Au coeur du triangle Avignon - Nîmes - Alès, Saint-Quentin-la-Poterie est situé dans une région que l'on appelle l'Uzège. A l'Ouest du Rhône, l'Uzège recouvre le bassin d'Uzès et ses garrigues encadrées par les vallées de la Cèze et du Gardon.
Le gisement de Roquésis et Font Clarette, d'une altitude de 110 m, est situé à 0,88 km au nord du village de Saint-Quentin-la-Poterie, au centre d'un bassin sédimentaire délimité au nord par une chaîne de massifs calcaires constituant les premiers contreforts du plateau de Lussan. La fenêtre de fouille s'est étendue sur une partie de la parcelle AI 121 du plan cadastral de la ville, dont les coordonnées Lambert III sont les suivantes - X : 768,200 ; Y : 197,000 ; Z : 110 m.
Recensé pour la première fois en 1984 à l'issue d'une prospection, ce site a été revisité en 2003 à l'occasion d'une prospection thématique concernant différents établissements romains situés au nord du territoire communal de Saint-Quentin-la-Poterie et présumés liés à l'activité meulière locale. D'après les prospections, le site se développe sur 3870 m2. Il semble toutefois se prolonger au nord sur environ 550 m2, dans une zone recouverte par la végétation et sous l'emprise d'une bergerie en ruine.
Du 3 juillet au 25 août 2006, une première campagne de fouille programmée a été réalisée sur ce site pour visualiser l'étendue des vestiges. Il a alors été réalisé six tranchées réparties sur l'ensemble du site, qui ont ainsi permis d'ouvrir 7% de la superficie estimée des vestiges. Le mobilier alors collecté à l'intérieur des différentes structures en creux (fosses et fossés) ou niveaux retrouvés témoigne d'une occupation située entre le Ier siècle avant notre ère et la première moitié du Ve siècle de notre ère. Des éclats de taille de meules associés à un certain nombre de ces aménagements ont par ailleurs permis de conforter l'idée d'une production de ces objets sur le site. Par contre, l'hypothèse de l'existence d'une villa n'a pu être démontrée en l'absence d'éléments de confort reconnus et la découverte de diverses fondations de murs de facture très rustique, sans usage de mortier.
À l'issue de la prochaine et dernière campagne de fouille qui sera menée l'été prochain, une synthèse générale sur le site sera effectuée.
[...] Roquésis et Font Clarette (Saint-Quentin-la-Poterie, 30) Sommaire Bibliographie Remerciements 1. Présentation générale du site 2. Description administrative de l'opération 3. Problématiques d'intervention 4. Stratégie et moyens mis en œuvre 5. Présentation analytique des résultats L'enregistrement des données Analyse des résultats Présentation sommaire des résultats de manière chronologique Analyse des résultats de la zone III Conclusion Annexes Annexes stratigraphiques Bibliographie Longepierre S., Roquésis et Font Clarette, Rapport de fouille programmée (du 2 juillet au 12 août 2007), (2007). Longepierre S., Les Grèses et Massargues, Rapport de fouille programmée (du 3 juillet au 25 août 2006), (2006). [...]
[...] D'après les prospections, le site se développe sur 3870 m2. Il semble toutefois se prolonger au nord sur environ 550 m2, dans une zone recouverte par la végétation et sous l'emprise d'une bergerie en ruine (figure 3). Du 3 juillet au 25 août 2006, une première campagne de fouille programmée a été réalisée sur ce site pour visualiser l'étendue des vestiges. Il a alors été réalisé six tranchées réparties sur l'ensemble du site (figure qui ont ainsi permis d'ouvrir de la superficie estimée des vestiges. [...]
[...] Figure 17 : Ensemble des structures en creux d'époque romaine (d'après Longepierre 2007). Figure 18 : Plan du secteur 3 de la zone II, structures d'époque romaine (d'après Longepierre 2007). Figure 19 : plan des structures du haut Moyen-Âge (phase et emplacement de structures antérieures d'époque romaine : bâti et fossé 1011 (d'après Longepierre 2007). Figure 20: Photo de la sépulture à inhumation du haut Moyen-âge (photo S. André). Figure 21 : Plan des structures en creux d'époque moderne (phase (d'après Longepierre 2007). [...]
[...] La présence en forte densité d'éclat de taille de meule dans la partie méridionale du site de Roquésis et Font Clarette révélée par la prospection, forme une aire de 1000 m2 (figure 3). La fouille de cet habitat doit alors permettre de fournir une datation précise de l'activité meulière antique. Cette datation (bien que difficile en raison du manque de vestiges de meules en position de fonctionnement, qui ont bien souvent été réemployés comme matériaux de construction, qui permettent alors pas de dater l'atelier et l'exploitation productrice) permettrait de mettre en évidence le processus d'évolution de la production meulière qui marque les meulières antiques du midi de la France. [...]
[...] Située en bordure des bâtiments, elle a pu recueillir l'eau des toits. Le drain qui fonctionne probablement avec ce creusement, en fonction du sens de la pente (vers le sud-est), n'aurait pas eu pour fonction d'apporter de l'eau, mais au contraire d'en évacuer en cas de surplus et afin d'éviter tout débordement. Ce creusement est postérieur à la phase de comblement : seul un terminus ante quem peut être fourni, c'est-à-dire avant les environs de l'an 300. C'est durant la phase E que la fosse 3001 a été comblée. [...]
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