Exposé de Philosophie relatif à la démocratie et la tyrannie à Athènes.
[...] C'est le peuple qui décide d'élire Solon comme archonte par un contrat à la manière du contrat social que nous présente Hobbes dans Le Léviathan, où les hommes décident de choisir un leader pour leur propre sécurité. C'est encore le même peuple qui est trompé par la ruse de Pisistrate qui arrive au pouvoir de façon très maligne. Le peuple a voulu de Solon, il n'a pas eu le choix quant à l'arrivée de Pisistrate au pouvoir, et s'est laissé manipulé par la ruse de ce dernier qui se comportait comme le prince que nous décrit Machiavel. Ceci pose encore au centre du débat politique actuel l'éducation du peuple à la politique. [...]
[...] La démocratie qui se vit en Afrique aujourd'hui tant au niveau du centre (gouvernement) que de la périphérie (bas peuple) à n'en point douter, des allures de cette douce tyrannie instaurée par Pisistrate il y a très longtemps. Pour finir, actualité oblige, il serait quand même intéressant de faire un rapprochement entre Solon qui quitte le pouvoir pour ne pas se salir les mains et assurer l'alternance au pouvoir et Mandela d'une part et de l'autre tous les autres chefs d'Etats africains, véritables pisistrates qui attendent vieillir et périr au pouvoir en mettant sur pied des mécanismes de maintien au pouvoir pourtant différents de ceux de Pisistrate qui au moins assurait le bonheur du peuple et dont le règne est resté marqué dans l'histoire de la Grèce comme un âge d'or. [...]
[...] En effet, Solon est l'élu du peuple, il est choisit par la volonté générale pour guider le peuple et mettre sur pied des réformes oeuvrant à réduire les écarts entre la basse classe des pauvres et la haute classe des riches au sein de la société athénienne. Il promulgue plusieurs lois et assure l'effectivité des réformes agraires, judiciaires et surtout d'une réforme monétaire. Il vient donc au pouvoir démocratiquement et entend gérer ce pouvoir de façon démocratique en bannissant toutes les velléités anti-démocratiques au sein de son peuple. Pisistrate quant à lui vient au pouvoir par la ruse. Il trompe le peuple en se faisant des blessures au visage et en s'appropriant la garde. [...]
[...] Finalement, ayant réussit à détourner l'attention du peuple de l'activité politique, il assura son maintien au pouvoir et ainsi, il vieillit au pouvoir. CONCLUSION Au terme de notre analyse comparative, disons que malgré leur caractère diamétralement opposé, l'archontat de Solon et celui de Pisistrate avaient tout de même un point en commun, le bien être du peuple. Solon recherchait à maintenir un certain équilibre dans la société grecque en affranchissant le bas peuple ; de même, Pisistrate assurait cet équilibre au moyen de la ruse en se faisant aimer tant de la classe des notables que de la classe des paysans. [...]
[...] Il ira même jusqu'à publier une loi sur la dénonciation de tout complot contre la démocratie. Le gouvernement de Pisistrate par contre ne se fonde pas sur la constitution, ni même sur les lois, mais sur sa grande capacité de se faire aimer à la fois des notables et du bas peuple. C'est un homme rusé qui fait travailler le peuple pour lui faire oublier les préoccupations de la cité tout en l'aidant dans ses affaires et qui facilite le commerce des nobles. Ainsi, il contrôle tout le pouvoir sans être un tyran féroce. [...]
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