Ceci est un document officiel, il s'agit en effet d'un texte épigraphe, c'est-à-dire d'une loi municipale. Comme toutes lois de ce genre elle a été rédigée par des commissaires fondateurs ou lex data. Les lois municipales ont la particularité de ne pas être des lois nouvelles. En règle générale, ce sont des lois composites où des fragments d'autres lois y sont repris, ce qui rend la datation de ces lois difficiles. Mais cela à pour aspect positif de témoigner d'une certaine une homogénéité dans l'Italie. Si les lois municipales reprennent toutes des fragments semblables à plusieurs endroits, cela entraîne une harmonisation juridique.
En ce qui concerne la datation de la table d'Héraclée, beaucoup de dates ont été avancées. Mais Henri Legras, spécialiste du sujet, la situe au 1 siècle avant notre ère. Cette loi est aussi connue sous le nom de Lex Iulia Municipalis, en référence à César. Un certain nombre d'historien pense en effet qu'il s'agit là d'une loi de César. Le contexte de création de cette loi est difficile à déterminer sachant que la date même de cette table n'est pas certaine. Selon Henri Legras, la loi à été rédigée à la fin de la guerre sociale. La loi Julia en 90 donna le droit de cité romaines aux cités italiennes restées fidèles et qui le demanderaient. La loi Plautia-Papiria date elle de 89 avant notre-ère et concédait le droit de cité à tous les Italiens.
[...] Cela concerne les individus condamnés dans certains judicia privata, ceux qui ont manqué d'engagement envers leurs créanciers ou ce sont placés dans la situation inférieur d'auctoratus, les condamnés dans un juridicium publicum et les soldats dégradés ou chassés de l'armée. Le texte attache une place assez longue à ces individus. Faute de temps je n'ai malheureusement pas le temps de vraiment décrire les crimes dénonçaient par cette loi . Ce qu'il faut retenir c'est que la loi veut exclure des magistratures tout ceux qui ont trompé. C'est pour cela par exemple qu'il est fait référence à la loi Plaetoria L.139. [...]
[...] Ces lois ont eu des conséquences sur l'ensemble de la péninsule et il s'agit de se demander En quoi cette table montre la lutte de pouvoir que mène Rome à la fin de la guerre sociale? I. Une nouvelle citoyenneté sous contrôle romain Le cas d'Héraclée A la première lecture du texte, il est aisé de croire que la loi s'applique à tous les municipes, les colonies, les préfectures, les forums et les conciliabulum de la péninsule italienne. Or la loi ne concerne que la cité d'Héraclée. [...]
[...] Celle- ci se voit obligé de prendre des mesures pour garder son caractère de maîtresse sur la péninsule, et cela passe, comme nous le voyons dans la loi, des notions politiques, en ne laissant le pouvoir qu'aux aristocrates, mais aussi culturelles, par la transmission de nouvelles valeurs. La Table d'Héraclée I. Une nouvelle citoyenneté sous contrôle romain. Le cas d'Héraclée Des modalités de recensement calquées sur Rome Le rôle élitiste des censeurs II. Garder les meilleurs L'assurance pour Rome d'avoir de bons interlocuteurs L'importance de l'honorabilité et de la respectabilité. Préserver cette élite en évitant la corruption III. [...]
[...] Les exceptions mêmes montrent ce fait. La loi, des lignes 40 à 62 et 92 à 111, stipule en effet qu'une certaine catégorie de personne, les soldats, bénéficie d'exception et qu'elle peut prétendre à la charge sénatoriale même si elle ne semble pas remplir les conditions pour. Sauf que les exceptions ne concernant que les hommes ayant les qualités voulus par Rome. Pour être sénateur il faut en effet disposait d'une fortune, avoir un réseau de clients et d'amis et une bonne image qui rassure les concitoyens. [...]
[...] Préserver l'élite par la sanction Cela apparaît dans le texte des lignes 216 à 260. Mais il y a également un autre type de sanction dirigées elle contre les magistrats municipaux qui ont la défense formel de laisser entrer au sénat ou de faire parvenir à une magistrature un individu incapable. (Citer les lignes du texte) Afin de rester dans cet idéal de pouvoir dû aux meilleurs et peut-être pour empêcher que les sénateurs ne se fassent acheter par ceux qui ne peuvent pas exercer le pouvoir, toute une série de punition est énoncé. [...]
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