Alexandre le Grand, ou Alexandre III de Macédoine (né le 21 juillet -356 à Pella, mort le 13 juin -323 à Babylone) est un roi de Macédoine et l'un des personnages les plus fameux et reconnu de l'Antiquité. Sa mort marque le début de la période hellénistique (qui dure jusqu'en 188 av. J.-C., c'est-à-dire la paix d'Apamée qui assure aux Romains leur contrôle sur l'Asie Mineure). Cette notoriété s'explique par une volonté de conquête sans précédent, aspirant à étendre son royaume à tout le monde connu. Il meurt à l'âge de 33 ans, en laissant derrière un héritage sans précédent, une tentative de fusion de la culture grecque et de la culture orientale.
A Babylone, devant la dépouille d'Alexandre, les généraux macédoniens ambitieux décident du sort de l'Empire. Un roi est à désigner. Aridée, le frère simple d'esprit d'Alexandre est écarté. On attend la naissance prochaine de l'enfant de Roxane. Mais l'infanterie refuse qu'un fils de Perse devienne roi et proclame Aridée. La cavalerie s'y oppose et le conflit est explosif. Ptolémée et Eumène parviennent à un compromis respectant les intérêts des deux héritiers.
Enfin, les satrapies sont pourvues : Ptolémée obtient l'Egypte, la Grèce et la Macédoine reviennent à Antipater, la Thrace à Lysimaque, l'Asie Mineure (la Grande Phrygie, la Lycie, la Pamphylie) à Antigone, la Grande Médie à Peithon et la Petite Médie à Atropatès, la Syrie à Laomédon, la Cilicie à Philotas, la Lydie à Ménandros, la Phrygie hellespontique à Léonnat, la Susiane à Coenos, la Babylonie à Archon, enfin la Paphlagonie et la Cappadoce à Eumène, qui doit conquérir cette dernière. Perdiccas devient régent et la garde du trésor est confiée à Cratère. Son territoire partagé entre ses généraux forme les royaumes de la période hellénistique, c'est ce sur quoi nous allons nous pencher.
[...] Ces titres peuvent être attribués à un haut fonctionnaire, mais ils ne correspondent à aucun office précis, les gardes du corps n'ont par exemple aucun rapport avec les compagnons d'Alexandre dont certains devinrent rois. Dans le grand royaume, l'échelon intermédiaire entre les services centraux et les collectivités paysannes assure la bonne marche des affaires royales. La prépondérance militaire, héritage nécessité d'abondantes ressources pour financer l'effort de guerre, donne la seconde place aux fonctionnaires du trésor. Les Séleucides par exemple ont conservé le système des satrapies, bien adapté à un territoire étiré en longueur et au peuplement disparate. [...]
[...] Car, si le roi ne peut être philosophe, il doit au moins s'entourer de conseillers qui le soient. Le savoir donnera au roi une prévoyance imitée de la providence divine, vertu génératrice de sécurité pour lui et pour les autres peuples. En s'attachant de philosophes et de poètes, les rois hellénistiques suivent des modèles grecs. Avec Alexandre commence l'exploitation méthodique des savants et des philosophes au profit de l'efficience royale. Dans la vie d'Alexandre, Plutarque insiste sur le sérieux de l'éducation que le jeune prince reçut d'Aristote. Il aurait même été jusqu'à apprendre de lui la médecine. [...]
[...] Et c'est en roi qu'entre 283 et 277, il traite avec ses pairs. D'autre part, dans la titulature grecque, les rois hellénistiques ne portent pas d'épithète territoriale, leur titre est roi sans plus, sauf en Macédoine où le roi est roi des Macédoniens ou Le roi et les Macédoniens Il n'empêche que nonobstant la diplomatique officielle, il est évident que la possession, l'exploitation, la défense, et l'agrandissement d'un territoire sont indispensables à l'exercice de la royauté et sont les devoirs d'un roi. [...]
[...] Les nomes de Haute-Egypte constituent une région à part, la Thébaïde est sous l'autorité d'un épistratège chargé notamment de la répression, des soulèvements indépendantistes et de la surveillance du désert oriental entre le Nil et la mer Rouge, tous les fonctionnaires royaux sont grecs seuls quelques subalternes sont Égyptiens. L'époque hellénistique, si l'on excepte les figures d'Alexandre le Grand et de Cléopâtre, demeure relativement méconnue. Elle est souvent considérée comme une période de transition, parfois même de déclin ou de décadence, entre l'éclat de l'époque classique grecque et la puissance de l'Empire romain. [...]
[...] Le pouvoir royal La fragilité du pouvoir des souverains hellénistiques oblige ceux-ci à une incessante activité. La fonction guerrière, les rois l'exercent réellement et en personne, ils y sont éduqués dès leur plus jeune âge, et comme Alexandre, doivent être de bons stratèges. La chasse est beaucoup pratiquée pour prouver leur courage, il y montre son talent, annonciateur de victoire. De plus ils combattent en personne, ils tiennent à partager avec leurs soldats les rigueurs de la vie militaire. Au combat, le roi est entouré de sa garde, un escadron de 3000 hommes forme la garde de Ptolémée IV à Raphia par exemple, donc plus de 700 cavaliers d'escorte immédiate. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture