Le théâtre antique athénien

Résumé du document

L'aura dont jouissent les auteurs classiques grecs jusque dans nos sociétés occidentales contemporaines nous pousse intuitivement à nous interroger sur la valeur et l'importance de celui-ci pour ses contemporains.
Athènes ayant été le centre de l'apparition, du développement, du rayonnement et de la diffusion du théâtre, il semble judicieux de se pencher sur le cas athénien. D'autant plus qu'il s'agit de la plus documentée des traditions théâtrales grecques.

Extraits

[...] Formes & tendances historiques À partir du Ve siècle av. J.-C., il y a désormais trois types de forme théâtrale à Athènes. Il s'agira ici de s'intéresser à ceux-ci et leur évolution historique. Il semble d'abord falloir noter que les pièces sont en général assez courtes puisqu'elles se développent sur moins de 1500 vers. La plus longue d'entre elles est toutefois l'Œdipe à Colone de Sophocle, qui contient 1780 vers. On s'intéressera d'abord à la tragédie, puis à la comédie avant d'évoquer le drame satyrique. [...]

[...] Elle constitue une satire de la politique ou des mouvements de pensée contemporains qu'il s'agisse des écrivains à la mode, de Socrate, des sophistes ou de poètes eux-mêmes comme Euridipe. Aristophane est sans doute un des exemples les plus connus de la phase tardive de cette période (seules 11 des 40 dont il fut l'auteur nous sont parvenues). Peu ou prou, la nouvelle comédie (nea) lui fait suite. Elle est en revanche mal connue et on manque d'informations et de sources sur la période de transition. On sait toutefois qu'elle apparaît dans la seconde moitié du IVe siècle avant J.C. [...]

[...] De même, Les Guêpes s'attaquent aux tribunaux athéniens et aux juges. Les opportunistes de tout ordre sont les premières victimes des attaques et de l'ironie d'Aristophane et des autres poètes. Que les concours sont jugés par 10 citoyens tirés au sort (une des pratiques de la démocratie athénienne), que les Grandes Dionysies soient coorganisées par l'archonte éponyme et le prêtre de Dionysos, ou encore que l'arrivée cérémonielle du dieu soit accompagnée d'une parade en armure des enfants de soldats morts pour la patrie (ainsi qu'une présentation officielle des tributs annuels des alliés à Athènes jusqu'à la fin de la guerre du Péloponnèse) ne fait qu'illustrer cet aspect politique, et la religion politique à Athènes dans laquelle le théâtre prend une place essentielle. [...]

[...] Elle est essentiellement connue à travers Ménandre. Celui-ci connut un grand succès posthume alors que ses contemporains ne l'appréciaient guère. Le genre n'est ici plus politique, mais domestique, les sentiments individuels y jouant un rôle dramatique prépondérant. L'intrigue supplante alors le schéma de composition des pièces, et les chants et la danse s'effacent au profit du dialogue parlé entre les acteurs. Les personnages sont des types sociaux et psychologues (re)connus et reconnaissables tant par leurs masques que par leurs noms. [...]

[...] Le proskenion est quant à lui l'espace où se meuvent les acteurs. Il s'agit d'une estrade tout à la fois étroite et longue. Enfin la skéné est une bâtisse qui sert de coulisses aux acteurs. Le temple de Dionysos est situé juste derrière cette dernière, et une statue du dieu de l'orchestra réaffirme sa présence dans le théâtre athénien. La période hellénistique, qui succèdera à la période classique, se caractérisera par une démultiplication tant des dramaturges (et des acteurs) que du nombre d'édifices dédiés à la représentation théâtrale. [...]