Commentaire d'un corpus de textes comprenant deux extraits de la Bibliothèque Historique de Diodore de Sicile, ainsi qu'un extrait de la Vie d'Alexandre par Plutarque. Le corpus fait état de l'armée d'Alexandre le Grand au début de la conquête de l'Asie puis sur le renouvellement de ses troupes tout au long de son avancé.
[...] Les macédoniens durent le supplier de les pardonner et Alexandre finit par se réconcilier quelques jours plus tard avec eux. Il donna à cette occasion un grand banquet durant lequel il pria pour obtenir la concorde (homonoia) entre Macédoniens et Perses. Les documents présentés permettent de mesurer l'ampleur des forces mobilisées par Alexandre, qui a su rallier à ses conquêtes les peuples qu'il avait soumis. L'avancée territoriale de son armée et les oppositions croissantes des Macédoniens ont conduit le roi à intégrer de nouvelles troupes à son armée. [...]
[...] Il congédie ainsi tous ceux qui sont inaptes à combattre. Par une telle proclamation Alexandre pense être agréable aux soldat (Carlier, 1995). Cependant cette déclaration provoque le mécontentement des troupes. De plus, Diodore de Sicile et Plutarque utilisent un vocabulaire se rapportant à la beauté et au champ lexical de la force et de la jeunesse : prestance et force physique (l.14-15) ; corps valeureux, d'une grande beauté cela renforce le mécontentement des Macédoniens. Ils protestent et invitent ironiquement le roi à faire campagne avec son père Ammon (l.20). [...]
[...] Enfin, alors que les ressources financières d'Alexandre diminuent, l'or du Grand Roi, inépuisable, permettait à ses généraux de recruter des mercenaires grecs (au moins 50 000), d'équiper une flotte nombreuse et de stipendier des alliés : le roi de Sparte, Agis IV, s'alliera bientôt aux Perses et se montrera jusqu'à sa mort un adversaire irréductible des Macédoniens. Mais le panhellénisme n'était qu'une façade. Alexandre débarque en Asie au printemps 334 et commence par se rendre à Troie (Troade dans le texte). Diodore de Sicile rapporte le geste symbolique d'Alexandre qui jeta sa lance »(l.1)du navire. Il prend ainsi possession du sol : par droit de conquête, les domaines du Grand Roi lui appartiendront, puissant moyen pour enrichir ses amis, et payer le ralliement d'Asiatiques influents. [...]
[...] L'infanterie macédonienne était appelée phalange macédonienne. Il y avait douze mille fantassins macédoniens, appelés pézétairoi ce qui désignait l'infanterie lourde macédonienne. Les douze mille fantassins d'Alexandre se répartissaient en huit régiments ou taxeis, comportant chacun mille cinq cent hommes. Deux taxeis appartenaient à la garde royale des hypaspistes écuyer les six autres étant composées des pézétairoi proprement dits. Chaque régiment de pézétairoi était recruté sur une base territoriale. Ce mode de recrutement était probablement antérieur au règne de Philippe II. [...]
[...] Les alliés de la Macédoine présentés par Diodore de Sicile peuvent se diviser en trois catégories. Il y tout d'abord les soldats de la Ligue de Corinthe qui comptait 600 cavaliers et 7000 hoplites qui provenaient des cités grecques, ils étaient présents aux côtés d'Alexandre car il était hégémôn de la Ligue de Corinthe. Ils étaient commandés, tout comme les troupes macédoniennes, par des officiers macédoniens, comme Parménion cité dans le texte. Cet illustre Macédonien avait déjà joué un rôle important dans les guerres menées par Philippe II. [...]
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