L'un des événements majeurs dans la Grèce du Ve siècle fut la guerre du Péloponnèse, conflit opposant la ligue de Délos dominée par Athènes et la ligue du Péloponnèse dirigée par Sparte ; qui se déroula de 431 à 404 avant notre ère. Elle fut importante, car pour la première fois, elle concerna presque la totalité du monde grec : « un conflit plus important que tous ceux du passé », Thucydide (I, 21).
Pour Thucydide, l'événement le plus considérable de la guerre du Péloponnèse est l'expédition de Sicile entre 415 et 413, car elle marque la rupture de la paix de Nicias conclue entre Athènes et Sparte en 421; ainsi que l'inclusion de certaines cités grecques d'Occident dans la bataille.
Fin 416, un conflit se déclare entre Ségeste et Sélinonte pour l'obtention d'un territoire à la frontière des deux cités (annexe 3). Cela n'a rien d'extraordinaire, car de nombreuses luttes existent et sont choses courantes au sein du monde grec. Mais, ici, il existe un complexe jeu d'alliances de cités siciliennes avec de grandes cités de Grèce continentale. Il y a donc une transformation d'une dispute locale en conflit de plus large envergure.
Athènes, alliée de Ségeste intervient donc en envoyant soixante navires en juin (suite à une décision prise par l'Assemblée). Cependant, Athènes n'intervient pas directement contre Sélinonte, mais contre Syracuse qui est une grande puissance grecque de Sicile orientale et l'alliée de Sélinonte.
Après une première victoire athénienne, la cité de Grèce continentale échoue à plusieurs reprises, d'où la capitulation en octobre 413. Cependant, les Athéniens n'ont pas le temps de fuir et sont faits prisonniers par les Syracusains.
[...] Beaucoup de prisonniers moururent en conséquence de ces conditions déplorables. Les vivants devaient côtoyer les morts dans ces latomies, aggravant les conditions de salubrité, notamment l'odeur épouvantable véhiculée par les cadavres. De plus, les prisonniers souffrirent aussi de faim et de soif n'ayant à leur disposition qu' un cotyle d'eau et deux cotyles de blé par jour (ligne 8). La cotyle est une unité attique pour les liquides représentant environ un quart de litre ; le régime alimentaire insuffisant imposé laissait donc à désirer. [...]
[...] Dans ce passage, Démosthène fait une allusion à la tyrannie des ‘Trente', qui fut la prise du pouvoir par une commission de trente membres voulant remettre en cause la démocratie suite à la chute d'Athènes le 22 avril 404, mettant fin à la guerre du Péloponnèse. Pour aider la cité athénienne dans ce moment difficile, Epikerdès avait donc fait un nouveau don. Cette fois-ci, il se montait à un talent, c'est-à-dire soixante mines, soit moins que le précédent. Mais, ce don resta tout de même important puisqu'il est souligné dans le discours de Démosthène, et c'est celui-ci qui déclencha l'honneur. [...]
[...] Pour les Grecs de l'Antiquité, la guerre était un temps normal, elle était omniprésente. Au terme de celle-ci, les vaincus tombaient aux mains de l'armée victorieuse qui pouvait alors disposer à sa guise de ces hommes. Dans la majorité des cas, comme dans cette expédition, ce fut la captivité qui était utilisée, c'était la conclusion la plus courante d'une guerre. Les Athéniens n'ayant pas pu s'enfuir, ils furent donc pris et gardés par les Syracusains. Les chefs, quant à eux, qui étaient à ce moment- là Nixias et Démosthène furent exécutés de suite. [...]
[...] POLLINI, L'expédition de Sicile La guerre du Péloponnèse, Histoire antique, nov./déc p à 25. Annexe 2 Position de Cyrène Colonie grecque libyenne implantée à six cents mètres d'altitude, à neuf cents kilomètres de l'Egypte, à trois cents kilomètres de la Crête et à mis chemin des côtes athéniennes et siciliennes. Annexe 3 La Sicile Position de Ségeste, Sélinonte et Syracuse Annexe 4 Tableau d'équivalence des monnaies Le talent est l'unité monétaire la plus répandue en Grèce antique, il est une unité de comptes. [...]
[...] Cet homme désirait, pour des raisons d'économie, fortement limiter les récompenses aux étrangers reconnus bienfaiteurs du peuple. Dans les paragraphes 29 à 87 de son discours, il énumère les victimes potentielles de la loi de Leptine et des conséquences fâcheuses qu'elle aura pour le peuple. Il cite tout d'abord les victimes étrangères, puis celles athéniennes. Parmi les personnes étrangères citées, Epikerdès de Cyrène, des paragraphes 41 à 50. Ce discours de Démosthène date de 355, soit presque soixante ans après l'action d'Epikerdès de Cyrène. [...]
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