Au IVe siècle av. JC, la cité hellénistique de Pergame devient célèbre grâce au développement de la dynastie des Attalides. Pendant 150 ans le Royaume prospère et s'étend jusqu'à la Cappadoce (en Anatolie centrale) et la Phrygie (ancien pays d'Asie mineure, situé entre la Lydie et la Cappadoce, sur la partie occidentale du plateau anatolien). Pergame devient alors un véritable centre d'échanges culturels et politiques entre -197 et -159 sous le règne d'Eumène II, fils d'Attale 1er. Nous pouvons notamment citer la création d'une bibliothèque de 200 000 ouvrages qui se pose en concurrente d'Alexandrie, ainsi que la floraison de somptueux monuments. En 133 av. JC, Attale III, le dernier roi attalide, lègue le Royaume de Pergame à la ville de Rome qui couvrit cette dernière de monuments et en fit sa capitale en Asie Mineure. Elle resta prospère et célèbre jusqu'au IIIe siècle ap. JC, mais en 255 ap. IC, un tremblement de terre anéantit la ville et ses monuments. Pergame ne s'en remet pas et la chute de l'empire romain au Ve s. accélère son déclin. Sous Byzance, l'Acropole est remontée, mais le rayonnement de la ville est éteint. Aujourd'hui, l'occupation ottomane, depuis le XVe siècle, a cantonné Pergame dans la catégorie d'une ville moyenne agricole.
Située en Asie mineure dans la région occidentale de la Turquie actuelle, au bord de la mer Egée, l'Acropole de Pergame se trouve sur un sommet haut de 350 m, on y accède par une route d'environ 6 km. La ville haute ou « Acropole » était la cité officielle et le domaine de la famille royale où résidaient les rois, les aristocraties civiles, les militaires et une garnison. L'Acropole était bâtie sur quatre terrasses formant un magnifique et immense ensemble architectural. Presque tous les monuments des ruines actuelles sont de la période hellénistique (l'époque du Royaume de Pergame) à l'exception du temple de Trajan et de son Trajaneum, construits au IIe siècle ap. JC, sous la domination romaine.
La ville de Pergame atteint son apogée artistique et architectural au début du IIème siècle, notamment sous le règne d'Hadrien, période dite de la Grèce romaine. Le règne d'ordre et de paix qu'installe l'empereur apporte à l'Asie mineure son âge faste. Edifiés principalement sous le règne de l'empereur Hadrien (régnant de 117 à 138 ap. JC), le temple de Trajan et le Trajaneum qui l'entoure datent donc de la 1ère moitié du IIe s. ap. IC. Construits en hommage à son prédécesseur ainsi qu'à Zeus, l'édifice construit par Hadrien est situé sur le haut de l'acropole de Pergame, dominant ainsi la ville basse qui s'étale dans la plaine du fleuve Caïque. Ces deux monuments représentent à eux seuls le culte impérial de cette époque ; point que nous développerons ensuite.
[...] Le Trajaneum n'est là que pour présenter et sublimer le temple. La décoration architecturale est donc réservée au monument principal du téménos. Le Trajaneum, ainsi que les autres bâtiments de l'acropole, continuèrent à être utilisés après leur construction. Ils furent ensuite réutilisés et donc modifiés ou restaurés selon les tendances artistiques des époques postérieures. Cependant, malgré toutes les modifications apportées depuis la période du Royaume de l'acropole de Pergame, le Trajaneum, ainsi que le temple de Trajan, garde un fort caractère romain. [...]
[...] Sous Byzance, l'Acropole est remontée, mais le rayonnement de la ville est éteint. Aujourd'hui, l'occupation ottomane, depuis le XVe siècle, a cantonné Pergame dans la catégorie d'une ville moyenne agricole. Située en Asie mineure dans la région occidentale de la Turquie actuelle, au bord de la mer Egée, l'Acropole de Pergame se trouve sur un sommet haut de 350 on y accède par une route d'environ 6 km. La ville haute ou Acropole était la cité officielle et le domaine de la famille royale où résidaient les rois, les aristocraties civiles, les militaires et une garnison. [...]
[...] C'est sous Auguste (63 av. JC 14 ap. JC) que se développe cette réelle divination impériale, de plus en plus prononcée sous Néron et Domitien. Ce rituel trouve son institutionnalisation sous Hadrien (76-138), régnant de 117 à 138; les productions architecturées en représentent le plus bel écho. L'architecture n'est plus élevée en l'honneur d'un souverain de façon post mortem mais pendant son règne, de façon à le diviniser. C'est ainsi que les temples sont destinés à développer l'adoration de l'empereur régnant associé à une divinité. [...]
[...] L'un des généraux de Lysimaque, Philétairos, prend le contrôle de la ville en 282 av. J.-C et fonde cette dynastie. Espace sacré (littéralement l'espace découpé pour la divinité) constituant un sanctuaire, lorsqu'il est délimité par une enceinte qui peut prendre plusieurs formes (bornes, clôture, mur, portique). Roche volcanique. Marcus Ulpius Trajanus Stierlin Henri, Grèce d'Asie, Arts et civilisations classiques de Pergame à Nemroud Dagh, éd. Seuil, coll. L'Art antique au Proche-Orient, Suisse Dieux partageant le même naos L'anastylose désigne la technique de reconstruction d'un monument en ruine grâce à l'étude méthodique de l'ajustement des différents éléments qui composent son architecture. [...]
[...] La corniche et la cima sont composées (vu du dessous) de petits caissons. La mauvaise qualité du marbre encore en place associé à une restitution partielle des blocs ne nous permet pas d'y voir plus clair, en ce qui concerne la structure même de l'élévation du temple. III. Analyse Le Trajaneum et le temple de Trajan présentent une apparence bien différente et originale par rapport aux autres temples hellénistiques du site de la cité royale de Pergame. Le temple de Trajan constitue le seul sanctuaire de l‘Asie mineure destiné au culte impérial. [...]
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