La vie religieuse sous le Haut Empire

Résumé du document

La religion romaine est traditionaliste, car on maintient les rites même si on n'en comprend plus le sens. On perpétue les mêmes rituels pendant des siècles. Mais au-delà de ce traditionalisme c'est une religion ouverte aux nouveaux cultes. C'est donc un mélange de traditionalisme et de nouveautés.

Certains pensent que depuis la fin de la République, la religion traditionnelle décline :
- il y a eu des scandales religieux : scandale des Damia, lié à la bonne déesse, réservé aux femmes et Claudius s'était déguisé en femme pour y entrer (62).
- négligence au niveau des cultes : le dernier flamine de Jupiter, le prêtre de Jupiter, était en 87 av. J.-C., et suite aux guerres civiles personne n'a renommé un flamine de Jupiter. Le prochain c'est en 11 av. J.-C. Jupiter est la divinité la plus importante, la protectrice de Rome. C'est un signe comme quoi la religion traditionnelle était en déclin.
- les imperatores manipulent la religion pour leur intérêt personnel : ils se disent protégés par une divinité, César se dit même descendant d'une divinité, ce qui légitime le pouvoir personnel.

On a donc une sorte de crise à la fin de la République. Mais comme Auguste se dit restaurateur de la République, cela veut dire aussi restaurer la religion traditionnelle. Comment Auguste a-t-il instauré un culte impérial sous le Haut Empire ?

Extraits

[...] L'autre raison, c'est le fait que s'il y a relation, cela veut dire que le fidèle est pris en compte par la divinité. Ce n'est pas le cas à Rome. Le dieu ne se préoccupe pas du sort de chaque individu. Il y a donc une montée de l'individualisme, une relation personnelle avec la divinité. Comme les Dieux orientaux se préoccupent du sort de chacun, le culte est ouvert à tous, aux femmes, aux esclaves, aux étrangers À Rome, les cultes ne sont ouverts qu'aux citoyens. [...]

[...] -Caligula se prend pour un véritable Dieu. La plupart des empereurs se disent divus. Tandis que Caligula, Néron et Domitien se disent Deus. Ils se prennent pour un Dieu vivant. Fidèle à sa logique, Caligula se prend pour Jupiter, il avait enlevé toutes les têtes des statues de Jupiter et les avait remplacé par son visage, il a installé sa chambre dans le temple de Jupiter, et pour bien prouver qu'il est un Dieu, quand on entre dans son palais, son entrée est le temple des Dioscures : on entre d'abord dans un temple. [...]

[...] Et le culte impérial va se perpétuer sous les autres dynasties. Sous les Sévères par exemple, on va rendre un culte du vivant même de l'empereur. Avant l'empereur, reçoit l'apothéose à sa mort. D-Les nouvelles tendances et innovations religieuses 1-De nouveaux sanctuaires et temples La construction de nouveaux sanctuaires se raréfie sous l'Empire. A la fin de la république, toutes les familles sénatoriales dans un désir de compétition construisaient des sanctuaires. Et à l'époque impériale, c'est la famille impériale qui monopolise les constructions. [...]

[...] Il a fait un énorme travail dans ce sens. Ses successeurs vont se contenter de maintenir ces cultes. Hadrien va reconstruire le panthéon qui avait brûlé, mais c'est Auguste qui a voulu restaurer la religion traditionnelle. C-l'exaltation des relations particulières du princeps avec les dieux Les précédents amenant à la naissance du culte impérial Tout d'abord, il y a l'idéologie de la victoire : celui qui est victorieux est forcément protégé par les dieux. Ce sont les dieux qui donnent la victoire. [...]

[...] Le culte impérial se base dessus. Auguste et l'innovation capitale du culte impérial En Orient, il n'y a aucun problème, le culte impérial est considéré comme normal et il n'aura aucun mal à s'imposer. En Occident on n'est pas du tout dans cette tradition. Et ça risque d'être très mal vu d'autant plus que ce sont des pratiques orientales. Or Auguste a fait campagne contre Marc Antoine en lui reprochant de se prendre pour un Dieu. Donc, il est difficile pour lui maintenant d'amener les Romains à cette idée. [...]