à sa fille est fonction de divers facteurs. Ainsi, un père ayant plusieurs filles leur consacrera nécessairement une somme inférieure qu'un homme possédant la même fortune mais une fille unique. Onétor affiche une certaine avarice en offrant seulement une dot de quatre vingt mines à Aphobos, le second mari de sa sœur, alors que sa fortune personnelle s'élève à plus de trente talents. [...]
[...] Mactaux, Esclave et Société d'après Démosthène, p – 102. G. Hoffman, La jeune fille, le pouvoir et la mort dans l'Athènes classique, Paris Inscriptiones Graecae II – éd. Deutsche Akademie Wissenschaften – Berlin A. Jacquemin, La Grèce classique, 510-336, Paris R. Just, Women in Athenian Law and Life, Londres, New York K. A. Kapparis, Apollodoros against Nééra, Berlin p – 60. Cl. Leduc, « L'adoption dans la cité d'Athènes, VIe-IVe siècles av. J.-C. [...]
[...] L'archonte décide alors en fonction des outrages subis par la femme. En l'occurrence, il est raisonnable de penser que la noblesse et la fortune d'Hipparétè ont du influer sur la décision de l'archonte. En effet, il ne semble pas que les infidélités du mari puissent à elles seules conduire à une décision de l'archonte favorables à la femme. De plus, les plaidoyers attiques fournissent d'autres exemples qui attestent que de telles infidélités masculines ne conduisent au divorce. On peut prendre le cas de Philoktémon qui vivait avec une ancienne professionnelle des charmes alors qu'il était encore marié. [...]
[...] La dot joue aussi, pour la femme, le rôle de garantie. En effet, elle a aussi vocation d'assurer une certaine sécurité dans le sens où le mari devait la restituer en cas de répudiation de l'épouse. En effet, le conjoint devait normalement restituer la dot intégralement le jour du divorce. On comprend que dans le cas où la somme est importante, le mari devait rencontrer quelques problèmes. « Celui qui baillait (une femme) en mariage aurait fait [ ] reconnaître par le preneur une somme reçue avec la femme afin que l'époux n'eut pas la facilité de se débarrasser de sa femme à sa guise [ En effet, où donc était l'intérêt du mariage si le mari pouvait répudier sa femme à son gré ? [...]
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