La situation des cités en Égée du VIe au IIIe siècle

Résumé du document

Comment les cités ont-elles réagi face aux différentes interventions hégémoniques? Comment les îles furent dominées par Athènes? Comment s'est passée leur incorporation dans la ligue de Sparte? Sous la domination perse? Comment sont-elles régies avec l'apparition thébaine? Quel était leur destin sous les Macédoniens? A la fin de la guerre du Péloponnèse, certaines îles de la mer Égée où les cités ioniennes ont reçu des garnisons et leurs constitutions furent renversées ou transformées. C'est l'imposition de régimes oligarchiques par des hommes au nom du pouvoir de Sparte. Les décarchies sont les nouvelles interprétations du pouvoir des tyrans grecs sur l'exploitation des compatriotes. Conon après la bataille de Cnide va libérer Chios, Samos, Kos, Nysiros, Rhodes, Mélos et Cythère.

Le IVe siècle s'ouvre sur la prépondérance de deux puissances : les Perses et Sparte. Ils s'affrontent par des intermédiaires et des interposés. Après la paix du roi, on pensait que tous pourraient vivre libres et autonomes, en réglant les problèmes sans l'aide des barbares. Les Grecs auraient pu vivre sans les Perses mais Sparte est le gendarme de la paix, et interprète à sa convenance « l'autonomie des cités » et compromet la paix du roi. Sparte muselait les cités pouvant lui porter ombrage et lui causer des ennuis. Sparte est faible, mais avec la paix du roi, elle tente une fois encore d'imposer son hégémonie totale, sur la terre et sur la mer.

Extraits

[...] Athènes avait en plus perdu ses possessions au Nord, elle souhaitait les récupérer. Elle avait donné comme exigence : si elle ne récupère pas ces cités, elle ne signe pas la nouvelle paix. Athènes devait en plus retirer sa flotte en haute mer, donc cela prouvait que les Thébains avaient des prétentions égéennes. Thèbes se présentait comme l'hégémon total de tous les Grecs car ils demandaient que les cités s'unissent avec elle contre leurs ennemis potentiels. Athènes refuse de prêter serment. [...]

[...] La date est changeante suivant les sources, on suppose qu'elle a dû être signée en 371 ou 369. La victoire terrestre sur Sparte permettait aux Thébains une révision de la paix du roi, et d'obtenir la place du gardien de la paix du roi en Grèce. En 367 une réunion a lieu à Suse, Antalicidas revient avec Euthyclès pour cette nouvelle paix. Pélopidas et Isménias y sont allés aussi. Athènes envoie des ambassadeurs mais accepte mal les termes proposés, seule Sparte est d'accord. [...]

[...] Athènes ne demande plus de contribution, donc la ligue ne pose aucun problème. La victoire de Chabrias était-elle faite par l'argent d'Athènes seulement? On n'en sait pas vraiment. La ligue a besoin de fonds, car les subsides sont nécessaires pour les campagnes. Athènes en obtenant la victoire sur Sparte avec Chabrias, perd un ennemi en mer mais le pouvoir de Sparte sur terre n'est pas détruit. Donc la ligue aurait dû servir à agir sir Sparte, puissance territoriale. Il y a donc un besoin d'argent, mais il n'est pas question de subsides ou de syntaxeis à ce moment-là. [...]

[...] Les spécialistes considèrent que les cités évoquées dans les traités ne sont pas celles auxquelles on s'attend. Il y a certaines présences étonnantes mais aussi des absences étonnantes. P. BRUN insiste sur les absences de certaines îles importantes des Cyclades alors que d'autres beaucoup moins importantes sont sur le décret. Naxos est absente du décret, mais cela peut être expliqué par le fait qu'elle était occupée par Sparte. Certaines îles du sud de la mer Égée n'en font pas partie non plus. [...]

[...] Ceci explique pourquoi Athènes n'est pas en mesure d'intervenir sur la ligue et devenir la puissance hégémonique dont elle rêvait. Le retour des Perses en Égée Les sources ne sont pas bavardes sur le sujet. Les historiens pensent que la date de leur retour peut être 366 a. C. ou avant. Cette présence est détectée par une affaire où les Athéniens jouent un rôle important. L'action montre que la ligue n'est pas une simple symachie et Athènes n'est pas une simple hégémonie, elle montre qu'il y a une volonté d'impérialisme. [...]