Tite-Live, historien et auteur romain, nous relate dans L'Histoire romaine, II.2, la sécession de la plèbe en 494 av. JC. Tite-Live, qui écrit en 30 av. JC, est un auteur proche du pouvoir politique, et est sans doute influencé par ses convictions politiques. Il n'est de plus, pas contemporain aux faits qu'il relate, puisque la distance qui le sépare de l'événement qu'il rapporte est approximativement de 460 ans, ce qui laisse part à l'interprétation et à la subjectivité de celui-ci, même s'il est vrai que l'auteur s'appuie sur d'autres sources. Cet extrait de L'Histoire romaine, s'articule en quatre parties. Il présente tout d'abord, la crise et la situation politique à Rome, avec la sécession de la plèbe (l.1 à 8), puis évoque l'envoie de l'émissaire sur le Mont Sacré par crainte du sénat (l.9 à 15), il énonce ensuite la parabole de Ménenius Agrippa (l.16 à 28), et se consacre dans la dernière partie (l.29 à 33), au règlement de la situation et aux acquis de de la plèbe. Nous traiterons ici trois grandes parties: Le contexte historique et civique du début de la République, puis les conflits entre plébéiens et patriciens, ainsi que le règlement de la situation.
[...] En effet, la fin de la monarchie en 509 av. J.-C. résulte de l'initiative des patriciens à instaurer un autre régime, ce qui était à l'encontre de ce que voulaient les plébéiens. Le viol de Lucrèce, une aristocrate, par Tarquin Le Superbe (roi étrusque) annonça la fin inexorable de la royauté, puisque les patriciens se serviront de cet épisode pour chasser les étrusques du pouvoir, dissimulant ainsi la vraie raison de cette rébellion La raison officieuse pour laquelle les patriciens décidèrent de déloger les étrusques du pouvoir est principalement due au fait que Tarquin Le superbe, surnommé le tyran s'appuyait sur la plèbe et non sur l'aristocratie, les écartant par conséquent du pouvoir. [...]
[...] Les origines du conflit entre plébéiens et patriciens arrivent simultanément avec l'ascension de la République romaine. En effet, les deux partis sont en désaccord sur le système du régime mis en place. Les plébéiens oppressés par les patriciens et n'ayant aucun pouvoir politique décidèrent en 494 av. J.-C., de se retirer sur le Mont Sacré, qui se trouvait à moins de cinq kilomètres de Rome, sur la rive droite de l'Anio espérant ainsi se faire entendre et obtenir les requêtes désirées. [...]
[...] Dans la République primitive de Rome, les tribuns de la plèbe étaient élus par le conseil de la plèbe, ils sont en quelque sorte des magistrats un peu à part. Cependant, il est nécessaire d'analyser dans une deuxième partie les conflits entre plébéiens et patriciens. Les institutions politiques de la République romaine sont une des causes du conflit entre ces deux classes qui s'affrontent. Il est, dans un premier temps primordial de comprendre le fonctionnement de la plèbe ainsi que du patriciat. [...]
[...] L'émissaire appela donc à la raison des plébéiens pour mettre fin à ce conflit. Cette parabole aboutit donc au règlement de ce conflit. Le règlement de conflit est tout d'abord dû à la qualité d'élocution de l'émissaire c'était un homme qui savait parler (l.15), puisque dans cette parabole il réussit à faire appel à la raison des plébéiens avec tact et finesse. Par conséquent, la réconciliation de la plèbe et du patriciat est due à l'apologue subtil de Ménénius Agrippa. [...]
[...] Cependant, un problème historiographique se pose, les sources sont-elles fiables l'auteur est- il subjectif ne se laisse-t-il pas influencer par ses convictions politiques ? [...]
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