Pour les archéologues qui étudient les êtres qui ne sont plus, leurs traces superposées, sorte d'échelle des jours écoulés, seront leurs tablettes historiques, authentiques, car la poussière des âges ne s'improvise point et la couleur des siècles est inimitable. Pour la période gallo-romaine, estimée, de -52 av. J.-C. à 476 apr. J.-C., les fouilles et découvertes sont nombreuses. Mais qu'est ce qui est laissé dans un site gallo-romain ?
[...] Les incinérations beaucoup plus nombreuses au début de l'époque gallo- romaine. Les cendres des défunts étaient placées dans des urnes cinéraires. Les urnes sont parfois protégées par un coffre de pierre ou de bois ou déposées dans une cavité aménagée dans un monument funéraire. Les inhumations se répandent à partir du 3ème siècle après JC, peut-être du à la christianisation. Avant cette période seuls les nourrissons étaient inhumés. Le défunt est placé dans un cercueil de bois, un sarcophage en pierre ou en plomb, ou dans un coffre rectangulaire fait de tuiles assemblées évoquant une petite maison. [...]
[...] Le siècle d'Auguste connaitra un remarquable essor économique grâce à la monnaie commune et un essor de l'urbanisation, de grands édifices publics sont construits dans les villes ou autour des sanctuaires de pèlerinages. On sait que l'artisanat est prospère et que les pratiques évoluent et différent. Mais qu'est ce qui est laissé dans un site gallo-romain ? Nous observerons tout d'abord les éléments constituants les différents faits archéologiques sur un site antique, puis nous découvrirons l'empreinte des villes romaines et enfin nous établirons les caractéristiques propres de ces sites. [...]
[...] Des dalles de pierre (lauzes) en schiste ou en ardoise pouvaient être également employées. Il y a aussi utilisation de briques de terre crue (mélange d'argile, de paille de lin et de chaux naturelle) maçonnées avec du mortier composé d'argile, de sable et de chaux naturelle. Une utilisation moins connue de la chaux est faite, ce sont les joints regarnis, qui sont des volumes de mortier venant combler les vides entre les moellons de parement. On parle de joints regarnis car ils viennent a posteriori et sont par nature de composition différente de celle du mortier de construction du mur. [...]
[...] Le terrassement achevé, on mettait en place différentes couches de matériaux locaux : -le statumen : c'est la fondation de la voie, formée de blocs de pierres grossières pour une meilleure assise et un meilleur drainage. -le rudus ou nucleus : c'est une couche de sable ou de graviers étalée sur le statumen pour permettre une égalisation du niveau. -le summum dorsum : c'est la bande de roulement, formé d'un mélange de sables fins, de graviers, de chaux ou de terre. Il devait allier des qualités de souplesse et de dureté. Contrairement à une idée répandue, la voie romaine n'est pas toujours pavée. Elle l'est principalement à l'entrée des villes. [...]
[...] Les gallo-romains pensaient que les monnaies serviraient aux morts à payer leur passage vers l'au-delà. Elles jouent un rôle précieux dans la datation mais ne constitue pas un critère absolu car elles peuvent avoir une longue durée d'utilisation. Elles peuvent être d'or ou d'argent pour les monnaies officielles. Et en bronze pour les monnaies courantes. Elles peuvent renseigner sur des personnages ou monuments. Les métallurgistes du 1er siècle Av JC maitrisant parfaitement l'art de l'alliage, du recuit, de la température de fusion et de la frappe. [...]
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