Lors des premières décennies du III ème siècle avant notre ère (2ème Age du Fer), des populations celtes venues de Germanie arrivent en Gaule du Nord. Parmi elles se trouvent les Parisii, qui vont s'installer sur le cours moyen de la Seine et peupler ce qui correspond à l'actuelle région Ile de France, alors partagée entre Gaule Celtique (peuplée par Sénons, Carnutes…) et Gaule Belgique (peuplée par Velliocasses et Bellovaques).
On ne sait pas exactement quelle est l'origine de leur nom. Selon Paul-Marie Duval, auteur d'un grand ouvrage de référence intitulé Paris Antique (1961), il reposerait sur une racine étymologique signifiant « les sédentaires, ceux qui sont installés ».
En s'appuyant sur des bases textuelles, numismatiques et topographiques, les archéologues admettent que le peuplement et les frontières du territoire parisiaque se fixent définitivement entre les III e et I er siècles av J.-C.
*Le nord appartenait aux Véliocasses ; l'ouest aux Carnutes ; l'est aux Meldes et toute la région méridionale (sud) était peuplée par les Sénons (d'après César, la ville de Melun située en territoire sénon= limite).
La capitale de la cité est la ville de Lutèce/Lutétia [dont l'origine viendrait de lut (marais) ou lutum (boue)]. En 52 avant notre ère, la ville est conquise par Labiénus (un des lieutenants de César) et perd ainsi son indépendance. En 280 ap J.-C., elle sera détruite par les invasions barbares et en 360 ap J.-C., elle deviendra Paris (qui tire son nom du latin Civitas Parisiorum ou « Cité des Parisii »).
A l'époque gauloise, le territoire parisiaque couvre une surface de près de 3000 km² ; c'est une entité difficile à appréhender au niveau archéologique. Dans son ouvrage, M. Duval donne une définition double du territoire. Selon lui, cette notion couvre deux dimensions : ethno-politique et économique. Cette dualité est très marquée chez les Parisii, qui bénéficient d'une part, d'une indépendance politique (soulignée par les textes) et d'autre part, d'un rôle économique de premier plan, dû à une situation géographique favorable sur le cours moyen de la Seine, qui est un axe de communication majeur.
Problématique : À travers l'exemple de la cité des Parisii, qui semble constituer un cas d'étude intéressant, nous allons donc tenter de montrer dans quelle(s) mesure(s) l'Ile de France peut jouer un rôle dans l'avancée des recherches archéologiques sur les Celtes et leur territoire…
[...] La capitale de la cité est la ville de Lutèce/Lutétia [dont l'origine viendrait de lut (marais) ou lutum (boue)]. En 52 avant notre ère, la ville est conquise par Labiénus (un des lieutenants de César) et perd ainsi son indépendance. En 280 ap J.-C., elle sera détruite par les invasions barbares et en 360 ap J.-C., elle deviendra Paris (qui tire son nom du latin Civitas Parisiorum ou Cité des Parisii À l'époque gauloise, le territoire parisiaque couvre une surface de près de 3000 km ; c'est une entité difficile à appréhender au niveau archéologique. [...]
[...] Cette dualité est très marquée chez les Parisii, qui bénéficient d'une part, d'une indépendance politique (soulignée par les textes) et d'autre part, d'un rôle économique de premier plan, dû à une situation géographique favorable sur le cours moyen de la Seine, qui est un axe de communication majeur. Problématique : À travers l'exemple de la cité des Parisii, qui semble constituer un cas d'étude intéressant, nous allons donc tenter de montrer dans quelle(s) mesure(s) l'ile de France peut jouer un rôle dans l'avancée des recherches archéologiques sur les Celtes et leur territoire I. Le territoire parisiaque : caractéristiques et problématiques a. À quel moment peut-on situer l'émergence de la cité parisiaque en tant qu'entité politique ? Lorsqu'il écrit La Guerre des Gaules (en 52-51 av. [...]
[...] Cela révèle sans doute la présence, sur un même territoire, de groupes humains d'origines différentes (arrivée de populations danubiennes au IIIe siècle). Cette cohabitation pose la question d'une éventuelle acculturation des populations franciliennes. Cependant, le corpus de sépultures, très inégalitaire, ne semble pas toujours permettre de définir la nature ou les modalités de ces influences culturelles. b. Nanterre* et Bobigny* : deux grandes nécropoles gauloises sur le territoire parisiaque Nanterre Sous les vestiges de l'occupation nanterrienne, une nécropole, datée de la première moitié du IIIe siècle, a été mise au jour. [...]
[...] Pour Camille Jullian, ce dernier a pu être un pagus (pagi) de la cité des Sénons. Le pagus est une portion de territoire appartenant à la civitas ; cette portion était elle-même divisée en tribus. D'après Monsieur Duval, les Parisii, aux alentours de la fin du IIe siècle avant notre ère, rompent leur alliance avec les Sénons et reprennent leur indépendance, afin de tirer profit de leur situation privilégiée sur l'axe de la Seine, où s'inaugurent à l'époque, de grands échanges commerciaux. [...]
[...] Dans les habitats du IIe siècle, qui ont été fouillés ces dernières années au cœur du territoire parisiaque, on trouve majoritairement des monnaies étrangères. Elles constituent un indice sur les liens politico-économiques qui unissent la cité aux peuples voisins. Parmi ces monnaies, prédominent nettement celles des Rèmes*, des Suessions*, et des Meldes*, trahissant des liens étroits avec la Belgique orientale. On note en revanche l'absence quasi totale de monnaies issues de la basse vallée de la Seine (Aulerques) ou du Belgium (Velliocasses), et très peu du territoire Sénon. Quelle explication proposer à cela ? . [...]
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