L'histoire archaïque de Sparte est assez difficile à cerner, en effet, d'un côté on a quelques faits à peu près attestés et datés et d'un autre côté on à le « mythe spartiate », qui est une image idéale que l'on a voulu donner à cette cité à partir du début du IVème siècle. Ce sont quatre villages qui par synoecisme forment au IXème la ville de Sparte. Sparte est située sur le territoire de la Laconie, et les anciens appelaient « lacédémoniens » ceux qui composaient la communauté humaine d'hommes libres vivant sur ce territoire. A côtés des spartiates proprement dits, les Périèques habitaient les régions du pourtour. Une autre partie de la population, les Hilotes, vivaient en servitude depuis longtemps. Pour l'instant, Sparte ne se distingue pas des autres cités grecques. Jusqu'au début du VIème, Sparte apparaît comme une cité aristocratique de type traditionnel. Le signal de la crise à Sparte est sans doute ce qu'on appelle la seconde guerre de Messénie qui fut très dure et très longue. La guerre terminée le dèmos (le peuple) aurait réclamé un amendement de la Grande Rhetra (loi) pour exiger entre autre un contrôle plus effectif de la vie politique. Une crise suit cette guerre vers le milieu du VIIème. Sparte évolue donc pendant près d'un siècle et demi avant qu'elle ne prenne sa physionomie définitive. A l'aube du Vème, l'évolution est presque achevée. C'est alors que l'on peut décrire les institutions politiques spartiates grâce à Xénophon, Hérodote, Plutarque, Aristote mais aussi Platon ou Critias. Selon les Anciens, les institutions politiques telles qu'elles apparaissent à la fin du VIème et au début de l'époque classique sont dues à un unique législateur, Lycurgue, personnage semi légendaire dont on ne sait même pas s'il a existé. Lycurgue aurait rapporter de Delphes la rhétra mentionne les rois, la gérousia, l'assemblée du peuple mais non les éphores. On a la les 4 institutions politiques spartiates. Platon résume l'instauration de ces institutions en disant :
« Un dieu, veillait sur vous, Lacédémoniens, et prévoyait l'avenir, il a implanté chez vous la double royauté, au lieu d'une monarchie simple, et il en a ainsi modéré le pouvoir. Puis un être, à la fois homme et dieu, a constaté chez vous encore une enflure de l'autorité ; il a donc associé la vertu modératrice de la vieillesse à la force présomptueuse que donne la naissance : le suffrage de 28 vieillards, dans les décisions suprêmes, a contrebalancé la puissance des rois. Un troisième sauveur est venu : il a vu que, malgré tout, l'autorité gardait de l'insolence et de l'emportement et il lui a mis un frein, le pouvoir des éphores… »
Comment sont nées ces institutions ? Quels sont les pouvoirs de chacune ? Quelle est la spécificité du régime politique spartiate ? On peut donc se demander comment fonctionnait le régime politique à Sparte et qu'est ce qui fait sa spécificité ?
Nous allons donc étudier dans une 1ère partie les rois, dans une seconde partie la Gérousia et dans une 3ème partie les éphores.
[...] La Gérousia : Textes de Plutarque et d'Aristote C'est un conseil des Anciens, gérôn=vieillard, en fait c'est le conseil de la cité. Ce nom fut conservé dans les Etats oligarchiques, où les anciens des grandes familles constituaient des conseils restreints, tandis que dans les Etats démocratiques, ces conseils furent ouverts à tout le monde et, s'étendant en nombre furent appelés boulê La Gérousia était une des pièces maîtresse du système constitutionnel spartiate. Quelle est l'origine de la Gérousia ? Quels sont ses pouvoirs ? Comment est-elle composée ? [...]
[...] Sparte évolue donc pendant près d'un siècle et demi avant qu'elle ne prenne sa physionomie définitive. A l'aube du Vème, l'évolution est presque achevée. C'est alors que l'on peut décrire les institutions politiques spartiates grâce à Xénophon, Hérodote, Plutarque, Aristote mais aussi Platon ou Critias. Selon les Anciens, les institutions politiques telles qu'elles apparaissent à la fin du VIème et au début de l'époque classique sont dues à un unique législateur, Lycurgue, personnage semi légendaire dont on ne sait même pas s'il a existé. [...]
[...] Une collaboration étroite parait exister entre les Anciens et les éphores. Pourtant, les conflits d'autorité auraient pu facilement éclater. L'extrême respect dont jouissaient les vieillards à Sparte a dû entrer comme un élément dans ce concert de volontés où ils ont représentés par excellence l'emprise de la tradition. La gérousia demeurait auréolée d'un prestige certain mais, il est hors de doute qu'au cours de l'époque classique, le pouvoir des éphores n'a fait que croître. L'association des éphores et des gérontes n'a pas préservé les chefs de la communauté spartiate d'une étroitesse de vues qui tourna au détriment de Sparte. [...]
[...] Ce n'est pas une monarchie mais une dyarchie ; il y a deux familles royales, les Agiades, et les Eurypontides. Selon la légende, Aristodème ayant été tué à Naupacte alors qu'il s'apprêtait à retourner dans le Péloponnèse avec les autres Héraclides, ses deux fils jumeaux Eurysthène et Proclès, auraient reçu à sa place la royauté de Laconie. C'est à là que remonterait la double royauté spartiate. Dans chaque famille la règle successorale était une variante complexe de la progéniture mâle. [...]
[...] Elle partage en une certaine mesure le droit d'initiative avec les rois et les éphores. Il ne lui appartient pas de convoquer l'assemblée, ce droit revient aux éphores qui sont chargés aussi, depuis que les rois en ont perdu la prérogative de convoquer la Gérousia. La gérousia a aussi des pouvoirs judiciaires : elle est compétente dans tous les procès qui entraînent la peine de mort ou la perte des droits civiques. Avec les éphores elle forme une haute cour qui juge les rois. [...]
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