La Tombe de Vix fut découverte par M. Moisson et R. Joffroy, vers 1953 sur l'actuelle commune de Vix dans le département français de Côte-d'Or. Elle fut exposée au Louvre avant de revenir à Châtillon-sur-Seine et a été immédiatement commentée et reconnue comme une découverte exceptionnelle. Outre son immense richesse, le mobilier comprend deux chefs-d'œuvre : le cratère à volutes en bronze et le torque d'or. La tombe a tout de suite été datée de la fin du VIe siècle av. J.-C. ou peu après. Cette période du premier Age du Fer (aussi appelé période hallstattienne) était un peu connue des archéologues et des historiens et c'est la première fois qu'on découvrait une tombe de cette époque intacte, avec un matériel aussi riche et varié. Cette découverte a relancé le débat sur les échanges entre le continent et les civilisations méditerranéennes à un moment-clé dans l'évolution de l'Europe occidentale : celui de l'affirmation de la civilisation celtique.
[...] Il est donc possible que le cratère soit un cadeau fait aux habitants du mont Lassois. Conclusion : En concluant, la découverte de la tombe princière de Vix (Côte-d'Or), au début de 1953, marque une des grandes dates de l'archéologie européenne (du monde celtique). Cette sépulture féminine tout à fait exceptionnelle reste un des points de repère essentiels pour l'étude de la culture et de l'organisation sociale de l'Europe moyenne à la fin du premier Âge du fer et au début du second (c'est-à-dire au VIe et au V e siècle av. [...]
[...] Passé cette période, on ne trouve plus aucune trace de tombes féminines princières ni même de tombes privilégiées dans les environs du mont Lassois. Parallèlement à ça, on constate une multiplication des tombes masculines sobres avec des épées. C'est la disparition du temps des reines et des princesses hallstattiennes. Cependant, si la classe sociale de la défunte nous a été connue, la tombe contient d'autres énigmes qui concernent les différentes origines de certains objets, l'âge et la fonction exacts de la défunte ainsi que sa position dans la tombe et la date d'inhumation. III Résultats, problèmes et énigmes de la tombe. [...]
[...] L'usage de ce vase fabriqué par les Grecs de l'Italie du Sud, reste un mystère, peut-être était-il un cadeau diplomatique offert à la princesse avec laquelle on l'a découvert pour la remercier du commerce entretenu sur son territoire . b. Le torque en or. Le torque en or pur, est une pièce exceptionnelle (pesant 485 fut retrouvé au niveau de la tête. Sa décoration aux extrémités de deux chevaux ailés rappelle le style orientalisant. Ce serait un travail indigène, composé d'une feuille d'or roulée sur elle-même et prenant la forme d'un arc outrepassé. [...]
[...] II Un contexte historique particulier. a. Les femmes privilégiées en Gaule du Centre-Est au premier Âge du Fer À l'époque du Hallstatt C (VIIIe siècle av. on ne trouve que des tombes masculines comprenant des épées et des rasoirs, mais on constate que vers le VIIe siècle av. J-C., des les grandes épées hallstattiennes disparaissent, il y a des tombes au profit d'armes courtes. Parallèlement à ça, on note que les parures féminines se répandent de plus en plus dans les tombes ce qui se traduit par une plus grande diversité fonctionnelle des bijoux, un accroissement des décors, un plus grand investissement technique dans la mise en place de la tombe et une grande mobilisation de matériaux riches. [...]
[...] Les archéologues ont tout de même vite compris que ce ne pouvait être un serre-tête, d'abord et surtout à cause de son poids et des études ont prouvées que la position du torque dans la tombe impliquait une position autour du cou. On a récemment expérimenté sur un modèle la façon dont il était porté. Cela a montré que les volumineux tampons s'adaptent aux légères dépressions sous les clavicules d'une femme de stature normale. Grâce à ces mêmes études anthropologiques, il fut défini que ce torque était juste un objet de cérémonie, d'ailleurs les fouilles des autres tombes ont permis de mettre au jour d'autres torques en bronze, plus légers qui devaient servir à la vie de tous les jours. c. [...]
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