C'est dans ce contexte que l'on peut se demander comment le christianisme a pu pénétrer dans le territoire gaulois et quelle fut son évolution, tant sur le plan géographique que culturel.
En premier lieu, nous étudierons l'apparition du christianisme en Gaule à partir du IIe siècle en mentionnant les religions préexistantes en Gaule puis les différentes phases d'évangélisation. Puis nous nous pencherons sur l'organisation de l'église chrétienne en Gaule en évoquant notamment son rapprochement avec le pouvoir impérial et l'organisation de son culte.
[...] Il fut particulièrement en faveur à Marseille, à Nîmes et à Arles. Enfin, le culte du dieu perse Mithra apparu en Gaule au IIe siècle se développe considérablement au IIIe siècle et se retrouve notamment à la frontière du Rhin parmi les soldats recrutés en Orient. Mithra enseigne la lutte du Bien contre le Mal et honore la force virile et la discipline morale. En Gaule du Nord Ouest, les traces de ces cultes orientaux ont surtout été attestées par la découverte d'objets isolés. [...]
[...] Les cultes et les rites se fixent et s'inspirent donc des autels païens aux cérémonies et aux cultes fixes. Ainsi la terre près des autels devient plus précieuse et on retrouve un autel dans chaque église. C'est lui qui va sacraliser l'édifice. Seul le sanctuaire du chef lieu de la cité peut porter le nom d'église car elle est le siège de l'évêque, la cathédrale. Dans les campagnes et loin des centres municipaux, les oratoires et les paroisses vont se multiplier. Chaque paroisse a ses propres fidèles, son prélat. [...]
[...] En effet, l'usage de ces documents s'est introduit dans les églises de la Gaule à une époque assez rapprochée de l'origine des églises. On a put ainsi reconstituer la liste des évêques s'y étant succédés même si elles ne donnent pas la durée chaque épiscopat. Les premiers catalogues épiscopaux apparaissent au VIe siècle. Seules les listes épiscopales de quatre villes, Vienne, Reims, Paris et Trèves nous permettent de remonter jusqu'au IIIe siècle. On peut donc déduire qu'un effort d'évangélisation en Gaule a été fait à cette période. [...]
[...] Cette information nous fait donc déduire qu'il y avait une église à Vienne en 177. La lettre nous signale que des chrétiens appartenant aux deux églises ont été arrêtés. Il est donc plus probable qu'une communauté chrétienne à Vienne était rattachée à l'église de Lyon même si elles n'appartenaient pas à la même province administrative. L'évêque Pothin et le prêtre étant originaires d'Asie, il est aisé de rattacher la première église des Gaules à la province d'Asie, évangélisée par l'apôtre Saint Jean. [...]
[...] La principale ville de cette région est Trèves reliée presque directement à Lyon par un axe de circulation et, grâce a cela, elle s'est rapidement romanisée. Parallèlement à cela, la région était traversée par les grandes voies internationales de l'Empire, ralliant l'Italie et l'Espagne à la Germanie et à la Bretagne. C'est par ces routes que la christianisation a pu se répandre dès le IIe siècle en Gaule du Nord. L'existence des premiers évêchés est connue principalement par les listes épiscopales. Ces listes concernent surtout les villes les plus importantes de la Gaule celtique, considérées comme les premiers centres d'évangélisation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture