Comme Charlemagne, Otton entendait se comporter en protecteur de l'Église et également imposer une théocratie royale. A la veille de son couronnement impérial le 2 février 962, Otton avait prêté serment de défendre l'Église romaine et de protéger le patrimoine et les biens du Saint-Siège. De son côté, le Pape s'était engagé à ne jamais soutenir les ennemis d'Otton en Italie, comme Béranger et ses partisans. Mais Otton entendait aussi imposer la tutelle sur le clergé et le Pape. Il l'affirma quelques jours après son couronnement (à savoir le 13 février de l'an 962) dans un acte connu sous le nom de « Privilège d'Otton ». Là, l'empereur y confirmait les droits du Pape sur les États pontificaux, mais il y affirmait aussi le privilège de contrôler l'élection pontificale. C'est-à-dire qu'aucun Pape ne pouvait être consacré s'il n'avait pas auparavant prêté un serment de fidélité à l'empereur. Ainsi, le Pape devenait en quelque sorte son vassal et c'est pourquoi on parle alors à cette période de papauté féodale. Dès 963, les conflits avec le Pape Jean XII commencèrent, sachant qu'Otton apprend que le Pape, malgré ses engagements, entretient des relations avec le fils de Béranger. Il avait donc trahi l'empereur : en réaction, Otton n'hésita pas à déposer le Pape.
[...] Le pape Grégoire VII a donné son nom à la réforme grégorienne, car il en a été le principal auteur et le pontificat de Grégoire VII a accéléré un mouvement de réforme, qui avait cependant commencé avant lui. Ainsi, avant lui, des Papes avaient non seulement fait condamner le mariage des prêtres. Mais surtout, dès 1059, le Pape Nicolas II avait assuré la liberté des élections des Papes, qui étaient désormais effectuées par les seuls cardinaux. Pour cette réforme, le pape avait profité d'un contexte d'affaiblissement de l'Empire lors de la minorité d'un jeune empereur. Ainsi, la désignation de la papauté se trouvait libérée de l'influence impériale. [...]
[...] Il voulait nommer les évêques à sa guise. Il soutenait que les évêques avaient reçu d'immenses domaines fonciers et que le souverain ne pouvait pas se désintéresser du choix de vassaux aussi puissants. Un droit de regard était détenu par les souverains sur l'élection de ces évêques. Ce conflit va reprendre pendant 1 demi-siècle, mais cette querelle s'acheva par un compromis avec la conclusion du Concordat de Worms de l'an 1122. Ce compromis affirmait la théorie de la double investiture. [...]
[...] Le Saint Empire romain germanique Comme Charlemagne, Otton entendait se comporter en protecteur de l'Église et également imposer une théocratie royale. A la veille de son couronnement impérial le 2 février 962, Otton avait prêté serment de défendre l'Église romaine et de protéger le patrimoine et les biens du Saint-Siège. De son côté, le Pape s'était engagé à ne jamais soutenir les ennemis d'Otton en Italie, comme Béranger et ses partisans. Mais Otton entendait aussi imposer la tutelle sur le clergé et le Pape. [...]
[...] Les princes allemands demandèrent au pape de venir en Germanie pour juger l'empereur. Redoutant cette alliance entre le pape et les Princes, Henri IV va prendre les devants et va partir en Italie à la rencontre du pape. Il va devoir supplier en implorant le pardon du pape. En route pour l'Allemagne, ce dernier s'était arrêté à Canossa, une forteresse d'Italie. Le Pape ne va pas accepter facilement le pardon. En janvier 1077, le Pape fit attendre pendant 3 jours le souverain germanique et l'empereur excommunié se présenta au château de Canossa en tenue de pénitent tête et pieds nus dans la neige : durant 3 jours, il implora le pardon du pape. [...]
[...] Ils se considéraient comme les représentants de Dieu sur terre, une sorte de médiateur entre Dieu et tous les hommes. Ils affirmaient alors très fort que leur autorité de Dieu était issue des élections des princes de Germanie et non pas du pape. Cette conception de l'Empire chrétien est visible au travers de la représentation des empereurs germaniques, puisqu'ils se faisaient représenter avec dans la main un globe d'or orné d'une croix symbolisant le monde (dominus mundi) qu'ils cherchent à établir. Ces deux théories prétendant une domination universelle s'affrontent. [...]
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