Après la conquête des villes de la côte syro-palestinienne, Alexandre Le Grand et son armée arrivèrent en Egypte à l'hiver 332-331 av. J.-C. puis entrèrent à Memphis, vieille capitale pharaonique. Alexandre voulut réorganiser le pays en l'ouvrant sur l'espace méditerranéen et plus précisément sur le monde grec, en fondant une ville portuaire qui ne soit pas sujette aux crues du Nil. Il choisit alors de l'installer sur une bande rocheuse, à l'endroit le plus près possible du fleuve égyptien, endroit qui en outre présentait l'avantage d'avoir à proximité une île (l'île de Pharos), déjà connue des grecs puisque Homère y situait une des scènes de l'Odyssée.
C'est ainsi qu'Alexandre décida de faire construire à cet emplacement la ville d'Alexandrie. Il mourut à Babylone en 323 av J.-C. après avoir vaincu les Perses, sans jamais avoir vu la cité dont il avait jeté les fondations huit ans auparavant. Ses généraux s'entre-déchirèrent pour sa succession et se partagèrent alors les lambeaux de l'empire. C'est à Ptolémée Ier Sôter dit «le sauveur» (305-282 ; fils de Lagos «le lièvre»), que revint l'Egypte en 319 av J.-C., avant qu'il ne s'en proclame roi (ou basileus) en 305 av J.-C. Il se révéla être un administrateur hors pair ajoutant à son royaume les villes de Chypre et de Cyrène, la Palestine, ainsi qu'une partie des côtes de l'Asie Mineure. C'est lui qui décida de déplacer la capitale de l'Egypte de Memphis à Alexandrie (celle-ci resta d'ailleurs capitale pendant un millénaire, jusqu'à la conquête arabe en 642). Il engagea également de grands travaux urbains, parant la ville du Phare, de la Grande Bibliothèque, du Musée et du tombeau d'Alexandre Le Grand. Cette politique de prestige qui rendit célèbre Alexandrie, fut poursuivie par son fils Ptolémée II Philadelphe (284-246 av J.-C.) et toute la dynastie lagide qui présida l'Egypte jusqu'en 30 av J.-C., date de la mort de Cléopâtre et de l'annexion du pays à l'Empire romain…
[...] Elles étaient remplies une fois l'an, lors de la crue du fleuve qui atteignait Alexandrie en août/septembre. L'eau était stockée pendant toute l'année, et on la puisait au gré des besoins, au moyen de saqieh, sortes de roues à godets activées par des bêtes de somme. Ce réseau souterrain des eaux a sans doute été conçu en même temps que le tracé des rues. III. Les principaux monuments Devenue la capitale «hellénique de l'Egypte», Alexandrie se couvrit bientôt de monuments importants invitant à restituer une atmosphère générale grecque (représentant alors à elle seule un lieu plus grec que ceux que l'on pouvait voir en Grèce même). [...]
[...] Cette politique de prestige qui rendit célèbre Alexandrie, fut poursuivie par son fils Ptolémée II Philadelphe (284-246 av J.-C.) et toute la dynastie lagide qui présida l'Egypte jusqu'en 30 av J.-C., date de la mort de Cléopâtre et de l'annexion du pays à l'Empire romain I. La ville d'Alexandrie *(cf. annexe La configuration du site La ville de l'antique Alexandrie se situe à l'angle nord-ouest du delta du Nil, entre la côte basse de la Méditerranée (au nord) et le lac Mariout ou Maréotis (au sud). Elle est installée sur un cordon littoral constitué d'anciennes dunes de grès calcaire, avec à l'est la pointe du cap Lochias s'avançant dans la mer. [...]
[...] Elle resta cependant une ville d'exception car sa richesse continua de croître grâce aux échanges lointains menés avec l'Afrique et l'Inde. A partir du Vème siècle ap J.-C., le fanatisme des chrétiens qui imposèrent leur nouveau culte par la violence, fut à l'origine de nombreuses destructions. Alexandrie vit alors le Christianisme se développer au sein de sa communauté imprégnée de culture grecque et s'affirma alors rapidement comme l'un des plus grands centres de la pensée chrétienne. L'invasion arabe menée par Amr en 642 ap J.-C., porta à la cité le coup fatal. [...]
[...] De plus, ils initiaient les grecs aux techniques locales. Les égyptiens n'appartenaient pas au corps des citoyens et se retrouvaient en principe exclus des fonctions officielles de l'administration et de la magistrature grecques. Cependant, à partir du IIIème siècle avant J.-C., ils furent progressivement intégrés dans la communauté et dans l'armée. La femme, elle, était privée d'autonomie juridique. Avant tout «femme au foyer», elle supervisait la domesticité. Les esclaves, généralement affectés aux tâches domestiques, étaient les plus nombreux dans la cité. [...]
[...] Au sud se déployait la partie la plus importante des basileia: «les palais de l'intérieur». Indépendamment des résidences palatiales et des administrations royales, ce vaste quartier agrémenté par des jardins, accueillait les grandes institutions culturelles telles que le Musée et la Bibliothèque ; faisaient certainement aussi partie de ce secteur, le tombeau d'Alexandre, le Théâtre, le Gymnase, le Stade, le Tribunal et l'Hippodrome. Les nécropoles La capitale était entourée par une ceinture de nécropoles à l'ouest comme à l'est (on en trouvait également dans la partie occidentale de l'île de Pharos). [...]
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