Il existe trois sortes de statues à Rome, équestre, pédestre et assise. Les statues équestres sont représentatives des hommes victorieux de Rome : les généraux vainqueurs des conquêtes et les empereurs. Elles sont les honneurs rendus par l'empereur et le Sénat. Il en existait environ quatre-vingt dans la Ville, mais toutes n'ont pas été retrouvées. En réalité, on en a retrouvé une seule : celle de l'empereur Marc Aurèle. D'autres statues nous sont connues par les textes littéraires ou encore les pièces de monnaie. On a aussi retrouvé des fragments de piédestaux avec des inscriptions. Nous étudierons donc la seule statue qui nous est parvenue, et en second, les statues équestres dont nous avons connaissance à travers différents témoignages antiques. Nous pouvons, à travers cet exposé, nous demander en quoi les statues équestres de Rome sont-elles représentatives des honneurs réservés à certaines personnes.
La statue équestre de Marc Aurèle était située au latran. On ne doute pas de cet emplacement, bien qu'il ne soit pas mentionné avant le Xe siècle, ou elle était connue sous le nom de Caballus Constantini. Cependant, de très nombreux dessins la montre sur un piédestal rectangulaire, avec des proportions et un modèle classique. La statue fut érigée vers 169 ap. J.-C. Marc Aurèle a été élevé dans la maison de son grand père, la domus Annii Veri, attenant au Latran. Il lui semblait être donc l'emplacement idéal pour ériger sa statue. Les lions couchés, placés en bas de la colonne apparaissent dans un dessin de Van Heemskerck semblent clairement ajoutés. La statue fut transférée sur le Capitole, en 1538 par Paul III et installée sur une nouvelle base. Elle devint alors la pièce centrale de la Piazza del Campidoglio de Michel-Ange. Elle fut ensuite enlevée en 1980 pour subir une restauration, car elle était détériorée du fait de la corrosion due à la pollution atmosphérique et fut intégrée au musée du Capitole (fig. 1). Celle que l'on peut voir de nos jours sur la place n'est en fait qu'une réplique (fig. 2-3-4).
[...] Les statues équestres étaient offertes pour commémorer une victoire, une conquête, un rêve. C'est en général le Sénat qui décrète la réalisation de statues équestres en l'honneur d'un personnage. En étant dressées dans la ville, elles pouvaient être vues de tous, les riches comme le peuple. On peut ainsi imaginer la population regroupée autour de la Statue de Marc Aurèle, pour l'honorer, comme s'il était vivant, prêt à l'écouter parler. La statue équestre, en commémorant les actions d'un personnage, issu d'une certaine classe sociale est donc la représentation d'honneurs publics, accordés, parfois post mortem, au victorieux représentant de la domination et de la Puissance de Rome. [...]
[...] Les statues équestres à Rome Bibliographie J. BERGEMANN, Römische Reiterstatuen : Ehrendenkmäler im öffentlichen Bereic, Mainz am Rhein COARELLI et allii, Lexicon topographicum urbis Romae, Rome M.J., KARDOS, topographie de Rome, les sources littéraires latines, Paris Il existe trois sortes de statues à Rome, équestre, pédestre et assise. Les statues équestres sont représentatives des hommes victorieux de Rome : les généraux vainqueurs des conquêtes et les empereurs. Elles sont les honneurs rendus par l'empereur et le Sénat. Il en existait environ quatre-vingts dans la Ville, mais toutes n'ont pas été retrouvées. [...]
[...] J.-C monnaie représentant Octave. Histoires Naturelles Dion. Hal Hérode 5-6. [...]
[...] L'empereur est vêtu d'un costume militaire, mais est désarmé. Il porte des chaussures montantes à lacets, chaussures réservées aux patriciens et aux sénateurs, une tunique courte et un paludamentum, c'est-à-dire un manteau militaire. Il monte un cheval plein d'entrain, et lève son bras droit, tendu en avant, en signe de pacification. Da la main gauche, il tient les rênes, aujourd'hui disparues. Il semble d'un calme impassible, ce qui contraste avec la nervosité de sa monture. Cette dernière se tient sur trois jambes. [...]
[...] Sur cette statue, Marc Aurèle apparaît au moment de son triomphe. On peut imaginer qu'elle servait de propagande, pour faire passer un message politique, mais aussi philosophique. Elle symbolise aussi la sagesse, la sagesse pré chrétienne. De plus, le costume de l'empereur réunit deux fonctions importantes : le princeps avec les chaussures de sénateurs et la tunique courte, et l'imperator avec le paludamentum. Les statues disparues La statue équestre de M. Acilius Glabrio C'est une Statua Aurata equestris qui fut érigée en 191 av. [...]
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