La victoire d'Octave, fils par adoption du grand César, à Actium en -31 contre Antoine, met un terme à un siècle d'affrontements intérieurs qui ont déchiré la République romaine et ses institutions. Si Octave fit mine d'avoir restauré la République, il a su en réalité concentrer habilement entre ses mains, sans en avoir l'air, tous les pouvoirs.
Le long règne du princeps fut consacré à entretenir une paix profonde, à relever les ruines des guerres civiles, à embellir prodigieusement Rome, à faire fleurir les arts et les lettres et à ranimer la prospérité des provinces, qui furent admirablement gouvernées. Cependant, la fin du règne d'Auguste est marquée par un évident problème, celui de la succession. Ayant restauré la respublica, Auguste ne pouvait pas désigner directement son successeur. Il devait choisir un compromis entre le système républicain et le modèle augustéen reposant sur sa personne.
[...] Toutefois, le douloureux souvenir de la notion de royauté l'en empêchait. C'est là toute l'ambiguïté et le paradoxe du Principat. Afin de faire accepter ce pouvoir absolu, à l'origine délégué par le peuple et le Sénat, Auguste va avoir recours, tous au long de l'élaboration de sa politique dynastique, au système de l'adoption et de la corégence. La mort s'acharnant tour à tour sur Marcellus, puis sur Gaius et Lucius César, Auguste, plus par contrainte que par choix, du se tourner vers Tibère, fils de sa dernière épouse. [...]
[...] La succession à Auguste - entre régime dynastique et respect de la tradition républicaine Buste à l'effigie d'Auguste, début du siècle après Jésus Christ, musée du Louvre, Paris. Introduction La victoire d'Octave, fils par adoption du grand César, à Actium en -31 contre Antoine, met un terme à un siècle d'affrontements intérieurs qui ont déchiré la République romaine et ses institutions. Si Octave fit mine d'avoir restauré la République, il a su en réalité concentrer habilement entre ses mains, sans en avoir l'air, tous les pouvoirs. [...]
[...] La même année, Auguste tomba gravement malade. Marcellus étant trop jeune à son goût pour endosser les charges de princeps, il prit la décision de remettre à son vieux compagnon, Agrippa, la bague servant à l'authentification des documents officiels. Par ce geste, il concéda à Agrippa un pouvoir important qu'il aurait du transmettre à Marcellus quand celui-ci aurait atteint la maturité. Aggripa faisait donc office d'intermédiaire, au cas où Auguste serait mort. Finalement, celui-ci se remit rapidement de sa maladie et Agrippa conserva ses pouvoirs. [...]
[...] Cependant, je cite la vertu quasi divine du princeps a réussi la conversion monarchique de la res publica, mais ne pourra le sauver de sa propre condition mortelle. Il faudrait donc trouver le moyen de perpétuer cette vertu au-delà de son décès - par exemple en fondant une dynastie qui garantirait dorénavant la stabilité de l'Empire Une succession compromise Le régime qu'Auguste avait la prétention d'avoir rétabli la République d'antan et donc ne pouvait pas présenter des règles de succession précises comme dans une monarchie. [...]
[...] Auguste mit alors tout en œuvre pour faire d'Agrippa un successeur crédible. Un nouvel espoir : Gaius César et Lucius César De retour à Rome en 21, Auguste fit épouser sa fille Julie, veuve de Marcellus, à Agrippa. Cette union affirmait ainsi le caractère dynastique du pouvoir. Julia donna naissance à cinq enfants dont deux fils, Caius en -20 et Lucius en -17. Agrippa jouait alors un rôle d'intermédiaire et de protecteur pour les véritables successeurs. Il reçut notamment un imperium lui donnant une autorité suprême sur l'Orient. [...]
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