Dans l'histoire de la République romaine, la décennie syllanienne est certainement une des plus violentes mais aussi une des plus mal connues encore à ce jour. L'héritage de Caius Gracchus alors de nouveau sur le devant de la scène porte ses défenseurs à la tête du pouvoir, et après le premier échec des tribuns Saturninus et Glaucia sous le consulat de Marius, cette nouvelle tentative semble être la bonne. Mais les moyens employés pour imposer une telle révolution au sein de la République romaine, à savoir l'exercice de violences toujours plus fortes comme des épurations sanglantes ou des répressions meurtrières dans la plus grande cruauté, accouchent à des réformes très provisoires constituant une réelle difficulté pour les historiens confrontés à des sources partielles ou parfois très incertaines (...)
[...] Mais n'oublions pas que le personnage a déposé lui-même son pouvoir, ce qu'un tyran ne fait jamais à moins d'y être contraint par la force ce qui ne semblerait par être le cas de Sylla. [...]
[...] Toute opposition politique était réduite par des exécutions, des confiscations de biens ou encore des exils, et une fois débarrassé des opposants, Sylla peut jouir de son triomphe sur Mithridate en compagnie de ses partisans et mettre en œuvre un programme de réformes. III] Les réformes de Sylla Pendant sa dictature, Sylla entreprit plusieurs réformes et les années 81-80 furent plus abondantes en matière de nouveautés politiques à travers une intense activité. Des mesures sénatoriales tout d'abord pour redonner à cette institution républicaine les pouvoirs perdus qu'elle avait autrefois. [...]
[...] Les réformes s'arrêtèrent au moment où il décida d'abdiquer, soit en 80 soit en 79 pour certains historiens, et les raisons claires de cette volonté sont tout aussi floues : Etait-il fatigué et malade ? Avait-il l'impression d'avoir accompli tout ce qu'il voulu faire ? Etait-il confronté à une nouvelle opposition contre laquelle il ne voulait pas recourir une nouvelle fois à la violence ? Toujours est-il qu'il se retira de la vie politique de lui-même pour s'adonner à l'écriture de ses mémoires avant de mourir en 78 à soixante ans. [...]
[...] Conclusion Sylla fut un des plus grands personnages de la République Romaine marqué par sa cruauté et sa grande violence afin de satisfaire ses propres intérêts. Son envoi en Asie par le Sénat pour régler un problème de plus entre Rome et un de ses voisins fut sans doute le tournant majeur de son existence puisque cette campagne militaire a beaucoup imprégné en lui l'influence hellénistique notamment sur un plan militaire. Sa carrière militaire fut marquée par l'emploi constant de la violence face à ses adversaires populares et marianistes qu'il traqua sans arrêt au point d'organiser une vraie chasse au sein de la population et de la faire participer elle-même jusqu'aux esclaves ! [...]
[...] Pour les esclaves, c'est tout simplement l'affranchissement qui est promis. Cela pose un grand problème pour la République car les grandes familles touchées contribuent à l'affaiblissement de la noblesse notamment par la Damnatio Memoria, c'est-à- dire que les enfants des proscrits n'ont plus rien, ni même leur nom et la gloire passée qui y était associée. Ces proscrits vont aussi devoir être remplacés, Sylla choisit ainsi dans les rangs de ses vétérans. C'est ainsi qu'un climat de terreur marqué par la traque aux proscrits ensanglanta Rome et l'ensemble de l'Italie pendant que la vacance du pouvoir officielle n'était pas résolue, ce à quoi Sylla remédie très rapidement. [...]
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