Durant la période classique, la vie quotidienne des Grecs est jalonnée par l'accomplissement de nombreux rites, que ce soit sur le plan privé ou public. Ces rites sont constitués par un enchaînement codifié d'acte de culte, les principaux étant la prière, la libation et le sacrifice.
Jean-Pierre Vernant, historien spécialiste de la Grèce Antique, définit le sacrifice comme « une consécration qui implique à la fois la destruction de l'objet consumé par le feu, et une consécration du sacrifiant auquel il confère une valeur religieuse nouvelle ». Générale et synthétique, cette définition ne permet cependant pas de prendre pleinement conscience de la diversité des formes de sacrifices et de la portée de cette pratique cultuelle.
[...] Les sacrifices, dont le sacrifié est un animal, sont eux-mêmes divisés en deux catégories suivant le traitement du cadavre de l'animal. La première catégorie est celle de la thusia, dans laquelle le cadavre de l'animal est divisé en deux parties, une réservée aux dieux, et une réservée aux hommes. La seconde catégorie, est celle de l'enagismos, où le cadavre est en totalité réservé aux dieux. Le fondement mythologique de la thusia est l'histoire de Promethée que nous avons déjà évoquée. [...]
[...] Rite complexe, le sacrifice peut avoir à l'époque classique des formes extrêmement diverses. Si certains et notamment le sacrifice humain sont tombés en désuétude ou sont peu pratiqués, d'autres font l'objet d'une pratique fréquente et revêtent une grande importance tant sur le plan politique, que sur le plan social. Parmi ces derniers, on pensera 8 notamment au grand sacrifice civique, le plus spectaculaire, qui rétablit la communication avec les dieux, et rappel la cohésion existant entre les habitants de la cité. [...]
[...] Comme mentionné précédemment, au moment de l'égorgement, les femmes poussent un cri rituel indispensable l'ololugmos. La troisième phase du sacrifice consiste dans le dépouillement, puis le partage par le mageiros de l'animal sacrifié en deux parts bien définies. La première part comprend notamment les fémurs et les chairs des cuisses. Cette part, arrosée d'une libation, puis couverte de graisse et enfin parfumés est brûlée, car c'est la part réservée aux dieux. La fumée qui se dégage constitue en effet la nourriture des dieux. [...]
[...] Dans une troisième partie, nous étudierons les rites sacrificiels qui font l'objet d'une pratique plus rare Fondements et portées du sacrifice Le sacrifice dans la mythologie Le sacrifice est très présent, dans la littérature mythologique et notamment, la thusia, terme désignant un sacrifice sanglant de type alimentaire, ce qui signifie qu'une partie de l'animal sacrifié est offerte aux dieux par crémation, et que l'autre est consommée par les participants aux sacrifices. Nous allons résumer puis étudier, deux mentions de sacrifices dans les mythes. [...]
[...] Les femmes qui ne prennent pas part à ce banquet, reçoivent leurs parts à domicile. Le fait que durant ce banquet ne soit consommé que de la viande cuite, est un rappel de la hiérarchie crée par la première thusia, en symbolisant la supériorité de l'homme qui mange cuit, sur l'animal qui mange cru. Ce sacrifice nécessite un autel en plein air, du fait du caractère public du rite. Les marches du temple peuvent, à cette occasion servir de gradins. L'autre grand sacrifice sanglant pratiqué à la période classique est l'enagismos. [...]
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