Dès le VIIIe siècle av. J.-C. apparaissent les « cités », qui se présentent comme de petits territoires indépendants et politiquement structurés. L'artisanat et le commerce, principalement maritime, se développent à partir du VIe siècle av. J.-C. dans les cités. Cependant, les Grecs éprouvent une grande répugnance pour le travail rétribué, et en particulier le travail manuel : la politique est la seule activité réellement digne du citoyen, le reste devant être autant que possible abandonné aux esclaves.
Il n'empêche que le travail constitue un fait essentiel pour l'étude de l'économie et de la société en Grèce ancienne. Tout d'abord, les Grecs n'ont pas connu le concept unifié du travail comme une grande fonction productive de valeurs sociales. Ils ne voyaient qu'une pluralité d'occupations différentes et ils n'établissaient pas un lien unique entre toutes ces occupations. Il leur arrivait même d'opposer une sorte d'occupation, comme l'agriculture, à d'autres, tels que l'artisanat, le commerce, etc.
Le travail n'a jamais acquis pour les Grecs de valeur positive intrinsèque. Pour Hésiode, dans « les Travaux et les Jours », le travail, ou plus exactement le travail agricole, est le destin fâcheux de l'homme de l'âge de fer, séparé de l'âge d'or où la « terre donneuse de blé » produisait elle-même une abondante et généreuse récolte. Le travail n'a pas pour objectif la création, encore moins le développement, mais l'alimentation. Ainsi, le travail est pour beaucoup une nécessité inéluctable, mais il n'a pas de valeur en soi.
De ce fait, comment l'économie de la cité s'est-elle organisée autour du travail et par lui ? Et quelle est la place que lui accordent les individus dans la société grecque ?
[...] De nos jours, richesse et pauvreté désignent 2 termes extrêmes et qui ne se touchent pas : on est riche si l'on a plus qu'il ne faut pour vivre honorablement on est pauvre si l'on est en dessous de ce minimum. Par conséquent, il y aura beaucoup plus de gens entre les 2 extrêmes qui se seront ni riches ni pauvres. Le critère est la possession ou non d'un certain niveau de fortune, et non le travail en lui-même. On peut être riche et travailler, ou pauvre et oisif. Tout autre est la définition grecque pendant l'Antiquité : les 2 catégories ne correspondent pas à 2 extrêmes, elles se touchent et peuvent à l'occasion se confondre en leur milieu. [...]
[...] L'exploitation des mines a connu une période très active entre le Ve et le IVe siècle av. J.-C . Durant cette apogée, on a compté 500 mines exploitées, auxquelles on a ajouté l'exploitation des carrières de marbre en Attique, comme le marbre du Pentélique ou de Paros ou de Thasos. Dans les mines, les Grecs avaient recours à des esclaves ou à des hommes libres condamnés. Par exemple, les esclaves étaient nombreux dans les mines du Laurion. En 413 av. [...]
[...] Les céréales étaient la culture généralement cultivée sur ces terres, mais on y produisait certainement aussi du vin et, là où le climat le permettait, des olives et d'autres fruits pour la consommation locale. Au début de la période classique, ces régions ne semblent pas avoir fait l'objet d'une agriculture intensive et spécialisée. L'emprise des travaux agricoles était nécessairement importante. En effet, tout domaine devait fournir les denrées nécessaires à la famille du travailleur autant qu'au maître et ses proches. Concernant Sparte, la force de travail résidait dans les hilotes. [...]
[...] Le travail en Grèce ancienne La Grèce ancienne renvoie à la civilisation des peuples de langue et de culture grecques durant l'Antiquité. Le monde grec n'est pas très vaste, à l'extrémité méridionale de la péninsule balkanique, même s'il rassemble à la fois des contrées au climat méditerranéen, avec de longs étés secs et chauds, comme les régions qui bordent la mer Égée, et des pays de montagne au climat plus continental, dans le Nord. Dès le VIIIe siècle av. J.-C. [...]
[...] Xénophon écrit dans les Mémorables : Ceux qui le peuvent achètent des esclaves pour avoir des compagnons de travail Tout ceci est clair : pour l'Athénien moyen de l'époque classique, rien de plus naturel que de vouloir se décharger sur les esclaves d'une partie ou de la totalité de son travail Le travail par rapport aux jugements de valeur Soulignons l'importance d'une autre distinction, qui est cette fois-ci d'ordre moral. Le travail en lui-même n'est pas nécessairement considéré comme bon ou mauvais. [...]
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