Après une introduction destinée à présenter l'évolution qu'a connue Palmyre jusqu'aux Sévères ainsi que les sources qui concernent notre sujet, nous nous intéresserons successivement à l'organisation politique de la cité puis aux relations entre Rome et la Palmyrène des Sévères à 273, date de du pillage de la ville par les troupes d'Aurélien
[...] Zénobie en profite pour donner le titre d'Auguste à son fils, s'accordant du même coup celui d'Augusta, mère de l'empereur. Par là même, elle entend revendiquer, pour son fils, l'Empire Romain tout entier. On a donc une nouvelle titulature : Imperator Caesar VHABALATHUS AUGustus, qui n'apparaît qu'en 272. Toutefois, cette titulature ne survit que quatre mois, le temps pour Aurélien d'en finir avec les Barbares, de préparer son armée et de vaincre Palmyre. Pour cette guerre, la principale source est l'historien Zosime, comme on l'a déjà dit. [...]
[...] Régnant un moment sur les tribus nomades du désert, il y rétablit un certain ordre. Mais à la mort de son frère (ou de son père), Odenath, homonyme du premier, prend le pouvoir à Palmyre, en même temps qu'il épouse la fille d'un des principaux magistrats de la ville : Zénobie. La famille d'Odenath, depuis les années 250, appartient à l'ordre sénatorial ; en 257, il est fait vir consulis, clarissime consulaire certainement par adlectio, ou par l'octroi des ornements consulaires. [...]
[...] En effet, une rupture se produit sous le règne de Tibère. Perdant son autonomie politique, Palmyre dépend dès lors entièrement de Rome : ville tributaire, c'est-à-dire soumise à l'impôt, le pouvoir réel appartient au légat de la province de Syrie, résidant à Antioche, et à son représentant, le préposé à Palmyre comme l'indique un édit antérieur au Tarif de 137, document épigraphique rendant compte des taxes pesant sur les marchands de Palmyre. En 129, grâce au statut de ville libre que confère Hadrien à la cité, le sénat et l'assemblée du peuple retrouvent leur compétence en matière de fiscalité : le montant et la collecte des impôts dépendent désormais de ces deux institutions. [...]
[...] Zénobie prend alors le pouvoir au nom de son fils Wahballat, trop jeune pour gouverner. Celui-ci hérite alors de tous les titres de son père (Dux romanorum, Imperator, Correcteur de tout l'Orient et Roi des Rois Cette succession ne fait pas beaucoup de bruit à Rome dans la mesure où l'empereur, Claude II depuis 268, est bien trop occupé face aux invasions barbares. Mais la réalité du pouvoir, on l'a dit, parvient aux mains de la reine Zénobie, veuve d'Odenath et mère du jeune Wahballat. [...]
[...] C'est seulement au début du XVIIIème siècle que des voyageurs anglais commencèrent à mettre en évidence le passé un temps glorieux de Palmyre, avant qu'elle soit pillée par les troupes d'un empire romain dont l'agonie est déjà entamée. [...]
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