La prise du pouvoir à Rome par Octavien est le résultat d'une ascension de quatorze ans entre la mort de César et la victoire d'Actium. Dans un premier temps, profitant des erreurs et des failles de ses adversaires, il se fait le champion de la légalité républicaine. Octavien fait, en effet, le choix décisif de Rome et du régime républicain, par opposition à Antoine voulant créer un nouveau centre du pouvoir à Alexandrie. Durant cette première période de montée au pouvoir, au cours de laquelle il s'impose en héritier de César à la tête des "populares", il mène successivement cinq guerres civiles se fondant parfaitement dans le moule de l'imperator traditionnel. Il ne déploiera pourtant ses talents qu'après être investi légalement des pleins pouvoirs à la suite d'Actium. C'est ainsi que l'on voit se créer le Principat et une transformation complète du cadre institutionnel et politique de la République romaine. Cette révolution politique habilement dissimulée ne se révèle alors qu'à travers la transformation des villes de l'Empire et en premier lieu, Rome. Ainsi, dès 27 av. JC, Auguste Princeps transforme le fonctionnement des institutions et l'aspect de la ville (...)
[...] Ce lien de parenté avec la divinité est bien visible dans la politique urbaine de César avec la construction du Temple de Vénus Genitrix sur son forum. Il est donc rappelé ici pour une fois de plus glorifier la famille du princeps. De plus le portique devait servir de lieu pour recevoir les statues d'Auguste et des Caesares (ses successeurs), cela marquant une volonté de pérenniser cette glorification. Transition: En promouvant sa gens, Auguste promeut également sa personne et conforte sa position de Princeps La gloire du Princeps. Introduction: Si la gens est ainsi promue, il n'en est rien à côté de la popularité d'Auguste. [...]
[...] Cette enceinte est un blocage revêtu de marbre précieux et orné d'une double colonnade. Il contient, outre les deux temples, une bibliothèque et une salle nommée curia qui permettait les réunions du Sénat lorsque celle-ci ne pouvaient se faire dans l'enceinte du pomerium. Ce portique possède une entrée principale: elle forme un porche surmonté d'un fronton triangulaire qui fait face au Tibre. (cf. annexe). Quatre autres entrées sont possibles aux quatre angles du portique. Les portiques deviennent alors les lieux privilégiés de promenades avec chacun leurs heures d'affluences et leurs distractions spécifiques. [...]
[...] Mais le coup de force a réellement été de lier le portique et le théâtre comme s'ils avaient été réunis sur un même axe. Le Princeps a ainsi élaboré pour son compte un ensemble rappelant la fondation pompéienne mais il en a gommé le côté tyrannique ou trop orientalisant en préférant une continuité spatiale et en évitant de bouleverser la topographie. D'après Suétone, Auguste aurait d'ailleurs dit à ce sujet J'ai trouvé une capital de brique et je l'ai laissée de marbre Il oriente ainsi l'urbanisme vers la création d'espaces prestigieux et collectifs: ni les édifices politiques, ni les habitations ne font partie de ses préoccupations. [...]
[...] Toute cette politique de promotion familiale à pour but premier de glorifier le princeps. En effet l'assise désirée pour sa gens par l'intermédiaire de cette propagande urbanistique, sert directement à sa propre propagande. Toute son œuvre édilitaire illustre ce lien entre monumentalisation et exaltation de la personne impériale. Ainsi transforme- t-il peu à peu les lieux les plus symboliques de la cité en quartiers officiels à sa propre gloire. Cette glorification d'Auguste par la construction de ces deux monuments se pérennise même après sa mort, puisque Livie érigera une statue d'Auguste divinisé dans le théâtre de Marcellus en 22 ap. [...]
[...] En quoi les noms de Marcellus et d'Octavie sont-ils révélateurs? Octavia Thurina Minor (69 av. J.-C.-11 av. J.-C.), également connue sous le nom d'Octavie la Jeune, ou simplement d'Octavie, est la sœur d'Auguste et la demi-sœur d'Octavia Thurina Major. Elle est la fille de Gaius Octavius et d'Atia Balba, la nièce de Jules César. Elle a été l'une des femmes les plus en vue de l'histoire romaine, respectée et admirée par ses contemporains pour sa fidélité, sa noblesse et son humanité. [...]
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