La République romaine connaît une vie politique bouillante à partir de 133 et cela durant une quarantaine d'années afin de transformer la cité. Si en matière de politique extérieure le bilan est plutôt confortable avec le règlement du problème numide, l'installation en Narbonnaise, l'accaparement de la province d'Asie ou encore la victoire sur les Cimbres et les Teutons, il en est tout autrement concernant la résolution de l'évolution de l'Etat.
Ainsi avant que n'éclate la grave crise gracquienne, Rome était divisée en trois parties entre les "libéraux-conservateurs" comme Scipion Emilien, prêts à faire des concessions dans le domaine du raisonnable, les "réformateurs" comme le prince du Sénat Appius Claudius Pulcher, partisans du changement, et enfin les "conservateurs" comme le grand pontife P. Scipion Nasica qui défendent avant tout le salut de l'Etat. Dès le début du tribunat de Tiberius s'ouvrit une nouvelle ère de violence fratricide cristallisée par un problème qui n'était pas neuf (...)
[...] - L'institution d'un collège de trois membres ( triumviri agris iudicandis adsigandis) qui devait veiller à l'application de la précédente mesure et disposait de pouvoir d'intervention arrachant ainsi l'exclusivité du Sénat dans la gestion des terres publiques. - Distribution des terres reprises aux grands propriétaires à raison de 30 jugères pour chaque citoyen pauvre, lopin de facto inaliénable. Le but était donc de redonner une assise économique aux paysans les plus pauvres et ainsi pouvoir les affecter au service militaire. De plus, la diminution de la main d'œuvre servile, propice à des révoltes, serait donc une conséquence bénéfique de plus. [...]
[...] Le Sénat reprendra de ce fait la situation en main et s'attaque de suite aux nombreuses lois afin de les démanteler le plus rapidement possible. Ainsi s'acheva le tribunat d'un Gracque, une nouvelle fois dans le sang pour laisser place à un nouvel homme, Caius Marius. Conclusion Les lois agraires des Gracques furent une occasion complètement avortée et Rome passa à côté d'une solution concernant la résolution du problème agraire qui causa tant d'affrontements. Pourtant les Gracques ne voulurent que lutter contre les effets pervers de l'emploi frauduleux des terres publiques qui cristallisait tant l'attention. [...]
[...] La rogatio fut tout de même votée non sans mal car le tribun M. Octavius utilisa son droit d'intercessio et l'abrogation de ses pouvoirs était nécessaire pour le vote de la rogatio. Cette destitution est un fait marquant très important, car novateur (res nova), soit pour Rome une révolution présentant ainsi Tiberius Gracchus comme un dangereux révolutionnaire. Un second fait qui fit éclater la violence fut la composition du triumvirat : Tiberius lui-même accompagné de son beau-père Appius Claudius Pulcher et son frère Caius. [...]
[...] III] Le tribunat de Caius Gracchus Caius Gracchus fut le frère du précédent tribun révolutionnaire Tiberius où ils exercèrent ensemble la fonction de triumvirs en 133 comme nous avons pu le constater. Après la violente mort du premier des Gracques, Scipion Emilien de retour de Numance semble être l'homme de la situation pour restaurer l'ordre mais surtout rassurer les sénateurs et les Italiens durement touchés par les mesures de Tiberius. Malheureusement il mourut de manière soudaine et très mystérieuse en 129 se qui profita au frère cadet de Tiberius. [...]
[...] Les tribuns révolutionnaires La République romaine connaît une vie politique bouillante à partir de 133 et cela durant une quarantaine d'années afin de transformer la cité. Si en matière de politique extérieur le bilan est plutôt confortable avec le règlement du problème numide, l'installation en Narbonnaise, l'accaparement de la province d'Asie ou encore la victoire sur les Cimbres et les Teutons, il en est tout autrement concernant la résolution de l'évolution de l'Etat. Ainsi avant que n'éclate la grave crise gracquienne, Rome était divisée en trois parties entre les libéraux-conservateurs comme Scipion Emilien prêts à faire des concessions dans le domaine du raisonnable, les réformateurs comme le prince du Sénat Appius Claudius Pulcher, partisans du changement et enfin les conservateurs comme le grand pontife P. [...]
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