L'influence de Rome dans le monde méditerranéen a été sans nul doute un élément fondateur de la culture européenne et même occidentale. Fort d'une histoire et d'un long passé glorieux, Rome ne s'est évidemment pas construite en un jour et la prise de possession d'un immense territoire par une simple cité-Etat n'a pu s'accompagner d'une intégration linéaire et sans déboires.
Ainsi, l'annexion d'immenses territoires, aux caractéristiques propres et spécifiques, et ceci, dans des lieux et des espaces de temps différents se sont traduits par l'assimilation progressive des populations locales. Ceci fut aidé par des concepts clés de « l'esprit romain », l'armée en étant un des piliers aux côtés de la forte bureaucratie et des institutions politiques qui offraient un large champs de promotions sociales et économiques.
Ce processus s'est réalisé sur le long terme, traversant les générations de populations tombées sous l'influence romaine. Cependant, si l'on peut dire que l'Empire est composé de régions ayant des traits d'uniformités, on ne peut pas affirmer qu'il représente un espace uniforme. Dans certaines régions, de lourds passés culturels restent ancrés dans la mémoire collectif des populations autochtones.
Ainsi, il sera intéressant de se demander comment la romanisation a transformé les régions où Rome imposait sa domination.
[...] Ceci a eu pour effet une restructuration de l'espace urbain. Les fortifications semblent avoir été abandonnées, certains centres urbains se sont déplacés, le plus souvent vers des axes majeurs de communications ou à proximité de gués importants. L'exemple le plus frappant est sans doute la cité de Calleva où une première occupation a laissé place à un centre urbain à la romaine, avec des rues droites, et un forum. Moins d'un siècle plus tard ce centre est devenu une ville romaine, chef lieu d'une civitas. [...]
[...] Avec la réorganisation des Gaules, un nouveau système urbain apparaît. Les oppida dans leur majorité disparaissent et de nouveaux chefs lieux naissent, souvent peu éloignés des anciens sites. Il ne s'agit plus de centres voués à un rôle politique dont certains ont des populations déjà fortement romanisées, mais plutôt de population composée d'anciens militaires, car la création de certains sites atteste qu'ils ont été créés pour d'ancien militaires La présence de Rome transforme le maillage routier et urbain. Il apparaît une certaine standardisation dans les villes : plan orthogonale, temple, terme, forum qui est le lieu central de la vie politique et économique de la cité. [...]
[...] Certaines vallées possèdent de forts potentiels agricoles (olive, vin, céréales). Bon nombre d'ateliers d'amphores, de mines et fonderies attestent d'un dynamisme économique fort et ceci d'autant plus que ces produits se retrouvaient sur les marchés d'Occident, en Gaule comme en Italie et aussi en Bretagne. A l'aube du IIe siècle, Rome contrôlait le sud et le littoral méditerranéen de l'Hispanie ainsi que les gisements miniers qui s'y trouvaient. Avec le progrès de la conquête et de la pacification, Rome étendit son emprise au sud de la province Ultérieure et s'accapara d'autres gisements miniers. [...]
[...] IV) La Bretagne Décris par César comme une terre immensément peuplée, où le bétail est abondant, où il y existe des centres urbains. Pour autan, il faut nuancer tout cela. Au Pays de Galles et dans le Sud-Ouest, les regroupements de populations prennent la forme d'établissement isolée, entourés de remparts de terre. La proximité du continent avec les tribus du Sud-Est a permis l'établissement de nombreux contacts avec les populations des Gaules, comme en atteste la présence de pièces gauloises. [...]
[...] Cela passa par la municipalisation progressive des cités. Pour ce faire, les peuples ont été réunis en ciuitates, permettant de mettre en place des institutions municipales. Une fois ces populations acclimatées aux us et coutumes romains, le pouvoir central leur accorda le droit latin, comme en Espagne où ceci a été une étape vers l'intégration de la région et des populations. Cela se traduisit par la réduction des effectifs militaires qui n'a pu se faire que dans un territoire pacifié. [...]
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